One love One passion

Chapitre 25

    La porte s'ouvrit et j'aperçus donc le coach. Devant moi. Souriant et content.

— Mon petit Alex ! s'écria-t-il joyeusement, avant de prendre mon père dans les bras.

— Christophe, je te présente ma...

– Romane ! s'exclama-t-il, en coupant mon père.

— Bonjour... dis-je tout bas, avant qu'il ne me prenne dans ses bras.

— Oh, mais je vois que tu as découvert que ma fille était dans le même lycée que toi, ricana mon père.

— Et figure toi qu'elle fait partie de l'équipe de foot masculine ! continua-t-il, plutôt enthousiaste.

     Mon père leva un sourcil en guise d'incompréhension. Oui je ne lui avais pas dit. Oups ?

— Ne sois pas choqué Alex ! Allez rentrez voyons ! " continua Christophe, en faisant de grands gestes avec ses bras.

    Rentrés dans la maison, le coach nous guida ensuite dans la salle à manger. Mon Dieu. Je suis vraiment chez lui. Arrivés dans la pièce, mon père s'installa à table et je fis de même ; Christophe resta un moment debout, avant d'hurler :

— Les garçons descendez !

    Des pas se firent entendre dans les escaliers. Ni une ni deux, deux garçons entrèrent dans la pièce. Les deux garçons étant bien évidement Brice et Loïs.
Vu leurs regard, je doute fort qu'ils savaient que nous étions les invités... Mon père tourna la tête avant de s'exclamer :

— Toi !

— Vous ? renchérit Loïs.

— Alex ? dit le coach.

— Romane ? reprit Brice.

— Euh bonsoir ? rétorquai-je.

    Bien-sûr, tous les regards se posèrent sur moi. Et il y'en avait un qui était plutôt insistant... Mon père.

— Je ne comprends plus rien ! s'exclama mon paternel, en levant les bras au ciel.

En même temps il y a de quoi.

— Pourquoi tu nous as pas dit que Romane et son père venaient manger là, ce soir ? demanda Brice.

— Pour faire un effet de surprise ! répliqua son père, visiblement très content.

    Je lâchai un soupir en même temps que ce cher Loïs.

— Bon on va m'expliquer oui ou non ? râla mon père, énervé.

— Mais bien-sûr voyons, rigola le coach, amusé.

    Il prit ensuite place à table, suivit des garçons. Bien-sûr. Loïs s'installa en face de moi et mon petit Brice, à côté. Mon père lançait des regards noirs à Loïs et je ne pouvais m'empêcher de sourire. Christophe prit ensuite la parole et raconta tout "l'histoire". Mon père passa soudainement de l'énervement à la joie.

Oui il est spécial.
Très spécial.

    Tout se terminait plutôt bien, jusqu'à que mon père ne dise :

— Mais tu sais que ton fils sort avec ma fille ?

— Non ! Enfin ?! répliqua Christophe, en faisant tomber ses couverts par la même occasion.

Non mais là, je suis extrêmement gênée.

— On peut organiser le mariage alors ! Car si c'est ton fils, ma fille peut se marier avec ! Pas de problèmes ! reprit mon paternel, souriant.

    J'étais en train de boire de l'eau, mais je recrachai vite ce que j'avais dans la bouche. Heureusement, Loïs ne s'était rien ramassé. Enfin. Heureusement ou malheureusement ? Hum.

— Mais t'es déguelasse Romane ! déclara Brice, en fronçant les sourcils.

    Loïs n'arrêtait pas de rire ; je le foudroyai donc du regard. Brice me donna ensuite sa serviette pour que je m'essuie la bouche. Il est quand même gentil ce gamin. Enfin, un peu. Je le remerciais donc et m'essuyai. Quant à nos pères, ils partaient déjà dans des discussions de mariage.

    Le reste du repas se passa plutôt normalement, enfin quand je dis ça, c'est sans compter : les disputes de mon père avec Christophe, pour choisir la couleur de ma robe de mariée, les lancés de nourriture de Brice sur son frère, et j'en passe... Le repas enfin terminé, nous nous levions tous de table. J'allais chercher ma veste, quand quelqu'un m'attrapa par le bras.

Christophe ?

– Mais où vas-tu Romane ? Tu peux dormir là voyons ! Demain Loïs t'emmènera au lycée, n'est-ce pas Loïs ?

    Loïs me regarda, avant d'afficher un grand sourire.

— Bien-sûr qu'elle dort ici. Cela ne vous gêne pas monsieur Turner ? demanda-t-il poliment à mon père.

Mon père : mon seul espoir.

— Appelle moi Alex, voyons ! Mais aucun problème ! Elle dort ici, bien-sûr Romane ?

Tous les regards étaient désormais braqués sur moi.

— Je crois que...

– Qu'elle accepte ! Bon c'est pas tout mais on doit se coucher, nous avons école demain ! Bonne soirée Alex ! me coupa directement Loïs, en me tirant par le bras.

    Loïs me lâcha la main une fois arrivés dans sa chambre. Je me posai sur le lit et enfouis ma tête dans les coussins.

Ces garçons sont vraiment très chiants.

— Tu fais la gueule ? me questionna Loïs, en montant sur le lit.

Je le frappe ou ?

— Romaaaane.

Ce gars est pire que chiant.

    Quelques secondes après, je sentis sa main se balader dans mes cheveux bruns.

— Je suis désolé. Si tu ne veux pas dormir ici, alors je ne t'oblige pas...

Genre Loïs Wilson s'excuse de m'avoir invité à rester dormir ? Je rêve là ?

    J'enlevai ma tête des coussins pour me redresser. Bien-sûr, ce garçon affichait un énorme sourire.

— Tu te fous de ma gueule là ?

— Un peu.

    J'allais lui mettre un coup de poing, mais il m'arrêta net, en tenant fermement mon bras.

— Lâche-moi.

— T'es vraiment trop mignonne quand tu es énervée, déclara-t-il, en se penchant vers moi.

     Nos lèvres étaient désormais très proches l'une de l'autre. Je ressentiS son souffle chaud se poser sur moi, et mon coeur se mit à battre de plus en plus vite.

— J'ai envie de continuer ce qu'on faisait ce matin, dit-il tout bas.

Ce matin ? On faisait quoi ce matin ?

– Enfin disons que nous n'avions pas commencé, mais...

Il parle de ça ?
Ah. Je voyais où il en voulait venir...