CHAPITRE 34

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à Dabachou Ndiaye, je ne te retrouve pas ici mais guisna lep ma belle. Merci du fond du coeur
à Xena View
à la togoleese
à Binette Thioye
à Safy 2017
à Khoubou Barham
à Mounasssss
à May P
à Safietou fall
à Lobineta
....



POINT DE VUE EXTERNE

Un temps fou s’était écoulé depuis la discussion entre Abdourahmane et Mossane.

Mais est ce que le temps avait fait son travail pour autant ?

Mossane avait-elle su prendre sur elle-même et comprendre et pardonner à son mari ?


Il semblerait que non !


Sa maman se tirait les cheveux à force d'essayer de lui faire entendre raison.

-Mossane, je ne te laisserai pas gâcher ta vie de la sorte. Pourquoi laisses-tu la haine submerger ton cœur à ce point ? Pourquoi veux-tu gâcher ta vie pour une banale histoire de malentendu ? Ton mari a reconnu sa faute, il a demandé pardon, pardonne lui pour l'amour de Dieu. Rares sont les hommes qui se rabaissent et disent à leurs femmes qu'ils ont peur de les perdre et de vivre sans eux et c'est ce que Abdourahmane a fait. Donne lui la chance de se racheter, tu lui as assez fait payer à mon avis. Je te le redis aujourd'hui encore, Abdourahmane est un homme bon. Je ne te demanderai pas rester dans ce mariage si je n'en étais pas sûr. Mieux vaut mal commencer que de mal finir. Utilise toutes ces expériences vécues pour fortifier ton couple. Sois moins exigeante mais pour autant sois plus souple et arrête de défier ton mari et de toujours vouloir lui tenir tête. Un mari n'est pas un égal, ce n'est pas n'importe qui sur qui tu peux te défouler à ta guise sans même réfléchir à ce que ça lui ferait. Il a dit que c'est tout ce qu'il avait à te reprocher. Abdourahmane t'aime ma fille. Il est venu jusqu'ici pour me dire qu'il ne voulait pas te libérer. Redeviens toi même ma fille, ceci ne te va guère.

Elle avait regardé sa maman avec ce regard vide de tout avec lequel elle regardait tout ce qui l’entourait depuis quelque temps.

-pourquoi vous ne pouvez pas comprendre que si minime soit-il, ce qu'Abdourahmane a fait me fait atrocement mal. Yaye, quand je me réveille le matin, que j'ouvre les yeux, c'est cette pensée qui commence ma journée et elle m'accompagne tout au long. Quand je ferme les yeux, je vois Abdourahmane avec cette fille. J'y pense sans arrêt, sans cesse. C’est encré dans ma tête à tel point que ça m’assèche le cœur au quotidien. Pourquoi vous ne voyez-vous pas que je souffre. Yaye, je ne supporte pas qu'il m'ait trompé. Je l'aimais, je lui faisait totalement, aveuglément confiance. Pour moi, on aurait eu tous les problèmes du monde, je les aurai supporté et surmonté mais ça...

Elle pleura de toutes ses forces. Sa maman avait le cœur en miettes de la voir souffrir autant.

-tout le monde me dit que ce n'est rien, que ça arrive et que les hommes sont comme ça et que c'est à moi de le comprendre, de lui pardonner. Vous voulez que je fasse comme si de rien était, que je reste dans ce mariage malgré moi? Et moi qui comprend ma douleur? Qui prend en compte ce que je ressens? J'ai mal maman, j'ai mal, tellement mal que je n'en vis pas. J'avais confiance en Abdou parce que pas une fois durant tout le temps où on sortait ensemble, il n'a voulu poser la main sur moi parce que disait-il, il ne ferait jamais rien avec une femme qui n'est pas sienne. Et là, maman, il me trompe avec l'amie de sa femme. Tout le monde ne voit "qu'un petit baiser" qu'ils ont échangé mais moi non car je me dis qu'à chaque fois qu'on aura un problème, il ira se refugier dans les bras de la première venue, peu importe qui c'est. Et je vivrai avec ces doutes, ces incertitudes. Je n'aurai plus jamais confiance en lui et je ne serai plus jamais heureuse avec lui. Je t'en supplie Yaye, acceptez, papa et toi, que je ne peux plus vivre avec Abdou. Ce mariage m'a trop fait souffrir. Je ne suis pas fait pour un mariage polygame, je croyais que j'y arriverai mais je ne peux pas, je ne peux pas partager Abdourahmane avec une autre. Aïcha oui mais pas une autre. Tout ce que je veux, c'est élever mes enfants dans la quiétude et m'occuper de moi.

-Mossane tu es égoïste. Tu as grandi avec tes parents qui t'ont donnés ensemble tout l'amour du monde et tu veux refuser cela à tes enfants. Aïcha est meilleure que toi parce que Abdou lui a trouvé une coépouse, a failli avec sa copine et malgré tout ce qui s'est passé avec toi, elle est venue te supplier de revenir avec votre mari. Elle est restée auprès de lui malgré tout. Qui mieux qu'elle pour avoir la réaction que tu as en ce moment? Tu raisonnes comme une femme qui est mariée à un monogame. Toi, toi, toi! C'est toi qu'Abdou a trompé, c'est toi qu'Abdou a fait souffrir et j'en passe. Tu ramènes tout à toi, de manière égoïste. Je t'en supplie épargne moi tout ça. Mossane tu n'étais pas comme ça. Si tu veux me perdre Mossane, divorce d'avec Abdourahmane car je ne le supporterai pas et ton papa t'en voudra à mort, tu connais sa position sur ça. J'espère juste que le jour où tu te rendras compte de ton erreur, Abdourahmane sera encore là pour toi, le coeur dans le même état que maintenant.

-ce que ressent, pense ou fait Aïcha n'engage qu'elle. C'est parce qu'elle cautionne tout ce que Abdourahmane fait qu'il n'a pas hésité à lui faire ce qu'il a fait. Abdou n'a jamais posé la main sur moi. Dama ko léwone bimoumay dieul (j'ai été son épouse légitime quand il m'a pris). Donc, il pouvait en épouser une autre et faire ça dans les normes, Lança t-elle d'un ton acerbe.

Et sa maman avait beau essayé de la convaincre mais elle avait déjà pris sa décision. Pour elle, Abdourahmane était de l'histoire ancienne et elle ne voulait plus en entendre parler.

Sa maman s'était alors déplacée jusqu'à Mar Lodj pour voir Yahya.

-Yahya, je suis vraiment désespérée. Mossane refuse d'entendre raison. Je sais que tu lui avais dit de ne pas quitter sa maison et elle l'a fait mais je ne peux croiser les bras et la voir gâcher sa vie de la sorte. Elle aime son mari et ne sera heureuse qu'avec lui. Maintenant, elle demande le divorce. Je t'en prie, aide moi.

-son esprit s'est déjà levé, personne n'y peut rien. Ce qu'on a fait entre son mari et elle est difficile à enlever parce que le travaille a été dispersé. Ce n'est pas comme si ça avait été enterré chez eux ou qu'ils l'aient avaler. Ça aurait pu être pire car quand elle a accouché, l'écoulement du sang de l'accouchement a enlevé une partie du travail. Ce qui l'a fait sortir de chez elle était si minime et il ne fallait pas, car ça assèche son coeur petit à petit. Maintenant, plus vous lui parlerez de son mari plus vous remuerez le couteau dans la plaie. Je vous avez pourtant dit de l'amener ici avant le mariage pour qu'on lui fasse passer par où tu es passée toi avant de te marier, par où tout le monde dans la famille est passé avant de s'engager dans un mariage. Vous avez certes fait des études, vous vous êtes modernisés mais il y a des choses que vous ne devriez jamais laisser en rade. Nul n'est intouchable mais ici on sait quelque chose et on le fait bien. Casser le mariage et laissez-la, elle retrouvera ses esprits. Ce ne sera pas facile, mais je ferai le tout pour enlever ce maudit travail.





AÏCHA NDIAYE

Quand Mossane est partie après son congés de maternité, la situation avec Abdou était devenue pire qu'avant.

Il s'est refermé sur lui même et était devenu très très nerveux. Pour un rien il s'énervait, criait, ce qu'il ne faisait presque jamais. Les seules fois où je l'ai vu rire ou sourire c'était quand il y avait les enfants. Là, je le voyais vivre.

