Chapter IX| PDV Ayleen

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Je sens des coups contre mon bras et je grogne lourdement.

"Encore cinq minutes.

-Ça va être compliqué, on est dans un bus et c'est le terminus."

Je frotte mes poings contre mes yeux et je regarde autour de moi. Le chauffeur est un peu plus loin, m'observant moi et celui qui me secoue avec un sourire.

"Hein ?"

Je tourne de grands yeux vers Trévis, qui s'avère être celui qui me secoue comme un pommier. Et grogne.

"On est où ? Je suis censée être dans un magasin de déco. Tu ne pouvais pas me réveiller avant ?"

Il lève les yeux au ciel et attrape mon bras non blessé fermement. Il me tire violemment vers lui, prend mon sac et m'emmène hors du bus, saluant gentiment le chauffeur tandis que je peste contre lui.

"Mais lâche moi ! Tu me fais mal !"

Il libère mon bras et ne me regarde pas, lassé de mon comportement. Dommage mon coco, je compte pas m'arrêter.

"Tu peux me dire pourquoi tu ne m'as pas réveillé avant ? Je fais comment pour rentrer chez moi maintenant ?

-T'arrête jamais de te plaindre ?

-Si ça te plait pas, c'est pas mon problème ! Et répond !

-Parce que j'y ai pas pensé ! Et je suis près de chez moi, donc pour te ramener je peux le faire mais si tu me saoules trop, tu rentres chez toi à pied !

-Ce sera toujours mieux que d'être avec toi !"

Je lui arrache mon sac des mains, le bouscule et avance tout droit.

"Le centre ville, c'est de l'autre côté."

Je me retourne et le pousse à nouveau.

"Je le savais."

Il se moque clairement de moi et me suit.

"J'ai une moto sinon, tu irais beaucoup plus vite pour rentrer chez toi.

-Je n'ai pas besoin de toi.

-Fait pas la gamine. Je peux t'emmener dans le centre afin que tu achètes ce qu'il te faut et ensuite te ramener chez toi. Ca ira beaucoup plus rapidement et comme ça, je me rachète pour le fait de ne pas t'avoir réveillé et aussi de t'avoir dit que tu n'avais pas à parler d'Aaron alors que c'est ton jumeau. 

-Ok. Mais ne va pas croire qu'après ça, on sera amis.

-Ca me va."

Je hoche la tête impassible, je le suis chez lui, et il me tend un casque de moto. Je monte derrière lui et il démarre en direction du centre ville qui se trouve être en réalité la première direction que j'avais pris. Crétin.

Cela fait deux heures que je suis rentrée et je suis actuellement avachi contre le canapé. La peinture ainsi que quelques éléments de décorations que j'ai acheté tout à l'heure avec Trévis sont dans le garage. Finalement, bien qu'énervant au début, sa compagnie m'a redonné le sourire. Nous avons rigolé toute l'après midi et il m'a d'ailleurs aidé à porter mes sacs et m'a aussi offert une glace. Après ça, il m'a ramené chez moi et m'a donné son numéro si j'avais besoin d'un chauffeur un jour. J'ai rigolé et je lui ai dit d'aller se faire voir. Tout en gentillesse, bien évidemment.

"Ayleen ? On mange.

-Pas faim.

-On. Mange."

Mon père insiste bien sur toute les paroles, me faisant clairement comprendre de bouger mon cul si je ne veux pas m'en prendre plein la gueule.

"J'arrive.."

Adolescence PerdueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant