LES TURPITUDES D'UN MARIAGE POLYGAME

CHAPITRE 12

Pour timarona auteur de dans les profondeurs du mariage pour qui j'ai une énorme affection et une grande admiration.

Assise sur le lit, lui sur le sofa en face de moi, j'avais l'impression d'être devant un tribunal et que les yeux de centaines de personnes étaient braqués sur moi. Surement à cause de la lumière de la chambre, beaucoup trop claire à mon gout aujourd'hui.

-je voudrais éclaircir certaines choses entre nous. Dés à présent, il faudrait que tu saches que takouma djiguéne boumay seupou dima youkhou. Sa wakhou réwandé yinga fi wakh démb diem ko teuyé la prochaine fois parce qu'en aucun cas doumala mayéti occasion bokay wakhé (je n'ai pas épousé une femme qui me crie dessus. La prochaine fois que tu voudras sortir tes paroles irrespectueuses, réfléchis y à deux fois car je ne te donnerai plus l'occasion de les sortir). Tu n'es plus une enfant et je pense avoir été assez clair depuis le début. Je ne tolère pas l'insolence ni l'impolitesse. Alors conduis toi en une femme réfléchie et mature. Ton comportement de l'autre jour m'a énormément déçu car il ne s'explique en rien. Je ne m'attendais pas à ce manque de respect dont tu as fait montre à mon égard et je ne pense pas t'avoir montré une quelconque faiblesse de ma part pour que tu le fasses. Et dés à présent il faudrait que tu comprennes que je ne supporte pas les disputes insensées où après, la femme refuse d'accomplir son devoir d'épouse. Car je ne faillirai jamais à mes devoirs vis-à-vis de toi. Mèré la dou téré dinala doundeul, solal leuh, sangueu la et tout ce qui reste ( je te nourrirai, t'habillerai, te protègerai même si on se dispute). Ne pense pas que je veuille te dominer ou faire de toi une soumise. Loin de moi cette idée. Mais je veux que tu comprennes et joues ton rôle de femme comme il se doit. C'en est une chose qu'on se dispute, ça arrive mais c'en est une autre que de refuser de me servir à manger sous prétexte que tu es fâchée et de me sortir par la même occasion des vulgarités sans pareille. Je ne peux pas descendre du boulot avec tous les problèmes du monde, espérer un peu de répit à la maison et me retrouver dés mon arrivée avec une femme hystérique qui crie comme une idiote. Surtout pour des choses sans queue ni tête. A chaque fois que tu décideras de jouer les insolentes et les impolies réfléchis y à deux fois car je ne te laisserai pas faire. Et sache que notre couple ne fera pas long feu avec ce comportement. Je t'ai dit qu'il n'y a rien que l'on ne puisse régler en discutant comme les adultes que nous sommes. Je veux que tu aies conscience de ta place dans ma vie mais par-dessus tout que tu aies conscience que tu es dans un mariage polygame, donc faire une crise de jalousie par rapport à la première est assez insensé et surtout déplacé. Je ne veux pas me conduire d'une certaine manière avec toi mais si tu continues sur la pente où tu t'es mise en ce moment, je te dis tout de suite que tu perdras beaucoup. Ce que j'ai remarqué pour le peu de temps qu'on a passé ensemble, c'est que pour peu tu montes sur tes gonds, tu ne laisses rien passer et tu ne sais pas te taire, tu as la langue trop hardie. Ce que je te dis c'est pour ton bien. Je ne veux pas que l'on te juge injustement. La prochaine fois, essaie stp de te dominer et attends que l'on soie au lit et parle moi calmement et tu verras qu'il n'y a plus de malentendus que tu ne le penses. J'espère qu'on n'aura plus à avoir cette conversation.

Je me suis sentie intimidée par son ton. Je ne connaissais pas ce Abdou là. Je le connaissais calme dehors mais quand on était dans notre chambre c'était des pas de danse par ci, des mots coquins et crus, des blagues rigolotes et j'en passe et là je lui découvre un autre visage, et ce depuis quelques jours.

J'avais tellement honte que j'en pleurais. J'étais incapable de sortir un mot de ma bouche. Mais je me résolus à parler.

-je te demande de me pardonner Abdou. Je ne sais pas ce qui m'a pris. J'étais juste hors de moi que tu ne m'aies pas prévenu que tu allais la voir. Et