37 : « Munich. »

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-T'es sûr que t'as rien oublié ? Victoria me demande pour la soixantième fois, et je secoue la tête, fermant la porte à clef

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-T'es sûr que t'as rien oublié ? Victoria me demande pour la soixantième fois, et je secoue la tête, fermant la porte à clef.

-Nope. On peut y aller.

Elle me suit jusqu'au taxi qui nous emmène à l'aéroport. On est le cinq septembre et je suis attendu à Munich, parce que demain, l'Équipe de France affronte celle d'Allemagne. Victoria pense que c'est ce même taxi qui va la ramener ici après qu'elle m'ait accompagnée.

Elle a tort.

-T'es content ? elle me demande, et je hausse un sourcil. De retrouver l'équipe au complet.

-Ouais, bien sûr. Ça sera pas comme pendant la Coupe du Monde, mais c'est cool de retrouver tout le monde.

Elle hoche la tête, apparemment satisfaite, avant de regarder par la fenêtre.

Une fois à l'aéroport, elle est encore plus silencieuse qu'avant.

-Vic ? Ça va ?

-Oui, oui, elle m'assure. Bon, il faut que tu enregistres tes bagages et tout, donc...

Je lui souris.

-Attends. J'ai un truc pour toi.

-Quoi ? elle fronce les sourcils, et je sors une enveloppe de mon sac. Me dis pas que tu m'as écrit une lettre d'amour ou un truc niais comme ça.

-Ouvre-là.

Elle me fusille du regard avant de s'exécuter, et il lui faut quelques secondes pour relever la tête vers moi.

-Alors ? Prête à venir à Munich avec moi ?

-Mais Ben, je...

-J'ai prévenu ton patron. Je ne voulais pas fouiller dans tes affaires alors je t'ai acheté des nouvelles fringues qui sont dans cette valise. On rentre demain soir, après le match.

Elle secoue la tête, n'en croyant pas ses oreilles, avant de se mettre à sourire.

-T'as vraiment fait ça, elle dit comme si elle essayait de se convaincre elle-même.

-On dirait bien que oui. Allez, on va enregistrer nos bagages, je commence à avancer, et elle me suit, regardant tout ce qu'il y a dans l'enveloppe. Son ticket d'avion, la réservation de sa chambre d'hôtel pour ce soir, et sa place pour le match. Ne me demande pas une facture parce que tu ne l'auras jamais.

-Merci, Pavard. Je ne mérite pas un quart de tout ça, mais merci.

-Tu mérites tout ce qui t'arrives. Tout.

-Salut, Victoria, c'est ça ?

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-Salut, Victoria, c'est ça ?

Je sursaute avant de me retourner, essayant de cacher mon doute sur l'identité de cette personne. Je l'ai déjà vu, et puis elle est dans la tribune famille alors elle a forcément un lien avec un joueur de l'Équipe de France. Si je connais les joueurs et leurs clubs comme ma proche, je ne peux pas en dire autant de leurs familles.

-Marine Lloris, la femme d'Hugo, elle se présente.

-Oh, bien sûr, enchanté. Victoria, la, euh, mh...

-Copine de Ben, elle sourit, et je hausse les épaules. Il m'a dit que tu serais là et il ne voulait pas que tu regardes le match dans ton coin.

-Vraiment ? je demande bêtement, mais je ne peux pas m'empêcher d'être surprise. Depuis qu'on a atterri à Munich hier, je n'ai pas de nouvelles de lui. Je n'ai pas pris mon téléphone, alors j'ai juste suivi les indications qui étaient dans l'enveloppe pour m'en sortir jusqu'ici.

Elle m'invite à m'installer à côté d'elle et je commence à réaliser où je suis. Moi, petite insolente qui est partie de chez elle avec rien de plus qu'une broche, suis dans un stade. À regarder un match.

Et le temps passe mille fois plus vite lorsqu'on voit le match en vrai que sur n'importe quel écran. Et lorsque l'arbitre siffle la fin du match, je commence à paniquer. C'est stupide, mais peut-être que Pavard a fait tout ça en pensant que j'allais m'enfuir. Et qu'il ne me reverrait jamais.

-Tu viens, on va dans la loge famille, ils vont nous rejoindre là-bas, m'explique Marine, et je la suis machinalement. Plusieurs autres femmes et copines viennent me saluer, et je ne peux pas m'empêcher de trouver ça irréel. Jusqu'à présent, j'étais la copine de Pavard entre les quatre murs de sa maison. Mais depuis que j'ai mis les pieds ici, c'est vraiment sérieux. Vraiment vrai.

Je suis sortie de mes pensées par quelqu'un qui me prend dans ses bras, et si je me fige au début, je ne mets que quelques secondes à réaliser qu'il s'agit de Pavard.

-Tu m'as manqué, il marmonne, et je ne peux pas m'empêcher de sourire. Parce que moi, je ne l'aurais jamais admis.  

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Hey j'ai passé une sale journée j'ai foiré mon partiel de linguistique anglaise et en plus je suis moche
Sinon il reste un chap + épilogue je pleuuure

CONFIANCE » PAVARD ✓Where stories live. Discover now