Chapitre 68

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PDV Laylou

— Tu peux me lâcher oui ? Tu deviens lourd ! dis-je pour la énième fois, en essayant malgré tout de garder mon calme.

— Désolée, mais je ne te lâcherai pas. Que tu le veuilles ou non.

J'étais dans une impasse là. Ok il fallait que je fasse diversion.

— Bon d'accord, j'accepte... repris-je, en m'approchant de lui.

    Je me mi donc sur la pointe des pieds et l'embrassai tendrement. Et voilà. Même pas trois secondes après, il m'enlaçait déjà.

Ok c'est bon.
Go !

    Je lui assignai aussitôt un coup de poing dans le ventre, avant de dévaler les escaliers à vitesses V.

— Viens ici espèce de gamine !

    Au ton de sa voix, je pouvais sentir une colère noire l'habiter. Oups. Désolée Tristan. Je me dirigeais ensuite vers l'entrée et je constatais déjà que la grande penderie en bois, où on rangeait les vestes, était ouverte. Ni une ni deux, je m'y glissai à l'intérieur. Et... je l'entendais à peine quelques secondes passées dévaler les escaliers.

Désolée Tristan, mais là j'en ai marre.

— Tu crois que je ne vais pas arriver à te trouver ? Je te rappelle que c'est chez moi ici !

    Sa voix colérique venait de me surprendre. Aussitôt je sursautais, me prenant donc le maudit plafond de la penderie. Deux cintres me tombèrent dessus. J'étais en train de me débattre avec tous les cintres, quand la porte coulissante s'ouvrît. Tristan me regardait de haut en bas, un sourire narquois aux lèvres. En mois de deux, il me prit sur son dos, désormais en mode sac à patate.

— Arrête Tristan ! J'en ai marre ! Je veux pas y retourner s'il te plait !

— Tais-toi Laylou ! Tu me rends déjà la tâche assez difficile !

    Je soupirais un bon coup et me laissais donc faire. Il était trop fort pour moi. Arrivés dans sa chambre, il me posa délicatement sur son lit. Il restait ensuite en face de moi, puis s'agenouilla après pour être à ma hauteur.

— Mademoiselle est en colère ? demanda-t-il, amusé.

Je ne disais rien.

– Laylou...

    Je me retournai et m'allongeai sur le lit, toujours sans rien lui dire. Je l'entendis souffler une nouvelle fois et il vint ensuite me rejoindre. Il colla son torse à mon dos, puis approcha ensuite ses lèvres de mon oreille, avant de me chuchoter :

— Je fais ça pour ton avenir, tu sais.

    Mon corps frissonna juste au contact de son souffle sur ma nuque. Mais je me retenais quand même de me retourner pour l'embrasser. Pas après ce qu'il me faisait, hum.

— Je le sais... dis-je tout bas.

— Alors on continue pendant au moins une heure et après je te laisse. Ça te va ?

    J'acquiesçais de la tête et nous nous relevions par la suite. Nous nous installions pour la deuxième fois dans la journée à son bureau, où une montagne de livres m'attendait. Les examens finaux approchent à grand pas. Il y a environ un mois de cela, nous avions passé les examens blancs. Et au vu de mes notes, plutôt basses en histoire et en géo, un professeur du nom de Tristan Smith avait décidé de m'aider. Bien-sûr, le problème était : qu'il me faisait me lever super tôt et ne me donnait presque aucune pause. Mais bon, après des explications, cela devrait aller mieux...

    Après une heure de dur labeur, Tristan daigna enfin à me libérer. Alléluia.

— Enfin ! m'exclamai-je directement, en balançant déjà les feuilles un peu partout dans l'air.

— Par contre si tu recommences à faire ça, tu travailleras encore plus, répliqua Tristan d'un ton menaçant, tandis que je levais les yeux au ciel.

    Je lui fis néanmoins mon plus beau sourire, et embrassai ensuite sa petite joue.

— Même si tu es un tyran, merci quand même de m'aider.

    Il me sourit à son tour et nous décidions plus tard d'aller rendre visite à mon grand-père. Quelques heures après, nous étions enfin arrivés, et j'avais hâte de le retrouver. En à peine deux mois, nous avions tissé une relation assez fusionnel. Je n'aurais jamais pensé cela, mais pourtant, c'est comme si je le connaissais depuis des années. Arrivés à l'hôpital, je lâchais directement la main de Tristan et courrais en direction de son bureau. Bien-sûr, Tristan protesta et cria des trucs que je ne comprenais absolument pas.

   Une fois arrivés là-bas, sous le regard menaçant de Tristan, nous saluions mon grand-père. Nous parlions de banalités, puis il revenait vers moi pour me tendre une boîte.

— C'est pour vous deux, dit-il, en souriant.

Je regardais Tristan, qui ouvrit déjà la boîte.

— Oh, c'est trop mignon, m'exclamai-je rapidement, heureuse de ce présent.

    C'était une photo de Tristan et moi petits, qui se trouvait dans un magnifique cadre en bois.

— Merci, c'est adorable, repris-je de suite, en lui sautant dans les bras.

— Merci beaucoup, cela nous fait très plaisir, enchaîna Tristan, sourire aux lèvres.

— J'ai retrouvé cette photo il y a trois jours et vu comment vous étiez mignons, j'étais obligé de l'imprimer, répondit mon grand-père, très content.

    Nous somme restés au moins trois bonnes heures à discuter, rire... Et nous sommes finalement repartis de l'hôpital vers dix-sept heures. Je n'étais pas triste de le quitter car je savais que j'allais bientôt le revoir. Tristan et moi étions désormais allongés sur son canapé, l'un contre l'autre. Ma tête était posée sur ton torse et mes jambes entremêlées aux siennes. Tristan faisait également des vas et viens avec sa main dans mes longs cheveux dorés.

— J'espère que j'aurais mon examen, avouai-je finalement.

— Avec moi comme professeur, c'est sûr que tu l'auras.

— Les chevilles ça va ?

— Très bien et toi ?

    Je souris, puis l'embrassais.

— Merci d'être là pour moi, murmurai-je.

   Tristan resserra son étreinte autour de moi, avant de me dire :

— Je le serai toujours, Laylou.

Little Bad Boy Où les histoires vivent. Découvrez maintenant