Chapitre 57

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— C'est une blague ! cria Loïs.

Jason sortit de sa voiture et s'approcha dangereusement de lui.

— Tu comptais faire quoi, là ! continua Loïs, en attrapant Jason par le col de sa veste.

— J'embrassais Romane ça ne se voyait pas, peut-être ?

   Loïs lui décrocha une droite, tandis que je l'attrapais par la veste.

— Loïs, on y va ! m'exclamai-je haut et fort, en colère.

— Ne t'approche plus d'elle, termina-t-il avant de m'attraper par la main.

   Je lançai un dernier regard à Jason, qui s'essuyait le sang qui perlait près de sa lèvre. Nous sommes rentrés dans l'hôtel quelques minutes plus tard, pour enfin nous diriger vers sa suite. Loïs se dirigea automatiquement sur le canapé. Il restait assis. Sans rien dire. Je laissai échapper un bref soupir, avant de me décider de le rejoindre. Il se tourna pour me faire face.

— Pourquoi il t'a embrassé ? me demanda-t-il, sérieusement.

— Je ne sais pas mais tu n'aurais pas dû le frapper ainsi !

— Je n'allais le laisser faire après ce que j'ai vu ! Mais merde, Romane !

— Je comprends, mais tu l'as fait saigner ! Tu te rends compte ?

— Et je devais faire quoi, alors ? Regarder cette merveilleuse scène ? Mais tu comprends rien Romane, merde ! T'es vraiment chiante à ne rien comprendre !

— Si je suis si chiante que ça, eh bien au revoir alors, repris-je avant de me lever.

    Soudain, Loïs m'encercla de ses bras. Sa respiration n'était pas du tout régulière, comme la mienne d'ailleurs.

— Lâche-moi, dis-je en essayant de m'extirper.

— Je suis désolé, lâcha-t-il soudainement.

   Après lui avoir donner un petit coup dans son ventre, je me retournai pour lui faire face.

— Tu mens là, non ?

— Mais non ! Je m'excuse vraiment, merde !

Il s'excuse réellement d'avoir frappé Jason ?

— Je n'aurai pas dû me montrer violent. Je m'excuse vraiment. J'ai dit que je me comporterais mieux vis à vis de toi et je tiens ma promesse.

Ah ouais.
Il s'excuse vraiment.

— Ta fierté en prend un coup, non ? demandai-je, en me rappelant que dans le passé, cela aurait été impossible pour lui de faire ceci.

  Loïs bougonna et s'en alla s'enfermer dans la salle de bains Je le suivis donc, pour ensuite m'exclamer :

— Loïs, ouvre moi, soufflai-je, en toquant à la porte.

   Bien-sûr, aucune réponse. Je recommençai une nouvelle fois, mais toujours rien. Enfin. Jusqu'à qu'une superbe idée me vint en tête. Je pense que ça va marcher.

— Mon Loïsounet ! Je t'ai préparé un goûter !

   Soudainement, comme par hasard, la porte s'ouvrit et Loïs apparut.

— Tu l'as fait exprès pas vrai ? râla-t-il, en croisant ses bras contre son torse.

   Je secouai la tête de droite à gauche, avant de lui adresser un petit sourire innocent.

— T'es chiante.

— Je sais. Bon, pour apaiser l'ambiance, ça te dit que je te prépare un truc à manger ?

— D'accord. Je t'attends dans le salon ; j'ai hâte, dit-il avec un grand sourire.

   Je partis donc en direction de la cuisine, en optant pour un truc simple : œufs brouillés, accompagné d'une petite salade. En attendant que la cuisson des œufs se termine, mon regard croisa une lettre qui était accrochée sur le frigo vide. Étant donné qu'elle était dépliée, je ne pus m'empêcher de la lire. Mais mon cœur commença à s'accélérer à la fin de la lecture.

Non.
Ce n'est pas possible...

    Cette lettre avait été envoyée de la part de son coach, disant que toute l'équipe devait être réunie dans deux mois pour repartir, mais cette fois-ci en Angleterre. Et le pire, était qu'il avait bien précisé de prendre toutes leur affaire, puisqu'il comptaient y rester longtemps.

Attendez...
Ça veut dire que Loïs va encore repartir ?

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