CHAPITRE 5

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ABDOURAHMANE SALL



Dés que j’avais refermé la porte, Mossane à baissé les yeux, comme si elle refusait de me parler.


-tu as honte de regarder ton époux maintenant ?

-non du tout !


-alors va faire tes grandes ablutions, on va prier. La salle de bain est juste là, fis-je en la lui désignant

Après avoir dirigé les deux rakas de la nuit de noce, je me tournais vers elle et lui soulevais le menton


-Mossane Sall, Bienvenue dans ma vie, dans ma famille et dans mon cœur même si tu y étais dés la minute où j'ai posé mes yeux sur toi. A partir de maintenant tu es mon épouse, je te promets que je prendrai soin de toi toute notre vie durant. Je prie Allah de me donner la force de ne jamais faillir à mon devoir d'époux envers toi et de t'aimer autant sinon plus que je ne t'aime aujourd'hui et ce toute ma vie et au-delà même. Et je prie que Dieu te fasse m'aimer comme je t'aime. Qu'il fasse de toi l'épouse que j'attends que tu soie. Je te demande de me comprendre, de ne jamais me contredire quand je t'interdis quelque chose car dis toi toujours que je ne veux que ton bien. Fais moi confiance comme je te fais confiance. A partir de maintenant, je suis ton père, je suis ton frère et je suis ton meilleur ami. Ne me cache jamais rien. Ne me mens jamais et peu importe les points de divergences que nous aurons, dis toi que l'on doit en parler et trouver une solution ensemble. Je te prie de ne jamais mettre quelqu'un entre nous, ni tes parents ni les miens encore moi tes amis car à partir de maintenant on ne forme qu'un toi et moi. Je prie pour qu'Allah nous accorde une descendance pieuse. Et sois sûre d'une chose, c'est que je t'aime au-delà de tout ce que tu peux espérer. Qu'Allah nous facilite et nous guide vers le droit chemin.


(...)
PVE
Mossane laissa échapper une larme. la voix pleine d'émotion, elle dit :

-je me soumets à toi corps et âme dans cette vie et celle d'après. Et je prie Allah qu'il me donne la force et les armes pour ne jamais faillir à mon devoir d'épouse, qu'Il m'aide à être à la hauteur de tes attentes envers moi. Je te demande d'être juste et compréhensif avec moi et pendant les jours difficiles, comme en connaissent tous les couples, traite moi comme tu aimerais que l'on traite tes sœurs. Et moi, je m'attèlerai à ne jamais remettre en question ta parole et ferai de sorte que nga geureum ma car je sais que mon paradis est entre tes mains. Je t'aime mon Abdourahmane Sall.

Abdou se leva, la releva et déposa un baiser sur son front.


Son regard, à la fois  tendre et gourmand gêna fortement Mossane.

Il se mordit la lèvre inférieure et eut un sourire malicieux au coin de la bouche alors que ses yeux brillaient.

-tu veux quoi? Finit-il par lui demander.

-me changer, répondit-elle en fuyant le regard de son mari.

Comme chassé, elle prit rapidement son trousseau avant d’entrer dans la salle de bain. Elle regarda le sac que ses amies Amina, Awa et Salimata avaient laissé à côté du lit et qu'elle avait amené avec elle dans la salle de bain.

-Je ne vais sûrement pas mettre ça. Fit-elle en dévisageant bizarrement la première nuisette qu’elle sortit du sac.


En effet, le sac ne contenait rien d’autre que toutes ces choses qu’elles lui avaient offertes, tout un arsenal pour séduire son homme et se l'approprier en tant que niarel (deuxième épouse) disaient-elle. Elles avaient passé leur temps à lui donner des conseils sur comment gérer son mari et le rendre fou.


-non mais attendez les filles, vous n'êtes pas mariées, vous ne l'avez jamais été et vous voulez me donner des conseils. Ou bien vous n'êtes plus ce que vous étiez !!? Leur avait t-elle répondu en se tordant de rire.

-togal fofou iow (reste là à rire). On est pas marié oui mais on vit avec des mariées et on assiste à leur discussions. On est vierge oui, n'en doute pas mais nos oreilles ne le sont pas.


Et là, elle aurait voulu avoir son téléphone et leur envoyer des messages pour qu'elles lui disent comment faire ou quoi mettre. Mais elle l'avait laissé sur le lit.


PENDANT CE TEMPS...

Aïcha avait rassemblé tous ses bagages ainsi que ceux de ses enfants qui dormaient déjà. Elles avait tout pris, la vaisselles les draps tout, même les serpillères.

Elle avait commencé à les rassembler depuis le matin, quand son mari est venu pour la énième fois lui demander de venir avec lui. Elle ne l'avait même pas regardé. Il était parti la mine triste après avoir embrassé les enfants.

Elle avait laissé les meubles, c'était à son mari et elle ne voulait plus rien qui lui appartienne. Elle prit ses enfants et monta dans sa voiture. Dehors elle donna les clés au gardien.

-quand votre patron viendra donnez les lui.

-mais madame que se passe t-il ? Pourquoi amenez vous tous les bagages ? Et pourquoi partez vous ? Demanda le gardien.

-mêlez vous de ce qui vous regarde. lui répondit-elle d'un ton sec.

Le gardien s'étonna du ton que Aïcha venait d'employer avec lui. Elle ne lui avait jamais parlé de la sorte depuis le temps qu'il était là, depuis qu'elle et son mari avait aménagé dans cette maison quelque temps après leur mariage. Elle était tout le temps souriante et respectueuse.

Il la regarda prendre la route suivi du mini camion.

Et il était 23 heures lorsqu'elle pénétra dans la maison de ses parents.

Sa mère se leva d'un bond du matelas où elle était assise en la voyant tenant sa fille entre les mains et son fils qui somnolait debout à coté d'elle.

-diam ?? (La paix ?). Qu'est ce que cela veut dire ? lui demanda sa mère en prenant Amadou pour le coucher sur le matelas.

Elle salua son père qui était très étonné de la voir chez lui à cette heure de la nuit. Au même moment le chauffeur du camion et son apprenti faisaient entrer les bagages.

-j'espère que ce n'est pas ce à quoi je pense parce que si tel est le cas tu ne passeras pas une seconde de plus dans cette maison. cria son père. Et vous là (en se retournant vers les deux hommes) ne faites pas entrer ça ici.

-stp Nidiaye laisse-la au moins se poser et après on lui parlera. Les enfants doivent être fatigués. supplia la maman de Aïcha.

Sans prêter attention à ce que son père venait de dire, elle se dirigea directement vers son ancienne chambre occupée maintenant par sa petite sœur, suivie de sa mère.

-qu'est ce qui t'amène ma fille ? Avec tous tes bagages et tes enfants. C'est une première. Depuis que tu es mariée, tu n'as jamais voulu passer plus d'une journée ici. Que se passe t-il ?

-maman je suis fatiguée, je veux me reposer. On en parlera demain. Lui répondit-elle calmement.

-Khadija laisse ta sœur se reposer et viens prendre Amadou, il est couché sur la natte dehors.

La jeune fille, qui ne comprenait rien, se leva et suivit sa mère alors que Aïcha s’asseyait lourdement sur le lit en fixant le mur en face d’elle, le regard plus noir que les ténèbres.

« A cette heure, Abdourahmane Sall doit être en train de consommer son mariage avec sa garce » pensa t-elle en respirant difficilement.

Et au fond d’elle, elle se promit de le lui faire regretter. Abdourahmane allait regretter d'avoir introduit une autre femme dans leur vie. Et justement, cette femme, elle allait lui montrer la porte de l’enfer et l’y pousser.


C’était une promesse.



MOSSANE SARR

Cela fait plus de 30mn que je suis dans la salle de bain et je ne sais pas comment sortir.

En réalité, j’avais honte de ce que j’avais sur moi. Une petite robe noire en soie avec des fentes des deux côtés mais regardant le string qui allait avec, j’eus un énorme bond au cœur.

Il était hors de question que je mette cette chose. Je la remettais tout doucement dans le sac et décidais de garder le slip en coton que j’avais toujours.

Si ça ne tenait qu'à moi, j'aurais mis ma vieille robe T-shirt pour dormir mais comme ça y est dans la chambre…


-tout va bien mon cœur ? Qu'est ce que tu as? Demanda Abdou derrière la porte de la salle de bain.

J'étais tentée de lui dire que j'avais mes règles pour échapper à cette première nuit qui me stressait outre mesure mais je me ravisais.

-rien ! Lui répondis-je en sortant de la salle de bain.

je le vis me regarder de la tête aux pieds comme s'il ne m'avait jamais vu.

-hum...j'adore te voir comme ça.

Il enleva le manteau de ma nuisette et me caressa le visage. Il enfonça ensuite le sien dans mon cou et respira fort. Son souffle me donna des frissons.

-tu sens bon, j'adore.

J'avais mis cette brume démentielle, ETE A SYRACUSE de chez BAÏJA et ça sentait divinement bon oui

Mais là, concentrons nous sur autre chose. Mon mari n’avait qu’un boxeur sur lui et telle qu’il était devant moi, je ne pus m’empêcher de déglutir.

Il m'embrassa sur les lèvres et sa langue se fraya un chemin entre mes dents. Je ne savais pas comment réagir. Je n'avais jamais embrasser un homme. La première fois c'était avant qu'on ne mange le lakh, tout à l'heure.

Et j’avais vraiment honte d'être si maladroite devant lui.

Tout en m'embrassant, ses mains se baladaient le long de mon corps et je frissonnais devant tant de douceur. Il m’entraîna  délicatement sur le lit sans arrêter de m'embrasser. Je répondais maintenant à ses baisers avec autant d'envie que lui.

Je sentis ses mains entre mes jambes et j'eus un sursaut lorsque je sentis la bosse qui naissait dans son boxer lorsqu'il posa sa main sur mon slip.

-qu'est ce que tu as ? Me dit t-il en se relevant.

-rien du tout, sortis-je difficilement car je commençais à me sentir bizarre.

-ne t'inquiètes pas, je vais y aller tout doucement. Et si tu n'es pas prête, on attendra demain.

Moi qui pensait qu'il était sérieux quand il parlait à Badiéne.

Je fis oui de la tête.

Il recommença alors à me caresser et à m'embrasser. Il y allait de plus en plus belle. A un point que je commençais à avoir vraiment chaud. Il m'avait enlevé la nuisette et mon slip aussi. J'étais complément nue maintenant.

Je sentis sa main se frayer un chemin entre mes cuisses qu’il écarta par la même occasion avant de la poser sur ma perle qu’il se mit à la caresser petit à petit.

En même temps il promenait sa langue sur mes tétons et automatiquement, je sentis que mon sexe commençait à être humide.

Toutes ces émotions étaient beaucoup trop pour moi, je n'en pouvais plus.

j'ai alors commencé à gémir en essayant d'étouffer mes cris car je ne voulais en aucun cas que l'on m'entende dans la maison.

Abdou se releva et je ne sais par quelle magie il s'est retrouvé tout nu devant moi, je ne l'ai pas une seule fois senti quand il se déshabillait.

J’ouvrait grand les yeux en le regardant et tout d’un coup, mon cœur commença à s’accélérer.

Mon Dieu !


Je déglutissais difficilement, me demandant comment il allait réussir à entrer en moi.

Je fermais les yeux quand je le sentis essayer de le faire. Mais je ne pus m’empêcher de resserrer mes cuisses tellement j’avais peur.

Il réessaya encore et encore mais j’avais toujours la même réaction, je fuyais.

Il se releva : je comprends que tu aies mal mais il le faut. Tout ou tard on va le faire.... je te promets que je vais y aller avec douceur.


Se levant, il se dirigea vers la salle de bain tout nu.

Mon-Dieu !!! Je n’avais jamais vu pareille chose. J'eus même honte de regarder.

Il en ressortit quelques secondes plus tard avec une petite bouteille.

-c'est un lubrifiant. Ça va t'aider un peu. Tu es mouillée mais pas assez.

Je ne pus même pas détailler la bouteille parce que j’avais du mal à le regarder. Je sentis sa main coulisser sur mon sexe alors que le contact avec la fraicheur du gel me fit quelque peu frissonner.

Il introduisit son doigt tout en moi en me caressant doucement. Il l’entrait et le sortait doucement. Ce qui commença facilement à me détendre.

Je lâchais mon corps et me laissais faire. Et il semblait que c’était ce que cherchait Abdourahmane parce qu’il se pencha doucement vers moi et se saisit de mon téton. Ce qui décupla mon plaisir.

Et bien sûr, je ne sentis pas quand il remplaça son doigt par son membre.

Il essaya une fois mais même avec le lubrifiant il n'y parvint pas. Il recommença alors de plus belle et là je le sentis entrer en moi comme s’il avait forcé.

Il n’avait pas mesuré son coup et bien sûr j'avais terriblement mal, à tel point qu'une larme s'échappa de mes yeux sans que je ne la sente sortir.

J’avais envie de crier tellement j’avais mal, mais je ne voulais pas laisser paraitre mon mal car je voyais que mon mari faisait tout son possible pour ne pas me faire mal maintenant. Mais c’était trop tard, le premier coup m’avait déchiré jusqu’aux entrailles.

Je le sentais entrer et sortir en moi et à chaque fois, il me donnait de puissants coups et plus il s'enfonçait en moi, plus j'avais l'impression qu'on me lacérait de l'intérieur. Il me regardait en même temps et s'arrêta quelques secondes, m'embrassa puis suça un de mes tétons.

Puis je sentis son rythme s'accélérer et tout d'un coup, avec un cri bestial je sentis son corps se raidir et il se déversa en moi.

Mais il ne se retira pas, il resta en moi un long moment tout en me caressant la tête et en me regardant tendrement.


-Merci de m'avoir donner autant de bonheur en faisant de moi le premier en toi. Je suis vraiment fière de toi. J'espère que je ne t'ai pas fait trop mal ? Pardonne moi.

Je ne pouvais rien dire car j'étais essoufflée.

Il se releva doucement avant de se retirer.

Lorsqu’il prit un mouchoir sur le rouleau pour me nettoyer, je reculais sur le lit d'un geste lourd, ne voulant pas qu’il me touche parce que j'avais terriblement mal. J'étais même incapable de descendre mes jambes.

-excuse moi stp, je ne voulais pas te faire mal, pardon chérie me dit-il en s’approchant de moi et  m'embrassa le front.

-ne t'inquiète pas ça va, lui répondis je avec la voix un peu cassée.

-tu peux te lever ? Je vais changer le drap. Mais avant je vais t'aider à aller dans la salle de bain et prendre une douche, après tu te sentiras mieux.

-non je peux le faire lui dis-je en me levant.

Mais à peine ai-je posé les pieds sur le plancher que je sentis des vertiges et mes oreilles commencèrent à bourdonner. Mes pieds me faisaient extrêmement mal, à tel point qu'ils ne me portaient plus et j'avais mal à la tête. Je suis retombée sur le lit. Abdou courut vers moi.

Laaaay ki raay na ma ( il m'a tué).

-qu'est ce que tu as ma chérie ? Mon Dieu !

-je sais pas, j'ai l'impression que le plafond va me tomber sur la tête.

Il me souleva et me fit coucher sur le sofa en face du lit et revint me chercher cinq minutes plus tard après avoir changer le drap et me remit sur le lit. Il sortit et revint avec un cachet et de l'eau.

-prends ça, ça va te soulager.

Je pris le médicament et il me prit dans ses bras en me caressant.

-ça va ? Tu vas mieux maintenant ?

Je fis oui de la tête, le sommeil me gagnant peu à peu.

LES TURPITUDES D'UN MARIAGE POLYGAMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant