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As salam aleikoum,
Bonne lecture 💋

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20h. Je suis toujours chez khalti et j'attends le retour de Said et de son père... Fatima a essayé de me faire penser à autre chose en préparant le repas, en vain... J'ai peur. Oui, j'ai peur.

Peur de ne jamais ravoir une vie avec lui « normale », peur de ne plus retrouver mon Said, celui pour qui mon cœur bat, celui dont je porte l'enfant.


Le bruit de la porte se fait entendre. Je me précipite vers celle-ci en courant, suivit de très près par khalti.

Said a passé son bras autour des épaules de son père et est appuyé dessus. Tout de suite, je vois les égratignures sur ses bras, encore pleines de sang séché. Mon Dieu...



Khalti: mon fils !! Qu'est-ce qu'il s'est passé ???


Khali: Fatima laisse le, il est fatigué, va préparer la chambre. Ils dormiront ici ce soir



Je suis resté figée, à regarder mon mari.



Khali: ne t'inquiètes pas, ça s'est bien passé



Je dévie mon regard sur khali qui m'offre un sourire qui se veut rassurant. Bien passé ? Alors pourquoi est-ce qu'il saigne ?

J'hoche la tête en guise de réponse, pas du tout rassurée.
Pendant que khalti prépare la chambre, je m'occupe de réchauffer le repas.


Au moment de le servir je me rend compte que Said n'est pas là.



Khali: il est dans la chambre, il dort je pense



Je vais finir par croire qu'il lit dans mes pensées.



Moi: je vais lui apporter une assiette



Je sers tout le monde et embarque une assiette avec moi pour le rejoindre dans la chambre.
En entrant, je réalise que depuis que nous nous connaissons, je n'y ai jamais mis un pied. Et on peut dire que je pense que khalti n'a pas changé de décoration depuis très longtemps. Le papier peint aux motifs de petites voitures en témoigne.

Il est allongé, les yeux fermés. J'en conclu qu'il dort. J'en profite alors pour chercher le produit dans la salle de bain pour nettoyer ses blessures qui proviennent de je ne sais où.

Mon mari est dans un mauvais état... et ça me brise comme jamais je ne l'ai été. J'en pleure, encore une fois. Une vraie madeleine. Mais je pense que c'est légitime aussi.

Je verse mes larmes et doucement, la main de Said vient se poser sur ma joue.
J'ai dû le réveiller...




Said: -à moitié endormi, gardant les yeux fermés- chuut... pleure pas...



... Et j'ai pleuré deux fois plus.

Il se décale sur un côté du lit et me fait signe de m'allonger. Je ne me suis pas faite prier.
Je me suis blottie contre lui, posant ma tête sur son torse et continuant à pleurer comme un bébé.
Ça fait tellement longtemps que nous n'avions pas été aussi proche...



{2} Said&Samia : notre combat. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant