Chapitre quarante deux

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Thomas

Sa bouche se fondit contre la mienne jaillissant par la même occasion, ce désir que j'essayais d'étouffer depuis plus d'un mois. Mais tel un brasier, je me laissais consumé par cette passion ardente en l'embrassant avec fougue.

La respiration saccadée, les yeux larmoyants de désir, Mélaine me dévisagea troublée. Honteuse, elle baissa la tête pour ne pas me confronter.

-"Pourquoi je te désire autant?" me demandais-je plus à moi qu'à elle en lui relevant son menton, le souffle court.

-"Thomas, s'il te plaît, arrête," me supplia-t-elle au bord des larmes.-"Oublies moi, je ne suis pas celle que tu crois."

-"Alors qui es tu? Pourquoi me fuir continuellement?"

Muette, elle n'osa plus bouger savourant le contact de mon doigt sur sa lèvre inférieure. Ses yeux s'étaient voilés de larmes.

-"C'est une habitude chez les Vierra," répondit Mélaine tristement.-"Je te l'ai dit, Thomas, oublies moi. C'est pour ton bien."

-"Je suis assez grand pour savoir ce qui est bien ou nocif pour moi. Et je te veux, toi, Mélaine Vierra, " dis-je en prenant son visage en coupe.

-"Tu oublies la femme qui t'attend dans ce restaurant. On est dans les toilettes. C'est mal ce que nous faisons, Thomas," m'avertit Mélaine en se détachant de moi.

-"Alors c'est mal de t'aimer comme un fou? Dis moi!" m'écriai-je en resserrant mon emprise sur son bras.-"Parce que oui, je suis éperdument, désespérément amoureux de toi, Mélaine," lui avouais-je en la plaquant contre la porte.

Mon coeur tambourinait sourdement contre ma poitrine en croisant son regard où brillait la même flamme que la mienne, celle de l'amour. Enfin! Je lui avais finalement déclaré mes sentiments. Ses yeux noisettes me fixaient intensément peinant à croire ce que je venais de lui dire. Elle secoua la tête incrédule.

-"Je t'aime, Mél. C'est la pure vérité, crois moi. Je ne veux plus jouer. Ce que je veux, s'est d'être avec toi. Donnons nous une seconde chance."

-"Comment peux tu m'aimer quand tu ignores tout de moi? Tu ne sais rien sur moi!"

-"Si, je te connais, mieux que tu ne le penses. Tu aimes les roses blanches par exemple," répliquais-je qui lui arracha un sourire. -"Tu frissonnes quand je baise ta main, tu aimes la façon dont je caresse tes cheveux quand tu es dans mes bras. Tu aimes quand je te fais l'amour," dis-je d'une voix rauque tout contre son oreille.

-"Thomas, on peut pas faire ça!"

-"Je sais, nous sommes dans les toilettes."

-"Non, toi et moi. Il n'y a aucun avenir pour nous!"

-"Suffit! Tu te mens à toi même. Pourquoi continues-tu toujours à fuir le bonheur quand il est à portée de main?" m'énervais-je avant de me rappeler de son enfance.-"Je ne te ferai jamais de mal, je te le jure."

-"Je sais que tu ne me feras aucun mal. Ce n'est pas de toi que j'ai peur mais de moi," avoua-t-elle d'une voix brisée.

-"Pourquoi dis tu cela? Je me fiche de ton passé. Ne laisse pas ton passé détruire ton avenir!"

-"C'est déjà fait," répliqua Mélaine amèrement.-"Adieu, Thomas," dit-elle avant de sortir des toilettes.

Is It Desire!Tome 1 (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant