29. Le début de la fin

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D'accord !

Je m'excuse ! Je n'ai pas publié la semaine dernière, mais pour une fois, j'ai une très bonne raison, encore plus que les fois précédentes. Mon abonnement au pack office est arrivé à son terme. Lorsque je lançais word, plein de problème apparaissait. Il y a même un document (rapport de stage) qui ne c'est pas sauvegardé. Je vous dis pas la galère ! J'ai dû réécrire toute une partie !

Bref, tout ça pour vous dire que j'ai préféré assuré la sécurité et atteindre de pouvoir refaire mon abonnement avant de mettre le chapitre en ligne, donc désolé !

Sinon, le voici enfin, j'espère que vous apprécierez !

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Il faisait chaud, terriblement chaud. Un épais brouillard, de condensation et de fumée, recouvrait le site, qui était fermée. La canicule, présente depuis plusieurs jours sur la région, avait atteint son paroxysme. Elle semblait ne plus vouloir disparaitre, comme le soleil qui continuait son ascension, tentant d'assécher les sols et vivants, brûler la terre de ses rayons ardents.

Non loin du site, à plusieurs dizaines de kilomètres, un incendie s'était déclaré. D'une violence inouïe, même pour la région, il était une menace. Il brûlait fort, avec l'intention de ravager le monde entier si on lui en laissait l'occasion. Pour le moment, les pompiers maintenaient les flammes, mais une seule seconde d'inattention, un seul impératif, pouvait tout changer.

Midi déjà, le groupe avait terminé ses bouteilles d'eau. Jason avait enlevé son armure, tentait de s'abriter sous les rares arbres dégarnis, ou à côté d'un monument en ruine. Cela ne l'aidait pas à se rafraichir. Clarisse, elle, tout comme Nico, attendaient encore, en armure. Ils étaient assis, à même le sol, essayant tant bien que mal de ne pas succomber à la chaleur.

Un silence de plomb régnait sur le site, même les cigales avaient arrêter de striduler dans les hoyas. Léo ne parlait plus depuis la fin de la montée, harassé, assoiffé par le temps. Sa bouche était sèche, tellement sèche, que même sa salive avait déserté. Même sa transpiration lui était arrachée, chaque goutte se faisant aspirer par la chaleur de l'été.

Le vent n'était qu'un lointain souvenir, une sensation fugace, tel un mirage. Attendu, espéré, jamais atteint. La folie de l'optimiste durement rappelé au réaliste par le pessimiste.

La journée s'écoula lentement, d'heure en heure, sans changement dans le paysage. Les temples qui se trouvaient là existaient, attendaient depuis longtemps, sans une véritable cause, ils ne bougeraient pas, continuant leur lente agonie vers l'oubli. Pourtant, le ciel se para lentement de rouge, causé par l'éternel chute du soleil. Les ombres devinrent plus grandes, amenant avec elles cette brise légère, qui apparaissait parfois après une longue journée.

Celle-ci, venant de la mer, portait cette douce odeur iodée, ainsi que d'infimes particules d'eau, qui furent absorbées par les corps, apaisant la soif. Cette sensation de plénitude réveilla la compagnie, qui somnolait depuis le début d'après-midi.

Ils se levèrent tous lentement, faisant jouer leurs muscles, reprenant le contrôle. Les armures furent remises, les armes furent vérifiées et ils se rendirent devant le trou qui servait par le passé de socle au temple d'Apollon. Désormais, les colonnes étaient tombées, premières victimes de la lutte qui se déroulaient sous ses pieds.

Dans ce silence qui précède la bataille, lorsque les acteurs, avant de monter sur scène, tentent de se rappeler leur rôle, espérant jouer la bonne pièce, dans cette incertitude, étrangement sereine pourtant, ils attendirent. Quoi, ils ne savaient pas. Quand, ils ne le savaient pas non plus. Mais cela arriverait, ce signe, parfois infime, qui mettait en marche les armées, celui du début de la fin.

Personne n'osait en être l'investigateur et tout le monde le souhaitait. Mettre fin à cette attente, cette longue agonie, connaitre le dénouement de l'histoire. Cependant, il y avait ce rappel de la réalité, que la guerre n'était pas un jeu, que tout le monde ne s'en sortait pas. Sur les douze, combien rentrerait indemne à la colonie ? Surtout, comment se regarder en face, après avoir causé la mort des siens ?

Le signe arriva, sans qu'ils s'en aperçoivent. Après tout, pour qu'il y ait un affrontement, il faut y avoir deux camps. Les vainqueurs choisiraient les titres.

Lentement, partant de l'endroit où se trouvait autrefois l'autel, un morceau de marbre se désolidarisa. Il s'enfonça dans le sol. Celui le précédent fit de même et ainsi de suite, jusqu'à former un escalier, dont la première marche se trouvaient à leurs pieds.

La structure arrêta de trembler et les héros, armes au clair, attendaient la venue de leur ennemi. Ils surgiraient d'un moment à un autre, rapidement, bruyamment, surgissant du néant. De longues minutes s'écoulèrent, érodant la patience des humains. Pour un immortel, le temps n'est rien. L'attente ne se prolongea guère. Clarisse fit un signe à Léo, qui lança une boule de feu dans le tunnel. Pendant un court instant, le passage fut illuminé, sans rien dévoiler. Il n'y avait qu'une seule conclusion possible, le combat se déroulerait sous terre.

Courageusement, Sacha passa le premier. Mais à peine son pied eut-il frôler la première marche que le temple trembla, le faisant sursauter. Sortant des profondeurs de la terre, une fumée noire se faufila entre leurs chevilles. Elle grimpa le long de leur corps, recouvrant leur peau, leurs yeux. Les sons étaient étouffés, ils ne sentaient plus la présence des autres. Ils étaient isolés. Ils toussèrent lorsqu'ils inspirèrent, la fumée comprimant leurs poumons, les empêchant de respirer.

Soudain, un crissement léger brisa cet isolement. Il fut bientôt accompagné par l'hululement d'une chouette, les couinements des rats des champs, le fin tissage des araignées. La fumée s'écarta peu à peu, libérant de ses tentacules mortels les sang-mêlé. Au milieu d'eux, mortellement pâle, Grover jouait de la flute, appelant les animaux à l'aide. Par le bruissement de la nuit, la réalité du monde, il repoussait cette illusion noire, qui détruisait, ramenant l'ordre au chaos.

Pourtant, cet acte de noblesse n'était pas dénué de sacrifice. Plus Grover jouait et plus il se mourait. L'aider leur couterait probablement leur unique chance d'entrer dans le temple. Annabeth, la première, arriva à cette conclusion. Elle remercia son ami en lui embrassant la joue, une larme coulant sur la sienne et s'engagea sur l'escalier.

Suivant ses traces, les autres remercièrent tous à leur manière, silencieusement toutefois, par un signe de tête ou une main sur l'épaule, le satyre qui les protégeait.

Grover continua à jouer pendant longtemps, bien après qui les onze ne soient entrés, n'aient disparu. Il joua encore quand l'astre céleste disparu derrière les montagnes et quand la fumée s'approcha doucement de lui, qu'elle l'enlaça tel une amante. Il joua jusqu'à ce que le souffle lui manque, jusqu'à ce que ses doigts se figent, jusqu'à ce que son cœur cesse de battre.

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Monstre je suis, monstre je resterais !

Vous ne pensiez quand même pas que je reviendrais avec un chapitre heureux tout de même !

Ne pleurez pas trop cependant, ceci n'est que le commencement de la fin joyeuse...

Bonne année ! Bonne rentrée ! Et puisse le sort vous être favorable...

Diamant du désespoir [En pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant