Firenze - Florence

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Point de vue Cristiano

Voilà maintenant deux jours qui se sont écoulés depuis la soirée au casino de Palerme. Reina et moi ne nous sommes pas même croisés et je suis convaincu qu'elle s'organise pour que ce soit le cas. Elle ne m'a pas adressé un seul mot depuis deux jours ; décidément elle est très forte en ignorance.
Je commence à la comprendre un peu, savoir comment elle réagit à certaines choses. Mais je sors de mes pensées quand une des femmes du personnel des Cortesi, Rosa me tape l'épaule alors que je suis confortablement installé dans un siège à coussins sur la terrasse en train de siroter un verre de limonade, profitent du soleil qui réchauffe le domaine entier.

Rosa: Don Cortesi vous demande dans son bureau.
Moi: Merci de m'avoir prévenu, j'y vais tout de suite.

Je me lève directement et prends-le chemin du bureau d'un pas décidé. Cette fois, c'est moi qui suis en retard ; Reina est déjà là et elle parait énervée qu'on la coupe dans son entretien avec son père. Je m'installe donc avec discrétion et reprends le cours de la discussion là où elle en était.

Reina: Mais, comment ont ils pu entrer même sur notre quai ?!
Angelo: Je ne sais pas ma fille mais ce qui est sûr, c'est que nous allons répondre à cet affront. Je t'envoies à Florence pour le temps nécessaire mais n'oublies pas que ce stratagème est peut-être monté dans l'unique but de t'attirer près d'eux.

Angelo a les sourcils baissés et la mâchoire plus resserrée, lui donnant un air menaçant qui glace quiconque s'attire ses foudres. La tension électrique reignant dans la pièce me met mal à l'aise d'une manière étrange. J'ai le pressentiment que quelque chose de terrible pour nous s'est produit.

Reina: Que suis-je censée faire pour les espagnols ?
Angelo: À mon avis, leur héritier est déjà sur le coup et je pense que ça vient de lui. Les espagnols sont nos éternels ennemis depuis plusieurs années. Prends les mesures nécessaires, tu as carte blanche ma fille.
Reina: Entendu Papa. Je pars quand ?
Angelo: Vous partez ce soir par ton jet ma chérie.
Reina: Vous ?!

Angelo fait une mine bizarre et je regarde Reina du coin de l'œil, pour voir comment elle va témoigner sa colère. Elle est très énervée comme son père d'ailleurs même si il se contient plus qu'elle et après plusieurs instants dans un silence angoissant, je me risques à poser une question.

Moi: Est-ce que je pourrais connaître le fond de l'histoire ?
Angelo: Bien sûr mon garçon, tu mérites des explications. Un de nos bateaux a accosté hier soir à Florence et la mafia espagnole s'en est prise à la marchandise. Il ne reste plus rien.
Reina: Et ce bateau transportait notre ravitaillement pour la réserve de marchandises italiennes, de nouvelles armes, des machines pour les casinos... bref tout le toutim quoi !
Moi: Il faut agir et s'occuper de cette affaire au plus vite en effet !
Reina: C'est pas ça le pire, le pire c'est qu'ils sont venus nous voler dans NOTRE pays, sur NOTRE quai, sur NOTRE territoire pour prendre des marchandises destinées à NOTRE intérêt ! C'est totalement contraire à nos lois !
Angelo: Ils ont attaqué sur nos terres, nous allons attaqué près des leurs. Vous vous rendrez à Florence et je vous laisses manœuvrer les déplacements si besoin.
Reina: Je n'y vais pas avec lui, il n'a jamais participé à ce genre d'intervention, il ne pourra que nous ralentir dans l'avancement.
Angelo: C'est vrai que ça risque d'être différent mais je ne veux pas que tu partes seule alors tu pars avec lui, un point c'est tout !

Elle baisse la tête et inspire profondément pour finir par relever sa nuque. Elle sourit légèrement et dit :

Reina: Bon, comme tu voudras Papa.

TronoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant