CHAPITRE 18

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MOSSANE SARR

Après mes deux premiers jours de "aye" bien remplis, Abdou est allé "chez Aïcha" qui était toujours très froide avec moi, mais je la saluais néanmoins et essayais tant bien que mal de ne pas répondre à sa provocation.

Au dernier jour de Aïcha, j'ai refait le même rêve avec ma grand-mère mais cette fois ci, je l'ai vu accompagnée du papa de Abdou.

Lui non plus je ne le connais pas. Comme ma grand mère, je ne l'ai vu qu'en photo. Tous deux étaient vêtus d'habits d'une blancheur qui m'aveuglait presque. Ils m'ont tous les deux dit en même temps et sur un ton très grave :

《Mossane, lève toi! Cette femme vient prendre ton lit.》

Et ils se retournèrent et sont partis et comme la dernière fois. Je me suis réveillée en voulant les rattraper.

Mais que cherche à me dire grand mère dans ce rêve? Et si elle est accompagnée du papa de Abdou, c'est que cela soit être quelque chose de grave. Ou bien c'est Aïcha qui veut reprendre sa chambre. Elle m'en a parlé avec une telle insistance que je crois que c'est de ça que mon rêve veut parler. C'est de ça que grand mère parle.

J'avais peur de rester dans la chambre toute seule. Je voulais appeler Abdou pour lui dire mais je me résolus à ne même pas essayer car sinon Aïcha serait capable d'ameuter la cité entière.

Je me suis alors levée et allais faire mes ablutions et prier.

C'est alors que j'entendis des bruits, comme des gémissements étouffés venant de la chambre de Aïcha.

Mon coeur se mit à battre si fort que j'en eus des vertiges.

Mais c’était un peu loin quand même pour que je puisse les percevoir jusque dans ma chambre. Je me dis alors que cela devait être surement le fruit de mon imagination.

C'est si dur de savoir que son homme fait avec une autre ce qu'il fait avec vous; qu'il gémit dans les bras d'une autre, qu'il tremble et monte au ciel avec une autre. Et depuis que Aïcha est revenue, à chaque fois qu'il est là bas, j'ai ces sordides pensées qui me hantent l'esprit.

Mes larmes perlaient lorsque j'entendis un cri, plus fort encore.

C'était Abdou.

Je l'entendis dire un gros « PUTAIIIIIINNN »

La nuit  le moindre petit bruit se perçoit facilement

Mon Dieu !

Il n'a jamais eu ces expressions avec moi. Il n'a jamais crié comme ça avec moi.

Avec moi, il tremble, il crie, il jure, il insulte même mais jamais il n'avait crié comme ça dans mes bras.

Et il n'a même pas pu se retenir, il n'a même pas pu se contenir, il n'a même pas pensé à moi ni à ce que je ressentirai quand je l'entendrai.

Il n'a même pas honte.

Et pourtant avec moi, en jouissant l'autre jour, il s'est enfoncé le visage dans mon cou pour étouffer son cri.

Je m'asseyais sur le tapis sans même savoir comment j'ai fait.

J'avais mal. Ma jalousie me rongeait. Je n'avais pas prévu ça. Je n'avais pas vu les choses sous cet angle.

Je sais qu'il couche avec elle. C'est sa femme après tout, comme moi. Mais je ne pensais pas qu'il pouvait être aussi expressif dans les bras d'une femme.

Les hommes, ils sont si égoïstes.

J'apprends aujourd'hui encore qu'être dans un mariage polygame, c'est se rendre à l'évidence qu'on est pas la seule à faire vibrer son mari et que l'autre aussi a ses astuces, ses secrets, son pouvoir pour rendre fou son homme. On se met à l'évidence que l'autre existe toujours.

Et puis, mine de rien, Aïcha a passé six ans avec Abdourahmane. Elle le connaît très bien.

Pourquoi nous les femmes avons tendance à croire que parce qu'on vient toujours en dernier donc on a on un poids sur l'autre, et qu'elle en perd du coup tous ses moyens.

Que nenni.

Je me levais du tapis et partais me couler un bain avant de m’y plonger car je commençais à avoir mal au ventre. Il fallait que je me détende. Mais je ne pleurais pas. J'avais trop mal pour qu'une larme daigne sortir de mes yeux.

Je suis restée tellement longtemps dans la baignoire que j'en suis ressortie gelée. Je décidais alors de prier car j'avais entendu le muezzin appeler à la prière de Sobh. Je priais Allah de me donner la force de supporter toutes ces choses qui risquent de m'assécher le coeur si je ne faisais pas attention.

Je m'habillais et m'apprêtais à aller préparer le petit déjeuner et me rendis compte qu'on était samedi, que ni moi ni Abdou n'allions au travail.

Tout ceci m'avait complètement déboussolé. Il fallait que je me ressaisisse car il va y en avoir encore et encore. Et plus vite je m'y ferai mieux ce sera pour moi. Mais y arriverais-je? Et comment?

Je me déshabillais et retournais au lit. Je fus réveillée un peu plus tard par les cris des enfants qui jouaient et couraient dans le couloir. Je me lèvais difficilement essaie de rassembler les choses dans ma tête. Mon mal était toujours présent.

Et pour m’occuper l’esprit, je décidais d'aller nettoyer ma salle de bain pour m'occuper. J’étais de tour aujourd'hui et comme je devais cuisiner aussi, il vallait mieux que je fasse le ménage dans ma chambre puisse que je n'ai que le week-end pour le faire.

Tout cela fini, je me passais de l'eau sur le corps vite fait et filais une robe en voile imprimé.

Descendant, je m'aperçus que ni Abdou ni Aïcha n’étaient encore réveillés. Je pris les clés de Abdou sur le meuble de la télé du salon et allais chercher du pain avec les enfants qui jouaient avec Astou. A mon retour, je m’attaquait au petit déjeuner.

Et c’est là que "reine" Aïcha apparut, baillant et chantonnant un air joyeux. Je remarquais que de l'eau coulait sur le bout des cheveux de son tissage qu'elle avait ramené sur le devant de son épaule dés qu'elle est entrée dans la cuisine. Témoin qu'elle a fait ses grandes ablutions. Mais et le séchoir alors? En plus comment pense t-elle prier avec ça quand on nous dit qu'on ne peut pas faire ses ablutions en ayant un tissage. Mais bon comme nous les femmes on négocie même avec la religion....

Mais walay sama yone nekouci sakh (ce ne sont pas mes oignons).

Et à ma grande surprise, elle me salue et avec le sourire. Au moins, le sexe la met de bonne humeur avec moi.

-ça va?

-ça va, Aïcha. Et....

-Abdou demande de lui monter son petit déjeuner. Je crois qu'il est dans ta chambre. Me répond t-elle sans même me laisser continuer et en mangeant presque toutes les crêpes que je venais de préparer.

Sa nuit d'hier lui avait donné faim aussi apparemment.

Je fis le plateau et au moment de sortir, elle me regarda du haut de son épaule en me faisant un "hun" moqueur.

Et là, je me fais un scénario pas possible dans ma tête qui se transforme en film où je vois Aïcha faire jouir Abdou qui lui dit que moi je suis nulle au lit et qu’elle est mille fois meilleure que moi, qu'elle lui avait trop manqué, qu'il ne pouvait pas se passer d'elle et là j'eus mal au coeur et mes nausées montèrent.

Je posais le plateau rapidement sur la table en haut des escaliers et courus dans la chambre d'en face pour vomir tout ce que j'avais avalé depuis hier.

Après avoir repris mon souffle, j'entrais dans ma chambre et n'y trouvais pas Abdou, je vérifiais dans la salle de bain et il n'y étais pas.

Je posais alors le plateau puis patientais quelques instants mais rien.

A ma sortie, je fis face à Aïcha qui se traine sur les escaliers, un verre de jus d'orange entre les mains.

-Abdou n'est pas dans la chambre. Tu l'as vu?

-peut être qu'il s'est rendormi dans ma chambre juste après m'avoir dit ça. Laisse le se reposer un peu alors. Il le prendra à son réveil.

Je bouillonnais au fond de moi et eus du mal à le cacher. Mais qui des deux se fout de ma gueule?

Et il devait être 13 heures lorsque Abdou est descendu me dire bonjour dans la cuisine puis il est parti pour ne revenir qu'à l'heure du déjeuner mais encore, il a fallu que je l'appelle au téléphone.

Puis en amenant le repas au gardien, je remarquais des petits pagnes étendus sur le séchoir à linge à l'arrière cour.

J'étais partagée entre l'amusement et la frustration bien que ce dernier soit le plus ressenti. Aïcha tenait coûte que coûte à me donner des preuves de sa nuit torride avec Abdou et ce n’était vraiment pas la peine, ce dernier s'en est déjà chargé hier soir.

Après le repas, je remarquais que la démarche de Abdou avait un peu changé. On aurait dit un circoncis après son deuxième pansement.

Ça se voit qu'il a vraiment usé de ses reins hier soir. Il n'était pas bavard, il semblait plutôt énervé. Normal, avec ses cris d'hier dans toute la maison sans se soucier même de moi ou du fait que la bonne était là, comment peut-il ne pas être gêné? Dou dafay diang beug djiguéne rek, on va voir.

Le soir, dans la chambre je ne tentais rien avec lui. Je voulais qu'il se repose pour être d'aplomb demain. Je ne suis pas pressée. Je vais même lui faire une soupe de pieds de veau avec un soupçon de gingembre au diner demain car il adorais ça.

Je l'ai vu se détendre lorsqu'il m'a vu en pyjama, le code comme il l'appelait car je ne le mettais que quand j'avais mes règles, et même en de pareilles circonstances, je le régalais toujours à ma façon.

On avait passé la nuit à papoter. On parlait surtout du bébé. Il voulait que je lui parle de l'étape où j'en étais en tant que sage femme, entre autre.

Le lendemain, il n'est pas allé faire son jogging matinal ni même monter faire ses abdos sur la terrasse. Je compris maintenant pourquoi certains hommes trainaient un gros bidon dés qu'ils prennent une deuxième.

Gérer deux femmes, c'est pas donné.

Il est sorti comme hier et n'est revenu qu'après mon appel pour le déjeuner. Tout ça commençait vraiment à m'intriguer.

Après le diner, nous sommes monter ensemble et je me préparai pour lui faire passer une nuit d'enfer à mon tour.

Je mis une magnifique nuisette en soie rouge avec son string ouvert devant, juste là où il fallait pour qu'il n'ait pas besoin de l'enlever. Mais dés que je sortis, je le vis en train de dormir.

Je devais être en train de rêver.

J'allais au prés de lui et commençais à le caresser. Il gémit un peu puis ouvriy les yeux et me dit:

-chérie stp je suis trop fatiguée et j'ai sommeil. Demain je dois être au bureau très tôt. viens dormir dans mes bras, me dit-il en me prenant par la nuque et en me donnant un bisou sur le front.

Et là, je bondis pour être en face de lui, assise sur le lit.

-yaw yabo ma sakh Abdourahmane. Tu passes deux jours hors d’ici, je vais prendre une douche et quand je sors, je te trouve en train de dormir. Je pensais que tu blaguais et là je te caresse et tu me dis que tu es fatigué. Qu'est ce que ça veut dire? Toute la maison t'entend t'extasier dans ses bras à elle et tu viens ici pour dormir et te reposer afin d'être en forme pour elle demain. Hier je t'ai laissé te reposer et aujourd'hui tu veux abuser. Tu vas me donner ce qui est à moi la wakh.

Il me regardait comme s'il ne croyait pas en ce qu'il entendait.

-tu veux que tout le monde saches que tu es en train de te disputer avec moi pour du sexe? Eh bien c'est réussi car tout comme moi hier, toute la maison t'a entendu. Même ta coépouse.

Mon gros problème! Quand je suis en colère, je me mets à crier comme une hystérique sans prêter attention à rien.

-donc c'est ça? Juste deux jours et tu fais tout un plat parce que je ne te touche pas. Tu n'as pas honte de crier comme ça pour du sexe? Et que feras-tu quand je serai en voyage pendant un mois ou que j'en prendrai une troisième et que tu sois obligée d'attendre pas deux mais quatre jours ? Il y a un épisode que j'ai manqué? Et moi alors ? je n'ai pas le droit d'être fatigué? Je n'ai pas le droit de crier quand je suis chez mon autre femme? Ou bien penses-tu Mossane que tu es la seule à pouvoir me donner du plaisir, à me faire crier? Tu penses que tu es la seule qui puisse me faire tourner la tête? Descends de ton petit nuage. Ce n'est pas une compétition. C'est pas parce qu'Aïcha m'a fait crier que toi aussi tu dois obligatoirement le faire le jour suivant. Tu es pathétique vraiment, enchaina t-il en retournant au lit.

Je venais de recevoir une douche froide. Tellement froide que je commençais à en trembler.

Et il fallait que je me ressaisisse. Je ne voulais absolument pas revivre la même chose que la dernière fois qu'on s'est disputé pour les mêmes causes, ma jalousie. Je ne le supporterai pas, surtout avec ma coépouse sous le même toit.

-Abdou stp pardonne moi. Je ne pensais pas à ce que je disais je te jure, lui dis-je en le caressant.

-ne me touche surtout pas, me dit-il, la voix empreint de colère.

Je me sentis tellement ridicule avec mon déguisement que je ne savais plus où me mettre.

Je m'en débarrassais vite fait, filais un T-shirt et me mis au lit, l’esprit complètement à la renversé.

Le lendemain, je me réveillais après une autre nuit difficile, d'autant plus que j'ai encore rêvé de ma grand-mère, accompagnée encore du papa de Abdou et ils m'ont encore dit la même chose.

Et je ne pouvais plus ignorer leur avertissement. Je ne pouvais pas faire le même rêve trois fois de suite, juste par hasard. Ils veulent me dire quelque chose.

C'est évident, ils veulent m'avertir de ce que Aïcha compte faire, me mettre hors d'ici. Cela ne peut être que cela.

Fatiguée d'y réfléchir, je me levai et allais prendre une douche. L'urgence est de réparer ma bourde d'hier d'abord. Peu importe que je sois ici, dans la maison de ma belle mère ou même en location dans une chambre, l'essentiel est que la paix règne dans mon ménage avec lui.

A ma sortie, Abdou était déjà debout. Je priais avant de descendre préparer le petit déjeuner.

-dépêche toi, je dois arriver tôt au bureau. Je n'attends que toi. Me dit-il juste devant la cuisine.

-tu ne prends pas le petit déjeuner? Lui demandais je alors qu'il devait déjà être au salon.

Je montais vite me préparer et le retrouvais à la voiture. Le trajet se fit dans le plus grand des silences. Moi qui voulais en profiter pour lui demander pardon.

J'arrivais très tôt au bureau et en attendant que les rendez vous commencent, je trouvais un message audio de Adja sur WhatsApp.

《-wa dieg, Abdou dal wanéna ni mola mom ( Abdou a prouvé qu'il est ton propriétaire). On ne te vois plus.

-Adja, je ne te raconte pas. Ma coépouse est revenue et depuis c'est l'enfer pour moi. Je te jure. Khalat sakh manatoumako ( je ne suis même plus capable de réfléchir).

