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LUKE

Ils disent que Michael est tiré d'affaire.

Il est maintenant allongé dans un lit blanc d'hôpital. Des bandages blancs ornant ses bras pâles. Tout est bien trop blanc dans cette pièce, j'ai l'impression de faire tâche avec mes vêtements sombres. Comme si ce n'était pas à moi d'être là pour lui. Pourtant je n'ai pas hésiter une seconde à monter dans ce camion.

Sa mère est venu. Après l'appel des médecins elle m'a rejoins dans la chambre pendant que Michael dormait. J'avais oublier à quel point elle était... Dur. Quand elle est rentré elle n'avait pas l'air paniquée et la première question qu'elle a poser n'avait aucun rapport avec son fils. Ce n'étais même pas une question mais plus une affirmation. "Tu es l'un de nos voisins", à ses mots j'ai simplement hôcher la tête. J'étais bien trop troubler par son absence de réaction. Et comme si elle avait lu dans mes pensées elle a simplement répondu "il fait ça souvent, enfin ça ne lui était pas arriver depuis bien longtemps" je n'ai rien dit. Je suis rester là à la regarder marché, je pense même que j'aurais pu déboiter ma mâchoire tant ma bouche était ouverte.

Combien de fois à t'il voulu mourir bordel. C'est là que je me rend compte que Michael est plus fragile qu'il ne le laisse paraître.

Sa mère est toujours à côté de moi, au téléphone même. Je sais, c'est invraisemblable pourtant elle vit comme si son fils venait de s'égratigner.

"Madame Clifford ?"

La voix du médecin me sort immédiatement de mes pensées et c'est moi qui le rejoins le premier.

- Vous êtes un membre de la famille ?
- Non, non... Je suis un ami.
- Je suis désolé mais cette discussion est très privé.

Il ne m'en dit pas plus et s'éloigne avec madame Clifford. Je retourne donc voir Michael.

Je m'approche de lui et caresse le dos de sa main avec mon pouce. Bordel Michael.... Si tu te réveille, j'te promet que j'te tue pensai-je.

Quelque minutes après madame Clifford rentre de nouveau accompagné des médecins. Elle a le visage encore plus fermé que d'habitude. Elle regarde son fils et hoche la tête comme si elle venait de prendre une décision.

*

La mère de Michael a fini par retourner au travail. Et ce n'est que quelques heures plus tard que je sens du mouvement au niveau de mon bras. Il est 19h passé et je me suis endormie à l'hôpital. J'ai mal au cou et je suis fatigué mais quand je vois enfin ses prunelles vertes j'oublie tout. Je serre sa main et un sourire débile ce place sur ses lèvres. J'ignore pourquoi mais je m'en moque totalement.

- Qu'est ce que tu fais là Hemmings ?

Il aurait pu être énervé mais il ne l'est pas, sa voix est douce et je pourrais même croire qu'il est content de me voir.

Vers 19h30 une infirmière entre de nouveau pour me proposer de rester dormir ici, ce que j'accepte évidemment avec l'accord de Michael. On a parle de tout et de rien, je ne veux pas aborder le sujet et lui encore moins. Après avoir manger nous mettons la télé et on finit par s'endormir tout les deux de fatigue et l'esprit enfin tranquille, pour ma part.

Michael est vivant.

*

J'ai passé une nuit épouvantable, je me suis réveillé plusieurs fois en sursaut regardant s'en arrêt si il était bien dans son lit. Et oui, il était là, la bouche entre ouverte, ses cheveux bleue en bataille et la couverture à moitié par terre. Je me suis levé aux moins quatre fois pour le recouvrir. C'est là que j'ai vu qu'il n'y avait pas seulement ses bras de bandés. Puis à force de le fixer je finissait par me rendormir pour me réveillé à peine quelques heures plus tard à cause du même rêve. Mon cerveau me passait en boucle le suicide de Michael. Parce que même si je ne voulais pas l'avouer, c'est bien ce que c'était.

Un suicide.

Michael a voulu mourir.

Mon cerveau s'imagine les pires scènes à chaque fois que je ferme mes yeux.

Vers 7h du matin, encore réveillé par un de ces stupides rêves, je décide de quitter l'hôpital pour pouvoir retourner chez moi.

*

Après avoir prit une douche chaude et manger mon petit dej' j'envoie un message aux garçons pour les prévenir que tout va bien puis je repart à l'hôpital. Nous sommes lundi mais peu importe. Cette nuit en le voyant dormir je me suis promis quelque chose, je me suis promis de l'aider. Je me suis promis de ne pas le quitter tant que ses prunelles vertes ne seront pas ravivé par l'envie de vivre et que son sourire ne sera pas sincère.

Je pense beaucoup trop et arrive rapidement.

La porte doit être entre ouverte car j'entends hausser le ton depuis le couloir. Je me précipite alors vers la chambre et y trouve Michael assis, entourés par sa mère et de deux médecins.

Tous me regarde quand je franchis la porte.
Sa mère ne me porte pas plus d'attention et reprend la conversation.

- Je n'ai pas le temps pour tes enfantillages Michael, j'ai du travail, et à ce que je vois tu ne peux pas te surveiller toi même. Alors que tu le veuilles ou non tu iras dans cet institut. Voit ça comme... Une chance ?
- Une chance ?! Es-tu vraiment sérieuse ?! Tu veux me faire interné et tu dis que c'est une chance ?! Une chance pour toi oui, tu vas enfin pouvoir te débarrasser de moi comme tu l'as toujours voulu. Dit-il en hurlant

Si j'ai cru qu'il était énerver les fois où il me parlait, je me demande ce que je vois là. Il est tellement énervé que ses veines ressortent et que ses poings ce serrent au point de former des blanchissement sur ses phalanges.

- Je ne vais pas te surveiller comme un enfant, je t'ai déjà laissé une chance la dernière fois. Tu as échouer. Je ne te laisse pas le choix cette fois. J'en ai marre d'être derrière toi constamment. Tu n'as plus 5 ans.

Il ne répond pas. Il baisse la tête. Il ne peut pas la laisser gagner tout de même... Sa propre mère veut le faire interner... Et il ne dit rien ?

- Tu ne comprends pas, tu ne peux pas savoir ce que ça fait d'aimer quelqu'un qui t'abandonne du jour au lendemain, tu n'as pas de cœur, tu-
- Moi.

Je n'ai pas compris non plus de qui venait ce mot, mais lorsque tout le monde ce tourne vers moi je comprends que c'est moi qui est parlé.

If You Don't Know | MukeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant