Chapitre 3

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Je sortis de la salle le plus vite et poliment possible. Durant la journée l'un après l'autre les enfants Stark vinrent me demander des comptes. Je regrettai amèrement d'en avoir parler devant eux. Du coup j'evitai toute la journée Robb. Je savais que s'il le voulait il pourrait me convaincre de n'importe quoi.
Alors que je brossai les chevaux, Aria vint me rejoindre.
- Tu me dois une balade, réclama-t'-elle les bras croisées.
Je regardai le ciel les sourcils froncés.
- Le soleil va bientôt se coucher, ce n'est point prudent.
- Tu crois vraiment que j'ai peur?
- Ce n'est pas prudent pour moi. Si tes parents nous voyaient rentrer ils m'achèveraient.
- Tu me le dois bien. Après tout tu vas nous abandonner.
Et je dus céder. Après deux bonnes heures, nous rentrâmes de la forêt au galop et dans la nuit fraîche. À notre retour j'eus évidemment droit à une sévère réprimande de la part de Ned.
- Enfin bon. De quoi voulais tu me parler, me dit-il en m'invitant à m'asseoir à sa table.
Je respirai un grand coup et me lançais.
- Je veux partir à la recherche de mes parents. Je l'ai toujours voulu et vous m'avez toujours dit qu'à ma majorité vous me laisseriez m'en aller.
- Tu n'es pas une esclave Katerina, tu as toujours été libre.
- Mais je tiens à avoir votre accord. Vous êtes ce qui se rattache le plus à un parent pour moi. Votre bénédiction est importante à mes yeux.
- Tu ne sais même pas qui ils sont.
- Mais vous oui, répondis-je avec ardeur. Je le sais mon Seigneur.
Il me dévisagea avec une expression de doute. Mais aucun mot ne sortir de sa bouche. Chaque seconde était une épreuve de plus à supporter pour moi.
- Je vous en prie, dites le moi.
- Je le ferais mon enfant, si je savais que cela te serait bénéfique, crois moi. Malheureusement le monde dans lequel nous vivons n'est pas toujours celui auquel on pense.
- Mais qu'est-ce qui pourrait être si dangereux pour moi?!
Je compris alors. Je me redressai sur ma chaise. Nous nous dévisageâmes longtemps avant qu'il ne close la conversation.
- Katerina, le moment venu je répondrai à tes questions. Il te reste encore quelques mois avant ton 18 ème anniversaire. D'ici là tu auras réponse à ta requête.
- Oui, mon Seigneur.
Je me levai et me précipitai vers ma chambre.
Devant la porte de ma chambre, Robb faisait les cent pas, les traits tirés. Quand il me vit il accourut vers moi avec une expression qui me fit frémir.
- Où étais-tu donc passée? Dit-il en me prenant par les deux épaules.
- Je ne te dois aucun compte à ce que je saches, m'écriai-je en essayant de me dégager.
Cette fois-ci sa prise fut plus ferme.
- Je t'ai cherché toute la sainte journée, qu'est ce que ça veut dire que ces histoires de départ Katerina? Ses yeux bleus me faisait fondre.
Je continuai de me débattre tandis qu'il me serrait de plus en plus fort. Nous étions plus proche à présent. Je pouvais sentir son haleine fraîche sur mon visage et ma poitrine se heurter à son buste.
- Tu comprends pas, dis-je dans un cri. Tu ne sais pas ce que cela signifie de ne pas avoir de parents, de ne pas savoir d'où tu viens! Moi si! Et je veux que cela change. Je veux savoir qui je suis Robb.
Nous restâmes un moment en silence, moi prisonnière de ses bras.
- Et tu crois sincèrement qu'un nom de famille te permettra de savoir qui tu es? Finit-il par murmurer.
- Ça me sera plus utile que de rester ici, répliquai-je du tac au tac.
Je vis alors passer un éclair de souffrance dans ses yeux. Et sans que je ne le vois venir, ses lèvres vinrent s'écraser sur les miennes. Pendant une fraction de seconde je fus paralysée.Le peu d'espace qu'il restait entre nos deux corps fut anéantit par une étreinte passionnée. Une de ses mains tenait mon visage pour mieux pouvoir m'embrasser tandis que l'autre au bas de mes reins maintenait nos bassins collés. Les miennes s'emmêlaient dans ses cheveux et je me perdis dans ces sensations douloureusement agréables, de sorte que je ne nous sentis pas déplacer. Je fus plaquer contre le mur et nos baisers devinrent encore plus profonds et intenses. J'étais coincée entre lui et ce mur et cela augmentait mon désir.
J'avais tant imaginé ce moment. Et je voulais qu'il ne se termine jamais.
Ses baisers étaient plein d'émotion et pressés comme s'il n'avait pas le temps. Un courant d'air me rappela que nous étions en plein milieu d'un couloir et je m'échappai de ses bras, le prit par la main et le menais à ma chambre.
- Ce n'est pas une chambre convenable pour un Seigneur du Nord, dis-je ironiquement.
- Cela conviendra, dit-il avec un sourire à tomber.
Je me jetai sur sa bouche. Tant de désir refoulé durant toute ces années. Tandis que je défaisais ses habits, il en fit de même avec les miens. Je n'avais jamais été avec un homme, mais je lui faisais confiance et c'était avec assurance que je me livrai à lui.
Il me jeta sur le lit et vint s'allonger sur moi. Nos corps nus entrelacés, nos respirations haletantes, nous étions en symbiose.
- Veux tu que je m'arrête, me dit-il en me dévorant de son regard clair.
- Jamais, dis-je en le retournant.
Il défit ce qu'il restait de ma queue de cheval et cette chambre si froide auparavant changea radicalement.

Katerina Baratheon; Game of ThronesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant