Chapitre 17

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— Mon coeur ! cria-t-il, encore une fois.

    Je n'eus le temps de rien faire, qu'en moins de deux, il m'enlaça. Oui, mon père est un grand émotif.

— Papa... Calme toi... dis-je tout bas, en lui tapotant le dos.

    Il recula ensuite et me regarda, avant de caresser ma joue.

—  Ma fille est tellement belle. Tu es ma plus grande réussite, déclara-t-il, avec un sourire en coin.

    Je souris face à sa phrase. Même s'il est plus qu'émotif, je ne peux lui résister. Après tout il est mon père, l'homme que j'admire le plus au monde.

— Arrête de pleurer papa, repris-je, en lui ébouriffant ses cheveux.

    Il essuya ensuite ses larmes et regarda soudainement autour de lui. Voilà. Son regard changea pour devenir sérieux.

— Que fait ma fille, ici, avec vous ? demanda-t-il, furieux.

    Les garçons ne disaient rien ; ils le fixaient juste. Mon père peut vraiment faire peur quand il le veut. Surtout s'il voit sa fille chérie entourée d'une dizaine de garçons.

— Coach, pourquoi ne pas nous avoir dit que vous aviez une fille ? demanda désormais Roméo.

— Vous êtes des mâles qui recherchent de la femelle. Je n'allais pas risquer de parler d'elle, alors que vous êtes des lions affamés.

    Sa remarque me fit échapper un rire, je l'avoue.

— Mais on l'aurez bien découvert vu qu'on dînait chez vous coach, reprit Roméo.

— Oui... oui mais... Ça ne devait pas se passer comme ça, bredouilla mon paternel.

— Bah ça devait se passer comment alors ? répliqua Roméo.

— Tu veux rester dans l'équipe ou non ? continua mon père, très sérieusement.

— Je reste, répondit-il très vite.

    Certains rigolèrent et j'avoue que je ne pus m'empêcher de sourire. Mon père peut vraiment faire très peur. Après ce petit moment retrouvailles, nous décidions donc de tous rentrer à la maison. Après tout, mon père les avait invités à manger ici. À peine étions nous rentrés, que je me dirigeai dans ma chambre. Je n'avais pas envie de manger avec eux et je pense que de toute façon, mon père ne m'aurait pas accepté.

    J'étais désormais couchée sur mon lit, quand j'entendis mon portable vibrer. Quelqu'un était en train de m'appeler. Je ne regardais même pas qui c'était et je décrochais donc.

— Allo ?

— Salut. Je te dérange là ?

    Oula. Pourquoi est-ce que Loïs m'appelle ?

— Non, tu ne me déranges pas.

— Je vois. Je voudrais qu'on ait une discussion toi et moi.

    Le ton de sa voix trahissait le fait qu'il était très sérieux.

— Bah c'est ce qu'on fait déjà là, non ?

Il lâcha aussitôt un petit rire, au combiné.

— Je voulais dire en face à face idiote. Samedi quinze heures au parc, c'est bon ?

— Oui c'est bon pour moi. J'emmènerais Eden, ça ne te dérange pas ?

— Pas du tout. J'amènerais aussi Aïden. Alors nickel pour samedi.

— À samedi alors, dis-je, avant de raccrocher.

    Bon j'avoue, j'ai raccroché sans qu'il n'ait eu le temps de dire quelque chose de plus. Mais mon cœur battait trop vite là. Et je ne savais même pas pourquoi il tambourinait ainsi.

Je suis parano, non ?
Je ne sais pas.

   Je soufflai un bon coup et décidai de me changer. Mon pyjama sur moi, j'éteignis les lumières. Hélas, je pense que j'aurais bien du mal à m'endormir ce soir. Mes pensées étaient encore concentrées sur une personne...

One love One passionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant