L'enquête sur Lucie

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Je descends les escaliers et me dirigent vers la cuisine.

-Bonjour  ! Lancé-je gaiement à Jeanne et Martin.

-Bonjour Céleste  ! Me répondit Martin.

-Alors ce bal  ? Me demande Jeanne impatiente.

-Bien, c'était bien, sourié-je. La salle était hyper bien décoré, la musique donnait envie de danser et la nourriture était excellente  !!!

-Tu as passé une super soirée  ! S'enthousiasme Jeanne.

J'acquiesce. Je n'ai pas envie de leur raconter les détails  : ma dispute avec mon petit ami, l'altercation entre Oliver et Anthony et surtout, ma bataille près du lac avec le séraphin déchu. Je m'assois à la table et débute mon petit déjeuner avec eux.

-Je me demandais... Commencé-je en saisissant mon muffin, ma mère aussi est déjà allée à un bal de ce genre  ?

Les choses sérieuses démarrent  ! Je dois réussir à bien jouer mon coup  !

-Pourquoi tu demandes ça  ? S'interroge Jeanne surprise.

-Je ne sais pas... Je me demandais si ma mère sortait beaucoup avec ses amis, ou avec mon père... Si elle allait à ce genre de réception...

-Hum... Réfléchit Jeanne. Ta mère sortait avec des amis, oui, mais je ne les connaissais pas vraiment... Ton père l'accompagnait de temps en temps... Ah si  ! C'est vrai qu'elle avait une période où elle traînait avec ton frère, tu te souviens Martin  ?

Mon oncle lève enfin la tête de son journal.

-Mon frère  ? Ah oui exact  ! Ils étaient assez proches à une période... Puis ils ont arrêté de se fréquenter... C'était peu avant ta naissance...

-Ton frère  ? Repris-je surprise. Avec oncle Gaby  ?

-Exactement, continua Jeanne, ils étaient assez proches pendant une période. Puis Gabriel a déménagé et tous deux ont fait leur route...

-Je ne savais pas qu'ils s'entendaient aussi bien... Dis-je.

-Oui enfin bon, c'était sur une courte période aussi faut dire, rétorque Martin. Il n'y a vraiment pas de quoi parlementer là-dessus.

Donc ma mère et mon oncle ont été de bons amis peu avant ma naissance... Donc peu avant la mort énigmatique de ma mère...

-Mais si tu as d'autres questions de ce genre, n'hésite pas à les poser directement à Gabriel demain, renchérit Jeanne.

Demain  ? Mais oui, nous fêtons Noël en famille chez lui. C'est parfait  ! Il va peut-être m'apporter des informations que j'ignore... J'ai la sensation que Jeanne et Martin ne connaissent rien du secret de ma mère... J'en suis intimement persuadée. Mais si elle était si proche de mon oncle pendant la période où elle était une gardienne, peut-être qu'il savait ou qu'il se doutait de quelque chose... Non mais je ne suis pas plus avancée dans mon enquête  ! Je sais, je vais peut-être trouver quelque chose au grenier  !

-Ok, je ferai ça, affirmé-je en terminant mon petit déjeuner. Je file réviser un peu. Tant que je suis motivée, je ne dois pas lâcher  !

-Quelles belles paroles, Céleste, se réjouit Martin.

-Oui, tu nous impressionnes  ! Rétorque Jeanne d'un air surpris. Mais n'oublie pas qu'à 18h00 on fait le réveillon de Noël en famille  !

J'acquiesce et quitte la table dans la foulée. Direction, le grenier.

Je file aussi vite que possible vers la pièce la plus haute de la maison. Je dois me dépêcher de prendre tout ce dont j'ai besoin avant que mon oncle et ma tante soupçonnent quelque chose. La pièce est sombre et poussièreuse. J'éternue dès que je fais un pas à l'intérieur. J'essaye d'allumer la lumière, mais l'ampoule est grillée. Et zut  ! Je sors mon portable et active la fonctionnalité lampe torche. J'ai dû mal à me repérer dans cet environnement obscur, d'autant plus que je n'ai pas l'habitude d'aller dans cette pièce. J'inspecte les bibelots, mais ne trouve rien d'intéressant. Je décide de me diriger vers les différents cartons qui sont entassés au fond de la pièce. Rien à part des cours de médecine  ! C'est pas croyable  ! Je vais bien finir par trouver ne serait-ce qu'un carton intéressant  ! J'ai envie d'abandonner mes recherches infructueuses quand je tombe sur un carton qui attire mon attention... «  Cici  ». Le surnom de ma mère. Du moins, le surnom que les séraphins lui donnaient. Je saisis le carton qui est assez léger et m'empresse de me diriger vers ma chambre. Quelle chance que ce carton soit léger  ! Mais en même temps quelle tuile  ! Cela signifie qu'il doit être relativement vide... Je le pose au milieu de ma chambre et ferme la porte.

La gardienne Céleste - Tome 1: EveilWhere stories live. Discover now