Chapitre 4

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[ Stranger ] : Ça fait un petit moment que l'on se connait et je voulais savoir...

[ Sana ] : Je t'écoute.~

[ Stranger ] : Si tu accepterais que l'on se voit, enfin que cette fois-ci tu me vois ? Que tu saches qui je suis...Tu veux bien ?

[ Sana ] : Oui, bien sûr. J'ai quelque chose à te dire en plus.

[ Stranger ] : Parfait ! Je connais un petit endroit tranquille où il n'y a jamais personne. J'y suis déjà même. Tu peux venir maintenant... ?

[ Sana ] : Je me prépare et j'arrive de suite !

Un élan de courage saisit Sana, c'était le moment de tout avouer. Un moment qu'ils se connaissaient ? Juste deux petites semaines qu'ils se parlaient. Et cela avait suffit à la jeune japonaise pour... Comment dire ? Tomber amoureuse ? Oui, elle était tombée dans cette ignorance et innocence qu'avait reflété cet inconnu. Tout ce qu'elle savait c'est qu'ils s'étaient déjà croisés. Utile ? Et malgré ça, elle s'était attachée à lui, au mystère qu'entourait sa personne. Si lui ne parlait pas, c'était elle qui engageait la conversation. Telle une dépendance, elle avait découvert la nécessité de lire ses mots, des heures durant. Et c'était le moment de tout lui dire, maintenant.

Son téléphone affichait une heure tardive, et la lumière qui émanait de l'écran servit à Sana à se guider en silence jusqu'à la sortie du dortoir. Désormais aidée par l'éclairage des lampadaires, son chemin suivait à la lettre les indications données par l'inconnu.

Seul le son de ses pas emplissait le silence de la nuit, celui-ci en rythme avec les battements accélérés de son coeur. Sa destination se rapprochait et quand elle l'eût atteint, tout le stress accumulé s'évapora.

Le parc était vide, calme. Les arbres couvraient le ciel et laissaient la Lune fragmenter le sol de son éclat. Un point au loin était illuminé, dessinant une ombre efféminée dans la pénombre. Il était donc elle ?

S'approchant prudemment de la seule présence vivante, Sana s'arrêta face à cette personne capuchonnée. Puis vint ce moment où ces mots coincés dans sa gorge, ces mêmes mots qu'elle s'empêchait d'écrire chaque jour, chaque soir; ces trois mots s'échappèrent enfin de leur emprise.

" Je t'aime."

" Je t'aime Eonnie."

Mais... Cette voix ?!

I Love A Known StrangerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant