Harry étudie dans une école de cinématographie et art numérique. L'été de ses vingt et un ans, il quitte l'Angleterre pour le Canada afin de réaliser un stage de deux mois dans un cinéma atypique de Montréal. Il va rencontrer Lys, sa collègue rebell...
Ce jour-là, elle n'avait que son maillot de bain noir qui dessinait avec perfection les courbes musclées de son corps. Je l'avais admirée dès son réveil ce matin. Elle paraissait rayonnante, heureuse. Son sourire constant avait fait tiquer son père qui espérait qu'il soit destiné à leur tour de bateau. Mais, de mon côté, j'avais l'illusion que j'étais la source de ce sourire et ça me plaisait beaucoup.
Après un baiser léger de sa part, elle était partie avec ses amies et son chiot. Asraël ne pouvait contenir sa joie, si bien qu'il avait faillit tomber du bateau lorsque Mr Hazzard s'éloignait du ponton. Les filles nous avaient envoyé de grands signes de main accompagnés de cris excités. Puis la maison était devenue silencieuse. Ralph était surement sous la douche alors que les deux autres finissaient de déjeuner.
Je les avais rejoints et immédiatement Tate avait arrêté de manger. Jim avait fini son café tranquillement sans me quitter des yeux et tous deux s'étaient mis à m'observer curieusement, comme si c'était la première fois qu'ils me voyaient.
— Tu en vois un ? avait lâché Tate à son camarade sans baisser le regard.
— Pas un seul. Tu es sûr de ce que tu dis ? avait continué l'autre, m'analysant encore sous tous les angles.
— Sûr et certain. Ma main à couper, Jim.
— Si tu le dis.
Poursuivant leur inspection, ne me prêtant pas attention, ils échangeaient des messes basses tout en mangeant leurs tartines beurrées. Au bout de bien cinq minutes, Tate avait fini par laisser tomber et avait soupiré fortement en me gratifiant d'un coup de poing dans l'épaule.
— Eh ! Qu'est ce que j'ai fait ?
— On se le demande bien. Mais il n'y pas de preuves apparentes, juste des soupçons.
— Hein ? avais-je dit bêtement.
— Pas de suçons, Tate : théorie pourrie.
— Bordel, de quoi vous parlez ? m'étais-je impatienté.
— De cette nuit, crétin ! Je vous ai entendus filer en douce avec Lys. Vous êtes revenus une heure plus tard. J'ai parié avec Jim que vous vous étiez envoyés en l'air.
Je m'étais redressé par reflex, les yeux ronds et la bouche entrouverte. Si je parlais, Lys allait me tuer. Et puis de toute façon, nous n'avions pas réellement couché ensemble. Donc Tate avait faux sur toute la ligne – enfin, en quelque sorte.
— Vous êtes complètement malades ! On a juste parlé !
— Blablabla, avait marmonné le plus jeune.
— C'est vrai !
— J'ai vu vos regards affamés ce matin, je ne suis pas complètement perché. Pas vrai, Jim ?
— Ouais, je suis plutôt d'accord, avait-il acquiescé.
— Vous vous faites des idées, Lys me traite encore comme un vulgaire stagiaire, avais-je tenté avec un rire nerveux.
Ils n'avaient pas répondu mais leurs yeux parlaient à leur place. Ils ne me croyaient pas. Tout ce que je voulais c'est qu'ils ne crachent pas le morceau, s'ils avaient des doutes. Surtout pas à Ralph, qui ne semblait pas avoir remarqué la soudaine complicité entre sa sœur et moi. Car j'étais certain que si son grand frère surprotecteur devinait que j'avais été intime avec Lys, il n'hésiterait pas à me couper les testicules. Et je tenais à mes testicules.
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HEY 🛎
finalement j'ai pu poster! mais c'est un petit chapitre
alors lendemain d'une nuit agitée, Jim et Tate qui se doutent de qq chose, vous pensez que ça va mal finir?
