Chapitre 10 : France - Argentine

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30 juin 2018, Kazan Arena, Russie.

Le stade n'est pas encore plein, nous sommes à une heure du coup d'envoie de ce France - Argentine. Il fait chaud et la tension est au maximum pour ce huitième de finale. Les deux équipes n'ont pas le droit à l'erreur, le vaincue rentrera chez lui. C'est quitte ou double à ce niveau de la compétition.

Les visages sont fermés et les regards noir. Rien n'y personne ne peut déconcentrés les bleus. Je ne les ai jamais vu comme ça, aussi tendu. Ils ont prit conscience que les choses sérieuses commençaient maintenant, le moindre écart leur serait fatidique. C'est une équipe, une nation du football, un favoris sérieux, il est impossible d'envisager une élimination maintenant.

Je prends en charge un petit groupe, les remplaçants plus particulièrement. Même eux se sentent tout aussi concernés et c'est cette mentalité que Didier voulait. Je reste surprise de voir Presnel Kimpembe aussi sérieux. Le garçon déborde d'énergie en temps normal mais là il est d'un calme exemplaire.

- Venez tous ici ! Ordonne Varane.

Titulaires comme remplaçants se rassemblent autour du défenseur du Real Madrid. Je suis non loin et je parviens à entendre les propos de Raphaël.

- C'est notre jour les gars ok ? On est ensemble y'a rien qui passe on va au bout ! Dans la victoire on va au bout on leur laisse rien ! 90 minutes ou plus si il le faut on lâche pas ! Y'a des millions de français derrière nous on le fait pour eux compris ? Pour le maillot on le fait !

- On est des guerriers sur le terrain ! Je veux voir des soldats prêt à tout donner ! Continue Matuidi.

Cette volonté de gagner est présente dans tous les regards et elle est visible dans le comportement de chacun. Ils se motivent les uns les autres prêt à en découdre sur le terrain. Cependant en face c'est l'Argentine qu'ils s'apprêtent à jouer. Di Maria, Higuain, Dybala sans oublier le grand Lionel Messi, ça ne sera pas facile mais ils y croient. Leur volonté nous donne à tous l'envie d'y croire et moi la première. Lorsque l'on veut on peut comme on dit.

Tout le monde est rentré aux vestiaires, français comme argentins. Didier comme à l'accoutumé prononce son discours d'avant match :

- On est solide ce soir, je veux pas voir de coup de mou. On est en 8ème, la route est encore longue donc si vous voulez y aller vous commencer à jouer dès maintenant ! C'est dans la tête que ça se passe. Jouez ensemble, faites vous confiance, soyez solide et compact. Soyez une équipe ! Vous savez ce que vous valez, ne jouez pas là peur au ventre. Jouer avec la passion ! Allez les gars allez !

Des applaudissements et des cries d'encouragements se font entendre. Les titulaires sortent peu à peu pour allez se placer dans le couloir. Le staff et moi même attendons que tous les bleus soient sortit pour quitter le vestiaire. Je passe à côté des français et leut adresse quelques mots ou quelques sourires d'encouragements.

- Ça va bien se passer. Dis-je à voix basse à Lucas.

Le garçon me répond par un petit sourire et se reconcentre dans la seconde qui suit. Je jette un rapide coup d'oeil à Olivier. Tête basse ou bien le regard fixé sur le terrain, l'attaquant est imperturbable. Je poursuis mon chemin et pose mon regard sur Messi. Quelle légende, il est à quelques mètres devant moi et je n'y crois pas. J'ai un profond respect et une grande admiration pour cet homme.

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L'hymne français résonne le premier dans ce grand stade de Kazan. Je suis comme portée par un sentiment fort et je me mets à chanter la marseillaise. Didier à côté de moi me regarde et esquisse un sourire. Les supporters français ont du mal à se faire entendre, il doit y avoir environs 5 000 supporters français pour 15 000 supporters argentins. Cependant l'hymne est parfaitement respectée. 

Une histoire en RussieWhere stories live. Discover now