XXII : Péripéties Scolaires : Partie 1

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Il y avait toujours un fin à toute chose au plus grand malheur des Poudlardiens. Il fallut bien refaire un jour sa grosse malle pour reprendre le chemin de l'école.

En ce dernier jour de vacances, quelques retardataires griffonnaient en vitesse leurs derniers devoirs, d'autres, plus préventifs, préparaient consciencieusement leurs bagages et d'autres encore, remettaient au lendemain ce qui pouvait y être reporté.

Chez les Evans, Pétunia, heureuse fiancée se pavanant en montrant sa blague et répétait à quel point elle était chère, piqua sa dernière crise de colère sur sa petite sœur qui n'avait (presque) rien fait.

"Il faut pas s'étonner si elle a eu des taches vertes sur sa robe préférée. "marmonnait-elle en boucle. "Elle l'a mérité après tout ! C'est elle qui a commencé à m'insulter de tous les noms d'oiseaux !"

"Lily, Pétunia," soupirait leur mère ", arrêtez de vous chamailler pour un oui, pour un non."

Et dans une attitude très mature, elles se tiraient la langue dès que Mrs Evans avait le dos tourné.

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Dans la demeure des Potter, c'était une autre histoire. James et Sirius passaient leur temps libre à ennuyer les cousines de James, les cousines de James à piéger leur cousin et son meilleur ami, Euphemia à faire le gendarme, Kelly à contester les décisions d'Euphemia et Fleamont travaillait ce qui énervait son épouse car il n'était jamais disponible pour sa progéniture quelque peu... bruyante.

Bref, vous avez sûrement compris que la situation se dégradait de jour en jour, d'heure en heure, de minute en minute chez les Potter.

Euphemia, malgré la maîtrise impressionnante de ses nerfs et le stress géré au quotidien avec son propres boulot, était devenue hystérique et ne s'empêchait pas le moins du monde à remettre sa "cousine" à sa place dès qu'elle en avait l'occasion. Elle fusillait du regard son mari à chaque repas et son seuil de tolérance avait brusquement baissé. Elle était en froid avec sa moitié au point de faire chambre à part pendant quelques nuits.

C'était étrange à dire pour les garçons mais ils étaient presque soulagés de se soustraire à l'ambiance électrique du Manoir.
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Les Lupin avaient déjà préparé la malle de leur fils unique pour la rentrée. Même malade, souffrante et affaiblie, Espérance Lupin préparait aussi soigneusement ses affaires que le premier jour.

La veille de la rentrée, ils avaient partagé ensemble un délicieux repas dans le meilleur restaurant des environs malgré les revenus étriqués de la petite famille. Les deux heures et demies qu'ils passèrent à table furent bien calmes. La mère de Remus le regardait avec des iris remplis à ras bord de tendresse dont elle seule avait le secret.

L'atmosphère était pesante. Remus et son père triturait leur assiette sans vraiment vraiment manger tandis que la seule femme de la famille semblait déguster chaque bouchée comme si c'était son dernier repas.

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Peter Petitgrow regardait son nouveau maître avec crainte et respect. Après plusieurs mois de torture des peu de neurones qu'il possédait, il s'était enfin décidé à franchir le pas, à devenir le serviteur du plus grand mage de l'histoire.

Il baissa le regard sous la force des pupilles rouge sanguinolent de son "supérieur".

- Petitgrow, siffla le Seigneur des Ténèbres, tu es un ami du fils Potter, n'est-ce pas ?

- Oui maître, répondit humblement le Gryffondor. Mais je ne vois pas en quoi il pourrait vous aider.

- Insolent, coupa le maître. On ne parle pas quand on n'a pas l'autorisation. Le seigneur est indulgent, ricana-t-il en faisant frissonner Bellatrix Lestrange à ses côtés, c'est ta dernière erreur Petitgrow... La prochaine te sera douloureuse, sussura-t-il.

Les Voyageurs Du Futur (Abandonnée sur CE livre)Where stories live. Discover now