Bonus 2

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PDV Loïs

    Cela faisait exactement un mois que nous connaissons les sexes de nos enfants. Nous avions été d'ailleurs, très heureux d'apprendre la nouvelle ; Romane voulait absolument un petit gars, tandis que moi, une petite fille. La nature a dû nous écouter, puisque nous serons les prochains heureux parents d'une petite fille et d'un petit gars !

    Nous avions donc explosé de joie à l'entente de cette merveilleuse nouvelle. Enfin, le pire étant bien-sûr nos pères. Ils s'étaient mis à pleurer à l'entente du verdict. C'est limite si ce n'est pas eux le couple qui attende un gosse, quoi ! Sinon, ils prennent chaque jours des nouvelles de Romane. Limite ils me délaissent. Romane est la seule à leurs yeux. Bien-sûr, n'arrêtant pas de venir nous voir au moins cinq fois par semaine, Romane en a eu plus que marre de les voir débouler chaque jours (hormones) et leur a donc dit d'arrêter. Vu qu'il ne faut jamais contrarier une femme enceinte, ils avaient donc accepté, mais en promettant néanmoins de passer au moins deux fois par semaines.

— Loïs... gémit soudainement une petite voix.

Oh non... Elle ne va pas recommencer.

Romane est la femme de ma vie, mon amour, ma vie ; je l'aime énormément, mais là...

Non mais non.

— Loïs... dit-elle une nouvelle fois, avant de venir se coller à moi.

     Je voulais faire semblant de dormir, mais c'était peine perdu.

— Quoi ? demandai-je, en me tournant vers elle.

— J'ai faim. Vraiment faim.

C'est pas vrai...
Pas encore !

— Faim de cacahuètes, reprit-elle.

Mais à la base elle n'aime pas ça ! C'est pas vrai !

    Bon comme vous le savez certainement, les femmes pendant leurs grossesses, ont toujours des demandes concernant la nourriture. Mais le truc est que Romane me demande depuis un mois exactement, toutes les nuits, un truc à manger. Et je dois à chaque fois me lever et chercher ce qu'elle veut. Le pire, étant que je dois sortir de la maison. Car évidement, Romane demande toujours des trucs qu'elle n'était pas censée aimer à la base. De ce fait, puisque nous n'en avons pas à la maison, je suis obligé de me lever pour aller à la supérette du coin.

Je l'aime, croyez-moi ! Mais se lever toutes les nuits à trois heures du matin pour aller acheter de la bouffe, non merci quoi !

Au bout de la cinquième demande, j'avais refusé. Mais c'était une FBI : fausse bonne idée. Je dirais même une TGFBI : très grosse fausse bonne idée.

    Romane avait littéralement explosé de colère en disant que c'était elle qui portait « notre progéniture, nos enfants », qu'elle devait « endurer ça pour au moins neuf mois » et que si je ne  bougeais pas mes fesses tout de suite, elle allait quitter le domicile.

Oui oui.
Ne jamais énerver une femme enceinte.

    Et soudainement, quelques minutes après, elle s'était mise à fondre en larmes. Les hormones. Ne voyant aucun échappatoire possible, je décidais donc de me lever pour chercher ses chères et tendres cacahuètes. Quarante minutes plus tard, j'étais enfin revenu avec son sachet. Le caissier m'avait fait un petit sourire en coin. Il sait ce que j'endure et il me respecte totalement. Merci mec.

— Tu les as ?! s'écria Romane, à peine arrivé à l'intérieur.

    Je pris place sur le lit, avant de lui donner son sachet de cacahuètes. Elle me fit un grand sourire, avant de m'embrasser la joue.

One love One passionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant