Chapitre 1

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— Romaaaaaane ! cria une voix de femme, que je reconnus instantanément.

— Oh non...

— Il te reste vingt minutes ! cria-t-elle, déterminée.

    Je me levai en trombe de mon lit pour partir dans la salle de bain. Je me douchais, me maquillais vite fait et attachais mes cheveux bruns.

— Dix minutes ! reprit-t-elle.

— J'arrive merde ! m'exclamai-je.

    Je pris les escaliers à toute vitesse -en essayant de ne pas me casser la figure bien-sûr- et me dirigeais ensuite vers le placard à chaussure.

— Toujours en retard à ce que je vois, dit cette fameuse voix, près de mes oreilles.

    Je me retournai et vis Martine, adossée contre le mur. Bien-sûr, un grand sourire était dessiné sur son petit visage rond.

— Tu as fait exprès de ne pas me réveiller ! T'es chiante !

    Elle laissa échapper un petit rire tandis que je poussais un râle. Martine a toujours été là depuis mon enfance. Enfin, jusqu'à que je ne parte à mes huit ans et ne revienne à mes dix-huit. Ma mère est décédée lorsque j'avais sept ans. À cause de cela et de son travail, mon père a voulu que je parte vivre chez ma tante, en Australie.

    Mon père était un joueur de football très connu. Il a arrêté sa carrière depuis quelques années maintenant, mais il reste toujours dans le monde sportif, puisqu'il est devenu coach pour la célèbre team The Shadows. À l'époque, il disait que cela était mieux vis à vis des journalistes que je parte ailleurs.

     Désormais âgée de dix-huit ans, j'étais revenue vivre chez mon père, il y a maintenant deux mois. J'étais très heureuse de revenir ici, car même si nous nous voyons quelques fois dans l'année, il me manquait énormément. Hélas, pour deux semaines environ, il était en déplacement dans un pays étranger avec son équipe. Je me retrouve donc seule à la maison, avec Martine et mon chien Éden.

    Aujourd'hui est mon premier jour de cours. Heureusement pour moi, je connais une personne : mon meilleur ami, Ben. Nous avons toujours été ensembles et même si j'avais dû partir, nous avions toujours gardé contact. Hélas, nous ne serions pas dans la même classe puisqu'il est dans la classe spéciale football. C'est une classe dédiée aux garçons pratiquant le foot. Mais ne vous inquiétez pas, il y a également une classe football dédiée aux filles. Normalement j'aurais dû m'y trouver, mais disons que j'ai eu un petit soucis il y a deux semaines.

    Il fallait passer un test physique pour intégrer cette classe. Mais disons qu'une chute dans les escaliers, qui m'avait gracieusement offert une entorse, m'avait donc empêché de m'y rendre ce jour-là. Même si ma jambe va mieux aujourd'hui, il est évidement trop tard.

    Je souris en me rappelant ma superbe chute, avant d'embrasser Martine et de partir en direction du lycée. Heureusement pour moi, il ne se trouve qu'à une quinzaine de minutes de la maison. Mais étant donné que j'étais en retard, je me mis à courir. J'entendis soudainement la sonnerie retentir au loin ; il fallait donc que j'accélère un peu. Plus tard, je m'aperçus vite que tout le monde était déjà rentré. Je me dirigeai donc vers l'accueil pour demander ma salle.

    Dès que la femme m'aperçut, elle m'offrît un sourire.

— Bonjour mademoiselle Turner , salle b02. Bonne chance.

    Je la remerciai poliment et partis aussitôt chercher ma salle. Je continuais à zigzaguer dans les couloirs, quand je me cognai à quelque chose. Je reculai légèrement en arrière et frottai ensuite mon front avec ma main.

— Eh princesse, ça va ? dit une voix grave, que je reconnus de suite.

Mon meilleur ami, Ben.

— Beeeeeen ! criai-je dans ses oreilles, ma voix trahissant bien ma joie de le revoir.

— Mes tympans Romane, ricana-t-il.

    Je rigolai et me reculai de notre étreinte.

— Je vois que tu es en retard. Allez dépêche-toi, dit-il.

   Je me levai sur la pointe des pieds et lui fis un petit bisou sur la joue. J'aurais aimé discuter avec lui, mais j'étais pressée, il avait raison. Je le saluai rapidement, et après avoir fait quelques mètres, j'arrivai devant ma classe. Je soufflai un bon coup, avant de rentrer.

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