Moi, j'avais décidé de tenter ma chance, de le reconquérir. Je me suis dit que je ne pouvais pas abandonner comme ça et qu'il fallait que je sois convaincue par moi même qu'il n y avait plus rien entre nous pour savoir où me situer.

Il ne dormait plus avec moi, il arrivait même des jours où il ne rentrait pas, il dormait chez sa mère qui me disait toujours d'être patiente.

La patience, je n'ai que ça en ce moment, même si je reconnais que mes limites vont, sous peu, être atteintes.

Un soir, après le diner il est parti se coucher. Je l'ai retrouvé dans "sa chambre" en petite tenue, une belle petite nuisette en soie et dentelle rouge. J'ai mis ces grosses perles dont il raffolait tant, je me suis parfumée délicatement. Je suis entrée sans toquer et j'ai allumé la lampe. Il s'est levé, l'air surpris.

-qu'est...ce ..que tu fais là? avait-il bégayé en me regardant étrangement.

-tu me manques Abdou, tellement que je n'en peux plus, lui répondis-je avec une voix des plus coquines..

Alors, je me suis approchée de lui et j'ai commencé à l'embrasser. Il s'est relevé et s'est mis sur moi, m'a déshabillé et a recommencé à m'embrasser le cou et en un rien de temps, il m'avait pénétré. Pas de préliminaires ni rien.

Ça a duré, duré, duré tellement que j'avais l'impression qu'il avait du mal à jouir. Et au moment où je m'y attendais le moins, il s'était déversé sur moi, sans cri ni juron, ni rien et surtout sans son regard perçant et plein de désir d'antan.

Je ne pourrai jamais expliquer ma frustration et ma honte de ce moment car il avait couché avec moi juste parce que moi je l'avais voulu. Et là, les mots de Mossane me revenaient comme des coups couteaux en plein coeur « Aïcha pour que ton mari, notre mari puisse jouir dans tes bras à toi, il faut qu'il pense à moi, à tous ces trucs fous que seule moi sait lui faire ». Et je suis sortie de la chambre en pleurant.

Il m'y a retrouvé plus tard.

-Aïcha, donne moi le temps de remettre de l'ordre dans ma tête et dans ma vie. Donne moi le temps de réapprendre à t'aimer. M'avait-il dit avec toute la désolation que l'on pouvait lire dans la voix d'une personne.

Et là, j'avais la confirmation de ce que je savais déjà mais que je me refusais à croire, bêtement. Pour Abdourahmane, je n'étais ni plus ni moins que celle qui lui a donnée deux enfants.

-Abdou, on ne met pas de l'ordre dans le coeur car pour qu'il y ait désordre dedans, il faudrait qu'il y ait des forces qui s'y battent et dans ton coeur il n y a qu'une seule force et elle s'appelle Mossane. Il n y a pas de désordre dans ta tête et s'il y a désordre dans ta vie, la seule personne capable de l'ordonner, c'est elle. Aimer ne s'apprend pas Abdou, c'est une chose naturelle. Tu te forces à coucher avec moi par pitié ou par obligation, je t'enlève ce fardeau Abdou.

Et aujourd'hui je compte sur le bout des doigts le nombre de fois qu'il m'a touché depuis qu'il s'est marié avec Mossane.

Et aujourd'hui je me pose une seule et unique question: Partir ou rester? Telle est le dilemme auquel je suis confrontée.

Partir parce que mon mariage n'a de mariage que le nom et que je sais que mon mari ne m'aime plus.

Et rester pour mes enfants, leur offrir une vie de famille et la chance d'être éduqués par leur papa car malgré tout, Abdou est un bon père.

Rester parce qu'en âme et conscience je sais que je ne laisserai plus jamais un homme me toucher, jamais je n'aimerai quelqu'un comme j'aime Abdourahmane.

Rester parce que je n'ai pas le courage de recommencer tout simplement.

Tant de raison pour rester...

Abdourahmane n'est pas un homme mauvais, bien au contraire. Il est juste amoureux et je le connais, il ne sait pas tricher. Soit c'est blanc soit c'est noir avec lui.

Il ne m'aime plus. C'est un fait. Il ne faut pas se voiler la face. Ma mère m'a conseillé de faire un autre enfant parce que selon elle, cela viendrait renforcer nos liens et le fera revenir vers moi. Je ne veux sûrement pas me compliquer les choses et surtout pas en faisant un enfant dans ces conditions là. Et pour renforcer quelque chose, il faudrait qu'il existe toujours et il n y a plus rien entre nous.

J'ai beaucoup appris de cette histoire. L'énergie que j'ai consacrée à vouloir faire sortir Mossane de ma vie, si je l'avais consacré à Abdourahmane, je n'en serai pas là. Dans une certaine mesure, j'ai bien réussi à la sortir car c'est moi qui ait amené Mariama dans la vie d'Abdou, mais elle a emporté ma vie avec elle, car Abdou ne voit rien, il n'entend rien, il ne veut rien d'autre qu'elle. Je n'aurai jamais cru qu'un homme puisse être aussi faible devant une femme.

Par ailleurs, les gens viennent vous voir et vous disent ce qu'ils auraient fait à votre place mais ne le feront jamais.

Coura qui se glorifiait que son mari n'irait jamais en voir une autre, eh bien elle a découvert qu'il avait une relation des plus malsaines avec une jeune fille, une minette, beaucoup plus jeune que Mossane qui habite dans la cité, à côté de chez nous.

Il fait tout pour la jeune fille qui le traine comme son agneau. Quand elle lui en a parlé, il lui a tout simplement dit que pour l'épouser elle (coura), ils sont sortis ensemble, donc il sort avec celle-là pour l'épouser par la suite.

Et elle commet aujourd'hui les mêmes erreurs que moi, pire encore elle gaspille son argent chez les marabouts qui lui promettent monts et merveilles. Mais les situations ne sont pas les mêmes car malgré le fait qu'Abdou en a épousé une autre, il ne m'a jamais manqué de respect en me parlant comme son mari l'a fait.

Mariama ainsi que son copain Baïdy attendent leur jugement en prison. J'ai de la peine pour elle au fond parce que je me dis que goor diaroul yéneu yi. Moi je l'ai compris très tard.

Aujourd'hui, je fais le choix de rester parce que tout simplement je ne pense pas aimer un autre homme même si cet homme que j'aime ne m'aime pas, mais au moins il n'est pas hypocrite. Je ne vais pas imposer à mes enfants un autre homme.

Récemment, il est revenu dans ma chambre, qu'on partage sans que rien ne se passe. Amadou lui a demandé pourquoi il ne dormait pas avec moi et pourquoi il était toujours silencieux maintenant et ça l'a fait réagir.

Je ne lui force pas la main et je laisse le temps faire son travail. Je sais que ce ne sera pas facile mais je suis patiente. Et un jour il me reviendra. Un homme et une femme ne peuvent pas éternellement être dans un même lit sans que rien ne se passe...



ABDOURAHMANE SALL

Finalement avec Mossane, on a divorcé. Ça m'a atrocement fait mal de me rendre à l'évidence que c'était fini. Mais entre elle et moi ce n'était plus possible.

J'ai cru qu'en lui laissant le temps, elle finirait par revenir à de meilleurs sentiments, mais à chaque fois qu'elle me voyait, elle avait ce regard de dégout envers moi que je soutenais plus.

Je l'ai laissé à la maison tout le temps de son congés. J'allais voir les enfants des fois, elle me saluait puis allait dans sa chambre ou même sortait en me laissant seul.

A la fin de son congés, elle a insisté pour que je la libère, je lui ai demandé si c'était vraiment ce qu'elle voulait, elle n'a même pas hésité. Je le lui ai accordé, malgré moi, je n'ai même pas à le préciser.

Elle ne criait plus, ne disait plus de gros mots. Elle avait changé, était devenue froide avec moi. J'avais même cru qu'on ne s'était jamais aimé de la vie, qu'elle n'avait jamais été heureuse avec moi.

Pour les enfants, à chaque fois que j'ai l'occasion, je vais les voir et pour les grandes vacances, Mouhamed était chez ses grands parents et je le prenais avec moi les week-ends et allait le voir à la descente du travail. Ses parents étaient désolés de la situation mais bon...

Je n'ai pas tourné la page Mossane car je reste convaincu qu'un jour nous vivrons comme on l'a rêvé.

Mais quand?

En attendant, j'attends, j'espère, je prie. Je souffre surtout... Car je ne savais pas que Mossane pouvait avoir le coeur si dur. Je me suis confondu en mille excuses, mais rien.

Avec Aïcha, ce n’est plus ça. Je pense qu'elle ne mérite pas tout ça mais je n'y peux rien, je ne l'aime plus ou du moins, je suis tellement touché par tout ce qui s'est passé dernièrement que j'en suis brouillé. Et je lui en veux aussi un peu d'avoir installé toute cette compétition entre elle et Mossane jusqu'à ce qu'on en arrive à ce stade.

Elle est venu une fois me trouver disant qu'elle avait envie de moi. J'ai eu honte de moi car j'avais même oublié qu'Aïcha était une femme qui avait des besoins naturels mais aussi de se sentir aimée. Mais à peine l'ai je pénètre que Mossane est survenue de nulle part dans mon esprit et je me suis bloqué complétement. Et comme le coeur, on ne force pas un homme à jouir et je me suis haï d'avoir eu ce sentiment quand j'étais sur elle.

Heureusement qu'elle a su faire quelque chose de sa vie aujourd'hui et je l'y aide autant que je peux. Elle s'en sort très bien, elle m'épate même.









MOSSANE SARR

J'ai tourné la page Abdourahmane Sall. On a divorcé, la meilleure chose qu'on avait à faire.

Je ne dirai pas que je n'aime plus Abdou ni que je ne pense plus à lui, mais la distance m'aide à supporter son absence.

Mes garçons poussent très bien et à chaque fois que je les regarde, mon coeur se serre. Ils ressemblent tellement à leur papa.

J'ai fait le choix de divorcer parce que je ne supportais pas de le savoir avec une autre et que je refusais de vivre dans la peur et le doute qu'il soit à chaque fois avec une fille.

Je lui ai pardonné, je le lui ai dit et il était vraiment soulagé. Je pense qu'il ne sert à rien que l'on soit ennemi ou que je porte en moi cette blessure dans mon coeur. J'ai compris que pour que je puisse avancer, le premier pas était de pardonner à Abdou. J'ai fait la paix avec moi même en lui pardonnant.

Ça fait longtemps je ne l'ai pas vu. Mouhamed est en vacances chez mes parents en ce moment, donc pour Djamil, il le voit quand je vais à Rufisque.

Que dire aujourd'hui? J'ai eu peur d'accepter le mariage avec Abdou et les choses que j'y ai vécues m'ont donné raison. Et pour moi aujourd'hui, le mariage polygame est un choix aussi bien pour la première que pour les autres qui viennent après.

L'homme choisit égoïstement pour lui, pour son plaisir et surtout pour assoir sa suprématie sur son "harem". Et la femme elle aussi devrait avoir le choix de vivre, d'accepter ou non ce mariage. Aussi bien pour la première que pour la deuxième.

Et personne ne pourra m'enlever de la tête qu'un coeur ne peut aimer qu'une seule et unique personne. Le coeur est un, il n y a pas de coeur d'homme ou de coeur de femme, même si je pense que l'amour différent existe.

Pour ma part, j'ai été poussé dans mon choix par l'amour et je n'ai pas pensé à l'autre partie du mariage, je n'ai pas pensé à l'autre que je trouverai ni à ce que serait notre vie ensemble, que l'on habite ou non ensemble.

Ce qui est sûr pour moi, aujourd'hui et quitte à mourir célibataire, si je ne peux avoir mon mari à moi toute seule, je ne m'engagerai pas dans l'incertitude.

J'ai aimé Abdourahmane. Je ne pourrai jamais dire l'immensité de l'amour que j'ai pour lui mais je crois qu'il y a des relations, des amours qui ne sont pas destinés à finir en mariage. Le notre en était un.

Je crois que je ne pourrai plus jamais aimer un autre homme comme je l'ai aimé. Je ne dis pas non à l'amour. Mais ce n'est pas encore dans mes projets. Je vais refaire ma vie, bien que ça ne soit pas encore ma priorité. Je le ferai le jour où Abdourahmane Sall décidera de quitter mon coeur.

FIN

Hellooooo

Voilà, c'est fini pour LES TURPITUDES D'UN MARIAGE POLYGAME.

alors j'attends vos impressions avec impatience.

Merci merci merci.

On se retrouve bientôt.
n'oubliez pas de votez SVP.

Je vous adore


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