Chapitre vingt six

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Mélaine

-"Elle est magnifique," m'exclamai-je en apercevant sa demeure dont la façade était en rupestre.

-"Et tu n'as encore rien vu," déclara Thomas, en m'offrant son sempiternel sourire ravageur.

Je sortis de la voiture pour échapper au charme fou de cet étalon. Dire que j'étais agacée d'être en sa compagnie serait un mensonge. Thomas me plaisait. Ça se voyait à des kilomètres! Mais il fallait impérativement que je restais fidèle à mes principes: ne pas coucher avec un client. Même si cela me semblait impossible.

L'irrémédiable attraction qui naissait entre nous deux était à son comble. Nos deux corps semblaient se réclamer, voulant à tout prix se perdre dans les abysses du plaisir charnel.

-"Une matinée, ce n'est pas la mer à boire, Mél. Tu peux le faire," m'encourageai-je.

Je contemplais la bâtisse quand la neige recommença à tomber. Je souris en voyant les flocons de neige et tournais. Quand, j'étais petite, moi et mon père passions notre temps à construire des bonshommes de neige et à jouer quand il neigeait. Trop perdue dans mes pensées, je trébuchais et percutais quelque chose de dur.

Je relevais immédiatement la tête. Mes yeux croisèrent les siens, ses tourmalines paraība. Ses petits diamants hypnotisants qui pouvaient en moi comme dans un livre ouvert. Cette fois-ci, il y avait une étincelle au fonds de ses prunelles. Son souffle caressa mon visage.

Comment allais-je tenir toute une matinée? Au fonds de moi, une musique, non que dis-je, un orchestre tambourinait contre ma poitrine. Et cette mélodie était la plus belle mélodie qui puisse exister. Son coeur faisait-il les siennes tout comme le mien? Aucune idée.

Thomas se pencha légèrement et plaqua ses lèvres contres les miennes. Ce baiser était si différent des autres. Il n'y avait rien de possessif. Au contraire, il était divin, il était doux, emplit d'amour!

-"Pitié, faites que ça ne soit pas un rêve, cette fois," priai-je.

Ça n'en était pas un. Thomas continua à m'embrasser. Notre baiser devenait de plus en plus passionné, enfièvrant nos deux corps. Il me souleva, tout en m'embrassant et me porta jusqu'à son antre.

-"Tu es mon client, Thomas," dis-je entre deux baisers.

-"Je sais," soupira ce dernier. -"Mais, tu ne peux nier qu'on se désire," poursuivit-il en me déposant sur le divan.

On aurait dit qu'il m'avait giflé. Du désir! Voilà ce qu'il ressentait pour moi! Ce n'était même pas un sentiment. C'était qu'une pulsion qu'il devait assouvir. Il ne ressentait hélas rien pour moi.

Je me levais du divan. J'étais venu ici pour faire mon boulot et non batifoler. Le plus tôt, on commencerait, le plus tôt, on finirait. Même si je me sentais stupide, je fis le mieux que je pus, pour qu'il ne remarqua pas mon malaise. Et dire, que j'avais des sentiments pour lui!

-"Il ne t'a jamais dit qu'il t'aimait," me reprocha ma conscience.

Oui, stupide, voilà ce que j'étais. Je m'étais bercée d'illusions car Thomas ne m'avait jamais avoué un quel contre début de sentiment à mon égard. Plume et calepin à la main, j'affrontais le regard incrédule de mon client et lui répliquais sèchement:

-"On peut commencer la visite, Monsieur Von Brûstch."

Is It Desire!Tome 1 (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant