Bonus 1

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     Cela fait déjà quatre jolies années que j'habite avec cet idiot, alias Loïs. Et ça se passe plutôt bien, je l'avoue.

On ne fait que se chamailler.
Toutes les minutes.
Toutes les heures.
Tous les jours.

    Et après ces années, j'ai enfin obtenu mon diplôme et je suis désormais coach depuis un an. Et devinez quoi ? Loïs est aussi devenu coach, mais pour adolescents. Et à votre avis, qui s'entraîne en même temps que moi ? Eh bien ce cher Loïs. En plus de nous voir à la maison, nous nous voyons donc au travail. Bien-sûr, cela amuse bien les gosses de nous voir nous chamailler, nous insulter... Et j'en passe. Car après tout, comment rester calme quand Loïs se trouve sur le même terrain que moi  ?

    Il fait exprès d'envoyer la balle sur ma partie, de venir me parler, de m'envoyer ses gosses qui viennent embêter les miens, et j'en passe.

Voilà quoi. Loïs est toujours un emmerdeur, faut se l'avouer.

    Et aujourd'hui, je ne suis exceptionnellement pas allée travailler car j'ai été malade cette nuit. Je n'ai pas arrêté de vomir. Et cela arrive presque tout le temps, maintenant. Il était déjà midi passés et je n'avais toujours pas mangé. J'avais vraiment faim, mais je savais que si j'avalais un petit truc, je le vomirais automatiquement. En parlant de ceci, une envie de vomir se fit ressentir. Je me levai en trombe et courrai encore une fois dans la salle de bain. Enfin. À un détail près. Malheureusement, je glissai sur le tapis et me cognai contre un meuble.

Tiens.
Il commence à faire noir.
C'est beau.
Vraiment beau...

**

PDV Loïs

    Putain mais elle fout quoi ! Ça va faire la sixième fois que je l'appelle et toujours rien !

— Eh coach, arrête de fixer ton portable. C'était obligé qu'elle te quitte un jour, dit une voix, me coupant de mes pensées.

– Tais-toi Brad. Va me faire vingt tours de terrain et que ça saute.

    Il acquiesça de la tête tout sourire, avant de s'exécuter. Bon par contre, je ne suis pas du tout rassuré là. D'habitude elle répond toujours... Enfin sauf quand on se fait la gueule. Mais pourtant, je n'ai rien fait là ! C'est bizarre. Je vais appeler son père pour qu'il passe la voir. Je serais beaucoup plus serein que maintenant.

**

    Ça fait déjà deux heures que j'ai appelé son père ; ça devrait donc faire automatiquement deux heures, qu'il est là-bas. Alors quelqu'un m'explique pourquoi il ne m'appelle pas ? Alors que je lui ai pourtant dit de bien m'appeler quand il serait avec Romane ?

Il le font tous exprès, ou ?

    Le cours venait tout juste de se terminer, quand je reçus un appel : c'était le père de Romane. Je décrochai donc en vitesse, encore très inquiet.

— Allo... Quoi ? Pourquoi vous pleurez...? Je ne comprends rien ! Quoi... ?! J'arrive !

    Je courus directement jusqu'au parking et montai dans ma voiture. Bon. Pour faire court, je n'ai compris que « Romane... Hôpital Nord... » Son père pleurait tellement que je n'avais pas réussi à déchiffrer ce qu'il disait ; je ne sais donc pas pourquoi Romane se trouve à l'hôpital. Je suis donc stressé, inquiet, énervé, et j'en passe. C'est fou, je peux vraiment passer par toutes les émotions avec cette fille.

    Trente minutes plus tard, j'étais enfin arrivé. Je courus directement à l'accueil et la secrétaire m'indiqua aussitôt la chambre où se trouvait Romane. Ne pouvant pas courir dans les hôpitaux, j'accélérai le pas, tout en marchant rapidement, puis arrivai dans un couloir où je vis aussitôt le père de Romane. Dès qu'il me vit, il courut dans ma direction et me sauta dessus.

One love One passionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant