coups

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Coucou le chapitre sera du point de vue de Jean !

Bonne lecture !

J'ouvrit péniblement les yeux et ré découvris le salon de Manon. J'était seul, alongé sur le canapé et recouvert d'un pled blanc cassé.

Les lumières éteintes, je voyais grâce aux rayons du soleil qui traversaient la vitre teinté.

Je perçus le ronronnement du réfrigérateur et de la machine à laver tandis que derrière moi, la cuisine américaine diffusait une délicieuse odeur. Difficilement je me relève et m'approche du comptoir sur lequel repose une feuille de papier imbibée d'un marqueur rouge.

" Jean, on est partit en cours. Ne t'inquiète pas Valentin s'arrangera avec la CPE pour ton absence. Tu étais profondément endormis je n'ai pas osé te réveiller. Val' a fait des Pancakes, sert toi. Je rentre à onze heure ."

J'aperçois la pile d'épaisses crêpes recouvert d'un aluminium et la bouteille de jus d'orange entamé.

Toujours en boxer je m'assois lourdement et entame mon petit déjeuner.

Mes bleus me font encore affreusement mal mais j'essaie de ne pas y faire attention. La douleur n'est pas si attroce, je suis même habitué à ce genre de supplice, mais les mots sont bien plus bouleversants. La scène tourne en boucle dans ma tête.

" - tu n'est qu'un débile Jean ! Un trouillard. Un pleurnichard ! Oh mais c'est qu'il va se mettre à pleurer !"

Premier coup de poing.

" - ça fait mal ? Non parce que t'es pas comme nous ! T'es trop attardé pour sentir la douleur !"

Second coup, premier cracha.

" - Aller les gas ! Montrer lui la douleur !"

Essayant de penser à autre chose je tourne la tête vers la grande horloge du salon. Il me faut quelques secondes pour déchiffrer le message des aiguilles "9h35". Mes cours on commencés il y à trente cinq minutes. J'imagine, Manon, fatiguée gardant difficilement son stylo entre ses doigts. Cette pensée me rappelle subitement que je suis seul. Cette idée me terrifie. J'ai horreur d'être seul. Il me faut une présence humaine et non fantômatique.

Je me précipite sur la télé et enclenche le "mécanisme".

Quelques secondes plus tard, la lourde voix du présentateur de télé achat inonde la pièce. Rien que celle ci me rassure mais, je préfère les dessins animés. Il sont bien plus marrant et apaisants. Leurs couleurs, leurs voix, leurs formes.

Je n'ai jamais compris pourquoi devions nous asocier enfants et dessins animés.

Je ne vois pas le temps passer et entends, tout à coup, la porte s'ouvrir dans un léger grinsement.

Mon premier réflexe, rattaché à la peur, fut de sauter derrière le canapé et poser mes genoux sur le carrelage froid.

Je glissa mon regard entre les plis du canapé et découvris une chevelure blonde prèsque châtain.

- Je te vois Jean ! T'inquiète pas je suis seul s'exclame Manon.

Je me relève doucement le rouge aux joues. Elle, arbore un petit sourire et me dévisage de haut en bas.

- tes habits doivent êtres secs ! Tu pouvais les prendres.

- Je préfère rester comme ça !

Autant que je me souviens, je n'ai jamais été gêné par la pudeur. Je ne pourrai pas non plus me promener entièrement nu dans la rue mais rester en sous vêtements même entouré d'un foule ça ne m'embarraserais pas. Après tout, peut être que Drago dit la vérité, je ne suis pas comme tout le monde.

plus vite que la musique (relation prof/élève)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant