Chapitre 15 : Quelques réponses

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Le lendemain, Adriel agissait comme si rien ne s'était passé la veille

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Le lendemain, Adriel agissait comme si rien ne s'était passé la veille. Et étonnamment, il était même bien plus adorable. N'importe qui aurait pu apprécier cette attention et le croire sincère. Sauf que je n'étais plus n'importe qui à mon plus grand malheur. Désormais, je ne voyais qu'un moyen de me manipuler et de me garder sous son emprise.

Peut-être était-il encore le moment de fuir, au moins pour ma propre sécurité. Mais, en plus d'Hanna, une part de moi voulait tenir jusqu'au bout. J'avais besoin de lui faire comprendre qu'il ne m'avait jamais eu et ne m'aurait jamais. C'était devenu un besoin viscéral de le faire comprendre à au moins une personne, même si mes méthodes pouvaient parfois être assez discutables. Mais vu le comportement d'Adriel, il le méritait largement.

D'ailleurs, quand ce moment allait arriver. Ce moment où je lui balancerais tous ses défauts à la gueule, ça allait probablement faire du bruit dans ce lycée. Il avait rapidement mis tout l'établissement au courant, plus ou moins directement. Pendant un moment, j'avais préféré que notre relation reste assez discrète, mais tant pis, on ferait avec.

Le retour du bâton allait être violent. Et j'allais devoir discuter de l'exécution de celui-ci avec Hanna, ce pourquoi nous nous étions retrouvées après les cours dans un café. Elle avait absolument tenu à ce que nous nous retrouvions dans cet étrange endroit parce que, selon elle, leurs milkshakes étaient "délicieux". Je n'avais même pas à chercher à discuter sur ce point et avais accepté sans sourciller.

Et pendant qu'elle sirotait tranquillement son milkshake, j'attendais que mon chocolat chaud se refroidisse.

— Alors, plusieurs choix s'offrent à toi, commença Hanna. Soit tu peux le faire devant tout le monde pour l'humilier publiquement. Soit, il y a la technique plus "intime". Tu le chauffes, tu le prétends être d'accord pour du sexe et au dernier moment, tu refuses et tu lui balances la phrase.

— Comment ça la phrase ? m'enquis-je après avoir soufflé pour la millième fois sur mon café.

— La phrase qui réduira son ego à néant. C'est très facile en vrai. Il suffit de balancer des "je ne t'ai jamais aimé" ou "je te trompais avec un autre". Ce genre de merde... Sinon cherche "phrases de garce" sur internet.

— Ça fait beaucoup tout ça. Et puis la première solution peut virer au harcèlement.

— Heather, t'es sérieuse là ? T'as de la compassion pour ce mec ? Ce mec qui a passé des semaines à te harceler ? Ce mec qui critiquait tout le temps ton poids avant ? Le seul moyen de le raisonner, c'est une claque dans la gueule.

Malheureusement, elle avait raison. C'était ce que j'avais envisagé jusqu'alors. Mais maintenant que j'avais des solutions claires, c'était assez angoissant. Je pouvais facilement faire demi-tour. Sauf que j'aurais fait tout ça pour rien.

Adriel devait être brisé, parce qu'il devait perdre ce jeu.

— Je crois qu'Adriel fait une fête la semaine prochaine. Ça pourrait être le bon moment non ?

L'Ultraviolence du PaonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant