Chapitre 2

186K 9.4K 2K
                                    

— Bonjour. Excusez-moi de mon retard, je suis nouvelle et...

Je n'eus le temps quelque chose d'autre, que le professeur tapa directement sa règle sur sa table. Cela me fit sursauter, ainsi que d'autres personnes dans la classe.

— Même si vous êtes nouvelle ici, vous n'avez aucun droit d'arriver en retard à mon cours ! Vous vous changez immédiatement et vous me faites vingt tours de terrains ! hurla-t-il, rouge de colère.

Totalement ébahie,  je regardais la classe et certains élèves me firent des signes de pendaison. Ok, j'avais compris. Je ne dis rien de plus et partis donc. Je soufflai un bon coup et retournai donc à l'accueil, afin de demander où se trouvait les vestiaires. La femme me fit un grand sourire, comme si elle avait compris mon problème, et m'indiqua où ils se trouvaient. Je la remerciais encore une fois et partis me changer. Pour mon premier jour, j'aurais espéré que cela se passe autrement. Hélas, mon père m'avait bien dit de ne causer aucun dégât et de ne pas me faire remarquer...

Nouvelle tenue sur moi, je me dirigeai dehors et commençai donc à m'etirer. L'étirement fini, je resserrai ma queue de cheval et commençais donc à courir. Après dix tours de terrain, j'entendis des cris d'enfants. Je me retournai en vitesse et vis environ dix enfants, tous des garçons en tenues de sport, qui se précipitèrent sur le terrain. Un des dix garçon lança un ballon de foot en l'air et ils commencèrent directement à jouer.

C'est vrai qu'à côté du lycée, se trouve le primaire ainsi que le collège ; nous devons partager le terrain avec eux. Bref. Je continuais donc de courir, quand quelques minutes plus tard, le ballon arriva vers moi.

— Et la passe ! cria un petit garçon, aux cheveux roux.

Je lui souris, avant de frapper la balle. Bien-sûr, j'avais tapé un peu fort, puisqu'elle arriva à l'extrémité du terrain. Le petit courut d'un coup vers moi et m'agrippa déjà la main.

— Mais t'es vachement forte pour une fille ! Viens jouer avec nous s'il te plaît ! me supplia-t-il.

Mon père m'avait dit de ne pas me faire remarquer. D'accord. Mais si un petit garçon vient me demander de jouer au football avec lui, je me dois bien d'exécuter sa demande. Il ne faut pas le laisser tout seul, voyons. Et après tout, pourquoi pas. Faire des tours autour d'un terrain n'était pas très amusant, contrairement au foot. J'acceptai donc gaiement et suivis le petit qui m'amenait déjà auprès de ses amis.

— Eh, les gars ! Elle va jouer avec nous ! dit l'enfant, tout souriant.

Ils acceptèrent tous, sauf un, qui s'avança près de moi. Il avait des cheveux châtains clairs et de magnifiques yeux bleus. Il rentra ses mains dans son petit short, avant de me regarder et de dire :

— Les filles ne savent pas jouer au football.

Quel magnifique préjugé, dis donc. Pourtant, cela ne me faisait ni chaud ni froid. J'avais tellement entendu cette phrase durant mon enfance que cela ne me faisait plus rien.

— Écoute, certes je suis une fille, mais je sais jouer au football, répondis-je, en croisant mes bras contre ma poitrine.

Un petit sourire narquois apparut immédiatement sur son visage.

— Alors j'ai un défi pour toi, dit-il, assurément.

D'habitude les enfants, ce n'est pas mon truc, mais lui m'amusait bien, finalement...

— Je t'écoute gamin, soufflai-je, en le regardant.

— Mes amis et moi, contre toi. Si tu parviens à marquer un but, tu auras le droit à ce que tu veux, continua le petit brun, déterminé dans ses propos.

Ce petit était déjà très confiant pour son âge. Il m'amusait de plus en plus.

— J'accepte. Si je perds, je ferais ce que tu veux, ok ? repris-je, plutôt amusée par la situation.

Le petit hocha de la tête en guise de réponse et nous commencions donc, quelques minutes plus tard, à se répartir sur le terrain. Bien-sûr, je n'avais pas de gardien, mais j'avais au moins le ballon. Je devais donc vraiment me défendre toute seule. C'était un nouveau challenge pour moi, mais j'adore les challenges. Le petit me regarda, pour voir si j'étais prête et je hochai de la tête, pour dire que oui. Il regarda ensuite le garçon aux cheveux roux et celui-ci siffla, pour annoncer que le match venait de commencer.

**

PDV Ben

L'heure de cours venait enfin de se terminer. En deuxième heure, nous avions sport, précisément football. Je me dirigeai donc, entouré de mes potes, au vestiaire. Dans notre classe, nous étions un peu près une vingtaine de garçons et nous nous entendions tous très bien. Mais celui-ci qui restait le plus populaire auprès des filles, était évidemment ce gars là :

Loïs Wilson.

Grand, musclé, yeux marrons, teint bronzé... Il faisait fondre n'importe qui. Mais bien-sûr, il ne s'intéressait pas à elles car pour lui, le foot était sa seule préoccupation. De nous tous, c'était lui le plus fort et le plus habile ; ses qualités lui ont d'ailleurs values le titre de capitaine. Tout le monde l'adore et je le considère comme mon meilleur ami. Nous nous sommes bien rapprochés l'année dernière, mais c'est vrai que je n'en ai pas touché un seul mot à Romane.

Après tout, elle est comme lui : elle s'en fout des mecs et ne s'intéresse qu'au football.

Après s'êtres changés, nous rejoignons tous notre coach qui se trouvait déjà au gymnase. Nous faisons toujours un petit débriefing au début, pour ensuite s'entraîner sur le terrain. Quelques minutes plus tard, nous étions tous arrivés. De loin je vis Loïs, à côté de son père. Car oui, le coach est le père de Loïs. Mais ce n'est pas pour autant qu'il le ménage, évidemment.

Arrivés devant le coach, il nous salua tous et commença ensuite à parler. Le débriefing avait commencé depuis un moment, quand nous entendions des cris retentir. Le coach arrêta immédiatement de parler et se dirigea vers la grande baie vitrée, pour voir d'où provenait les cris. Nous le suivions tous, étant très curieux dans l'équipe. Près de la fenêtre, je vis des petits courir dans tous les sens. Je tournai un peu ma tête et vis...

Romane ?

One love One passionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant