Chapitre 19

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— Je vais être cash Romane.

Cash ? Comment ça ?

— J'en suis sûr maintenant, reprit-il aussitôt. J'ai des sentiments pour toi.

Je crois qu'à partir du mot sentiment, mon cerveau s'était complètement déconnecté. Pour être cash, il l'a bien été. Loïs a des sentiments pour moi ? Mais c'est impossible ! Il n'a jamais rien laisser paraître ! Non c'est impossible...

— Romane... Romane...

Une main apparut devant moi et mon cerveau se reconnecta enfin. Loïs me fixait intensément. Il devait attendre que je dise quelque chose. Mais dire quoi... ? Je sais bien que mon coeur s'emballe quand je le vois et que je ressens des milliers de frissons quand ma peau rentre en contact avec la sienne. Mais ça ne peut pas être de l'amour.

Enfin...
Je crois...

— S'il te plaît, dis-moi.

— Euh...

Oui c'était le seul mot qui me vint à l'esprit. On aurait dit une enfant de deux ans s'il vous plaît.
Loïs échappa un soupir et plaça ensuite une main dans mes cheveux.

— Désolé si je t'ai brusqué, mais je ne voulais pas me le cacher encore longtemps. Et surtout te le cacher, dit-il, avec un léger sourire en coin.

Son sourire était sincère ; je savais qu'il était plutôt mal à l'aise, mais il ne le montrait pas.

— Je comprends... dis-je tout bas.

Loïs se leva ensuite et mit ses mains dans les poches de son sweat.

— Écoute, je ne veux pas une réponse aujourd'hui, mais sache que je n'attendrais pas trop longtemps, si tu vois ce que je veux dire, répliqua-il en me faisant un clin d'œil.

Il se fichait un peu de moi, mais je savais qu'il faisait ça pour détendre l'atmosphère. Cela me fit légèrement sourire.

— Je m'excuse de ne pas t'avoir parlé durant ces derniers jours, mais sache que je veux absolument que notre relation redevienne comme avant. Enfin. Même si j'espère plus...

Ce gars... Bon j'avoue, je ne pus m'empêcher de sourire, encore une fois.

— Bon je te laisse maintenant, je dois y aller. À lundi, finit-il avant de m'ébouriffer les cheveux, une nouvelle fois.

— Oui... je... À lundi...

Il me rendit mon sourire et pris la laisse d'Aïden, avant de partir. Pendant ce temps j'étais en mode je ne bouge plus, je ne parle plus, je ne fais plus rien. Je crois que j'étais encore chamboulée de sa déclaration. Je suis restée au moins un bon moment comme ça, à ne rien faire, quand Eden me lécha la main. Je le regardais et le caressais ; je lui mis ensuite sa laisse et partis enfin chez moi.

J'avais le besoin de réfléchir à tout ça.

**

Comment vous dire que mon week end était passé plutôt lentement ? Je n'avais fait que repasser en boucle les paroles de Loïs. Il fallait que je me répète cette phrase toute la journée, pour bien comprendre qu'il m'aimait vraiment. J'étais resté cloîtrée dans ma chambre, sur mon lit, à penser, penser, penser.

Heureusement que le lundi était enfin arrivé, après un interminable week end. Ce matin j'avais pu apercevoir Loïs qui m'avait souri. Cela m'avait fait plaisir. Nous avions même mangé tous ensemble ce midi et à mon grand étonnement, nous avions retrouvé exactement la même relation qu'avant. C'est-à-dire nos pics habituels et nos chamailleries. Tout le monde était d'ailleurs contents de nous retrouver ainsi. Même si à l'entente de son rire, mon coeur s'accélérer comme un malade, je ne disais rien à personne.

Cet après-midi nous avions entraînement mais sans l'équipe féminine, heureusement. Enfin vêtue de mes affaires de foot, je me dirigeai donc vers le gymnase, où se trouvait déjà tous les garçons. Loïs me fit un sourire dès qu'il m'aperçut ; je le lui rendis donc. Le coach nous faisait son discours traditionnel, avant de nous dire de nous mettre en binôme.
J'allais demander à Ben de se mettre avec moi, quant une main m'attrapa et me fit donc me retourner.

— Tu sais bien que tu me devais cette faveur, n'est-ce pas, dit-il, un léger sourire au coin.

— La dernière fois tu m'as bien laissé en plan, hum.

— Ouais, je sais. Mais aujourd'hui tu fais équipe avec moi. Prépare toi bien Romy, répliqua-t-il.

Je lâchai un rire face à son enthousiaste et plus tard, nous allions donc nous entraîner. Bon j'avoue que c'était plutôt marrant de s'entraîner avec lui. Je ne cessais de le viser en pleine tête, pour qu'il se prenne bien le ballon.

Moi sadique ? Pas du tout !

Bien entendu, monsieur se vengeait en me courant après, et en me chatouillant. Eh bien entendu, encore une fois, le coach était venu casser ce petit moment.

— Tu as enfin conclu avec la petite Turner ! Je suis fière de toi mon fils ! s'était-il écrié.

Certains joueurs avaient entendu et n'avaient pu s'empêcher de partir dans un fou rire. J'avais les joues en feu et cela ne m'arrive que rarement, croyez-moi. Quant à Loïs, il avait soupiré puis avait lancé un regard noir aux autres. Après ce petit moment gênant, nous avions continué de nous entraîner pour enfin terminer par des matchs. Plus tard, la journée était enfin finie et j'étais rentrée chez moi à pieds. Loïs avait tenu à me raccompagner, mais je lui avais dit que c'était bon. Il ne l'avait pas mal pris et m'avait d'ailleurs embrassé sur la joue, pour me dire au revoir.

J'étais désormais couchée sur mon canapé, quand j'entendis la sonnerie retentir dans toute la maison. Dans un râle, j'allais donc voir qui cela pouvait bien-être. J'ouvris la porte et...

One love One passionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant