Un nouveau coach [EN CORRECTION]

Chapitre 4 [C]

Nous sommes actuellement en plein cours d'histoire-géo. Je suis de nouveau assise toute seule dans le fond de la classe, car, selon mon prof, je suis, je cite : "un élément perturbateur".

Tout se passait plutôt bien -à part que je me fais carrément chier- jusqu'à ce que le proviseur entre dans la classe, accompagné des trois entraîneurs. Ils se placent devant le tableau, sur l'estrade, et nous annonce :

- Bonjour à tous. Si je suis accompagné de ces trois jeunes aujourd'hui, c'est qu'ils viendront étudier avec vous dès maintenant. En effet, ils n'ont qu'un an d'écart avec vous, ils pourront donc vous aider, et, par la même occasion, consolider leurs connaissances. Ils sont à vous ! Bonne journée à tous !

Il s'apprête à quitter la pièce, quand il se retourne au dernier moment et me lance d'un air sévère :

- Mademoiselle Garcia, dans mon bureau, après les cours.

Je lui fait un signe de tête désintéressé, sans quitter ma feuille remplie de gribouillis des yeux. Je ne m'occupe pas de ce que dit le professeur, trop occupée à envoyer des messages à ma cousine en douce. Je lui demande quand est ce qu'on pourra se voir, et elle me répond qu'elle pourra passer une semaine avec moi dans deux semaines . Je me sens déjà de meilleure humeur. Je m'apprête à lui dire que j'ai hâte de la voir quand j'entends mon prof m'interpeller :

- Tania !

- Quoi ?! demandais-je effrontément, les yeux toujours rivés sur mon écran.

- Pousse tes affaire de la grande table, Sacha va venir s'assoir à côté de toi.

- Mais je veux pas être à côté de lui ! Vous êtes fous ! lançais -je, énervée.

- De toute façon, c'est moi qui décide. De plus, tu fais partie de l'équipe de hand. Je suis sûr que cela favorisera son intégration, et aidera ta sociabilité. dit-il, calmement.

Je suis dans une colère noire, mais je ne le montre pas. Finalement, c'est pas si mal qu'il soit à côté de moi. Ça me donne l'occasion de me venger.

Il avance vers le fond de la salle, tire la chaise, et pose son sac au sol. La vengeance et un plat qui se mange froid, voire glacé avec moi. Au moment où il s'apprête à s'assoire, je tire sa chaise et il se retrouve par terre, sur le carrelage. Tout le monde rigole. J'en profite pour lancer un regard complice à Théo qui comprend immédiatement là où je veux en venir.

Humilié, Sacha n'arrête pas de me lancer des regards assassins. Il me chuchote :

- Si tu veux la guerre, tu l'auras. Mais ne viens pas pleurer après.

- Comme tu veux, je le fais juste pour te montrer que je ne suis pas une soumise.

Je lui fais un clin d'œil pour augmenter son niveaux de colère. Je décide de me concentrer sur le cours, les mains sur mes cuisses, quand Sacha me pince l'avant-bras. Bien sûr, comme réaction je lève le bras, sauf que je me cogne contre la table, et me fais mal. Le professeur m'interroge car il pense que je lève la main et je réponds :

- Est-ce que c'est vrai que Mozart est un peintre ? Parce ce que Nabilla a dit ça.

Tout le monde rigole et le professeur exaspéré me répond :

- Mozart est un compositeur et non un peintre.

- Je me disais bien... Ça sonnait bizarre, merci de m'avoir éclairée sur le sujet.

Les cours continuent normalement jusqu'à midi. À la pose, nous mangeons tranquillement et je préviens Théo que ma cousine débarque dans deux semaines pile. Il me met au courant qu'Alexis organise une fête, c'est donc tout naturellement que nous irons à deux.

Après manger, nous nous ennuyons comme pas possible, alors une idée me passe par la tête :

- Et si je demandais à Kyle de me passer les clés de la salle de sport pour jouer au hand ? Ça te tente ?

- Oui, vas-y, on peut demander.

Je monte sur son dos en direction des surveillants, et je demande la permission à Kyle. Comme il ne peut jamais rien me refuser, il me passe les clés. Nous entrons dans le gymnase, nous sortons deux balles de handball et nous commençons une série de tirs au but.

Je peux difficilement réaliser tous les mouvements que je souhaite sur ces échasses de dix centimètres. J'enlève mes bottines, et continue en chaussettes. Comme nous sommes très adroits, nous coinçons une balle entre un panneau et le mur. Théo veut me faire la courte échelle, mais j'exige qu'il mette deux ou trois tapis histoire d'amortir une éventuelle chute... on sait jamais.

J'arrive à reprendre la balle mais au dernier moment, mon pied glisse de sa main et je me casse la gueule sur un gros tapis gonflable. Je reste dessus, le temps de reprendre mes esprits, mais quand je vois mon meilleure ami prendre de l'élan pour sauter sur l'autre moitié, je sais que j'ai signé mon arrêt de mort ! Il saute sur le tapis et je pars dans les aires.

Après avoir joué comme des gamins, nous rangeons la salle et rendons les clés à Kyle.

Je vais dans mon casier reprendre mes affaires et me dirige vers le bureau du directeur. Bien entendu, je devais passer à la fin des cours, mais pour l'embêter j'y vais avant.

Je toque à la porte et entre sans attendre sa réponse Et là, vision d'horreur ! Je le vois couché sur la prof d'espagnol.

- Je suis désolé de vous avoir coupé dans un moment aussi intime que celui-ci, je m'en vais, je n'ai rien vu et je ne dirai rien ! Mais, en contre partie, je souhaite que vous enlevez mes heures de colles et faire en sorte que je n'en obtienne plus. Bah quoi ? Faut bien prendre sa vie en main !

Il n'ose pas me regarder dans les yeux, et hoche la tête pour me faire comprendre qu'il le fera. Fière de moi, je sors du bureau. Bon, par contre, je ne le verrai plus jamais de la même façon.

Il me reste une heure de cours, et je suis toujours assise à côté de Sacha. Je ne lui parle pas, lui non plus mais, soudain il se tourne vers moi et me dit :

- Je suis sûr que tu caches un lourd secret, et, que c'est à cause de ça que tu joues un rôle de Bad-Girl. Crois moi je compte bien le découvrir.

- Pourquoi tout d'un coup tu t'intéresses à moi ?

- En réalité, tu m'intéresses depuis le début, mais je voulais te provoquer pour voir comment tu réagis. Très réceptive la lionne.

Je ne prête pas attention à ses paroles qui quitte la salle quand la cloche sonne. Je sors du lycée et pars en direction du centre commercial pour trouver une tenue adéquate pour la soirée de vendredi.

Chapitre corrigé.