Chapitre 52

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— Il faut que tu t'allonges. Je t'emmène à l'étage, dit-il, très sérieusement.

— N-non c'est bon...

Ma vue commençait à se brouiller de plus en plus quand soudain, des bras vinrent m'enlacer, tout en me soulevant. Je voulais me débattre, mais je n'y arrivais pas. Je fermai juste les yeux, me laissant malheureusement bercer par son odeur qui m'avait manqué.

**

Je sentis quelque chose me caresser la joue. J'ouvris difficilement les yeux, avant d'apercevoir...

Jason.

Dès que mon regard croisa le sien, il m'adressa un petit sourire. Un sourire attendrissant. Je constatai après que j'étais allongée sur le canapé et donc, que j'étais encore au café. Je me levai péniblement, avant de m'assoir. Jason n'avait pas quitté son regard du mien. Il me souriait encore.

— Comment va ma petite Romane ? me demanda-t-il, avant de me caresser affectueusement la joue.

— Ça va mieux, merci. J'ai dormi combien de temps ? demandai-je aussitôt, ayant un peu perdue toute notion du temps.

— Tu as dormi trois heures. Ne t'en fais pas, le patron n'a rien dit. Au contraire, il voulait que tu te...

Soudain, une image me revint directement dans la tête. Loïs qui me portait.

— Où est Loïs ?

— Il est déjà parti depuis un bon moment. Il avait des choses à régler.

Je me levai pour de bon du canapé, quand il m'attrapa par la main.

— Tu rentres chez toi ?

— Oui.

— Je te raccompagne, reprit-il en se levant.

Au vu de cette flemme aiguë que j'avais, je ne refusais pas sa proposition. Je hochai donc de la tête en guise de réponse et Jason m'adressa un nouveau sourire. Il prit mon sac, pendant que je remettais ma veste qui m'avais été enlevée entretemps. J'étais en train de l'enfiler, quand une odeur vint à mes narines.

C'est son odeur.

Je mis mes mains dans mes poches et sentis un bout de papier dans la poche gauche. Je le pris, puis m'empressai donc de l'ouvrir.

| Repose-toi bien. Au fait, j'ai un tout petit peu aspergé ta veste de mon parfum. J'espère que tu penseras à moi comme ça.

Celui qui pense tout le temps à toi : Loïs. |

Il l'avait donc bien fait exprès.

Un sourire involontaire étira mes lèvres. Je sais bien que je ne devrais pas mais hélas, je n'arrivais pas à me retenir. Il pensait encore... à moi. Soudain, une main se posa sur mon épaule, me sortant directement de ma rêverie.

— Pourquoi tu souris ? me demanda-t-il, soucieux.

Je rangeai directement le papier dans mes poches, avant de lui faire un petit sourire innocent.

— Pour rien.

— Hum, fut sa seule réponse.

Je ne dis rien de plus et quelques minutes plus tard, nous étions enfin dans sa voiture. Le trajet se fit en silence, pour une fois. Arrivés chez moi, Jason tenait absolument à me raccompagner jusqu'à ma porte. J'avais bien entendu, dit que non, ce n'était pas la peine. Mais monsieur étant très têtu, avait insisté. J'avais donc dû me résigner à accepter. Arrivée devant ma porte, j'étais extrêmement soulagée de voir qu'il n'y avait aucune lumière qui dépassée de chez ma superbe voisine, celle qui m'espionnait et était à l'affût d'un moindre potin.

Je laissai échapper un soupir de soulagement, avant de remercier Jason. Je commençais à rentrer chez moi, mais il m'attrapa le bras, me faisant ainsi me retourner et donc atterrir contre son torse.

Oula.

Il referma immédiatement ses bras sur moi.

— Romane...

Jason me fixait intensément. Ses yeux reflétaient quelque chose, mais je ne savais pas trop quoi. Soudain, il approcha ses lèvres des miennes. Elles n'étaient plus qu'à quelques centimètres l'une de l'autre.

STOP.

— Tu as deux secondes pour la lâcher, annonça soudainement une voix grave, me faisant sursauter.

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