-revenue revenue? Où ça? Chez toi ou ailleurs avec Abdou? Et depuis quand? S'impatienta t-elle dans son message.

Je lui racontais alors tout en évitant de m'épancher sur les cris de Abdou.

-Mossane je te croyais intelligente mais apparemment tu ne l'es absolument pas. Ta coépouse ne peut rien faire ni dire qui puisse te faire plaisir ou te réjouisse. Et toi, tu réagis exactement comme elle le voulait et maintenant qu'elle connait tes ponts faibles, attends toi à ce qu'elle ne te lâche plus. Elle entame là une guerre psychologique qu'elle va gagner à coup sûr. Wa Mossane iow niit nga? Elle t'a ouvertement dit ce pourquoi elle est revenue et visiblement elle est en train d'y arriver car tu lui tends la perche et elle va la saisir. Tel que je te vois là, il lui en faut peu pour te sortir à coup de pieds sur les fesses, je ne te parle même pas de la maison mais de la vie de Abdou. Et tu ne vas même pas t'en rendre compte. Comment peux tu te permettre de crier sur ton mari juste pour une histoire de sexe? Abdou a raison, nga melni kou khogn goor depuis ta naissance ni! Tu viens à peine de faire six mois de mariage et le Abdou que je connais est loin de se lasser de toi et je ne te parle pas que du lit nak. Si jamais tu continues à te disputer avec lui à cause des idioties de ta coépouse, je ne parle même pas d'une troisième mais c'est Aïcha elle même qui va récupérer ta place. Mani nga tey teih andak khel ( sois posée et réfléchie). Gère ton mari et dis toi que tu es là juste pour lui, ne t'occupe absolument pas de ta coépouse. Traite la plutôt par le mépris mais fait très attention à elle. Et laisse lui la chambre si c'est ce qu'elle veut. Ne t'abaisse même pas à te disputer de chambres avec elle. Y en a plein d'autres dans la maison n'est ce pas? L'essentiel est que ton mari trouve une ambiance positive lorsqu'il vient chez toi. Prends de la hauteur par rapport à elle et à tout ça. Je sais que c'est difficile mais il va falloir que tu sois forte. Tu ne peux pas exploser comme ça pour si peu surtout pas dans ton état toi aussi. Soit plus intelligence. Allez courage. Je t'aime fort.

-merci ma conseillère matrimoniale adorée, répondis-je pour la taquiner. Moi aussi je t'aime.》

Adja avait raison. Et puis je ne pouvais pas accepter qu'Aïcha m'entraine dans le chemin qu'elle a tracé pour moi car c'est ce qui est en train d'arriver.

Mais pourquoi faut-il que je l'ouvre au moment où il ne faut jamais? Pourquoi faut-il que je sorte autant d'idiotie de ma bouche. Et pourtant Abdou m'avait prévenu et je pense que ça ne va pas être facile pour moi. Surtout qu'il ne sera pas avec moi durant deux jours. Je ne serai avec lui seul à seul que pour aller au travail. Espérons que demain, son visage s'adoucira et que je pourrai lui parler. Je ne supporterai pas qu'il m'ignore. Déjà que j'ai dû mal à supporter le sourire narquois de Aïcha.

J'arrivais à la maison et la trouvais elle et sa maman dans le salon d'en haut. On a pas été présenté mais en montant les escaliers, j'ai entendu Aïcha lui dire.

-Yaye yaw tamit (toi aussi maman).

Assalamou Aleykoum dis-je en entrant. Aïcha, yaye boye ( pour saluer sa mère.

J'ai l'habitude d'appeler toutes les vielles dames que je rencontre comme ça).

Aïcha me répondit par son éternel " WAW" tandis que sa maman me regarde avec étonnement, elle ne me répondit même pas. Comme d'habitude, je prenais sur moi et sortis. La maman se leva et je la sens me suivre quand je sors du salon pour me diriger vers ma chambre.


LES TURPITUDES D'UN MARIAGE POLYGAMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant