Sunflowers Sisters

8.

Point de vue de Hannah :

Je suis à nouveau dans cette grange cette vaste grange en bois. Et comme d'habitude elle est consumée par les flammes mais il ne peut rien m'arriver je ne suis que spectatrice, comme si on avait gravé cette scène d'horreur dans mon crâne pour qu'elle m'apparaisse continuellement.

J'entends à nouveau les hurlement ďune fille mais cette fois il y a un nom.

- Ruben! Grimpe! Sors vite de là!

Et puis un hurlement continu et la chute de la jeune fille qui meurt sur le coup. Je m'approche d'elle avec précaution. C'est fou ce qu'elle ressemble à Laurena... Mais ce n'est pas Laurena. Laurena n'est pas brûlé...

Je regarde le corps se faire dévorer par les flammes et à nouveau j'entends ce cri de désespoir et de colère mêlé qui résonne autour de moi en écho, une voix plus masculine et plus grave. La voix qui suit et qui prononce toujours la même phrase semble un mélange entre une voix d'homme et d'enfant.

- Tout est de votre faute!

Le dernier mot résonne en écho dans ma tête.
Soudainement quelque chose me pousse à me retourner, comme si je sais que quelqu'un se trouve derrière moi.

Et c'est le cas. Un homme d'au moins un 1,78 mètre se trouve face à moi désormais, il a le visage dissimulé sous une capuche crasseuse comme la loque qui lui sert de pantalon. Il est gravement brûlé sur une grande partie de son corps. Lorsqu'il lève les yeux vers moi, la paleur extrême de ses iris me frappe, elles sont bleus se rapprochant plus du blanc comme s'il était dénué de toute vie.

Je connais ce visage. Mais je ne sais pas où je l'ai vu ni quand. Je ne peux même pas dire qui il est.

- Qui êtes vous?

Il ne me répond pas, il se contente juste de me regarder avec ses yeux vitreux.

- Qui êtes vous?

Je tente de m'approcher de lui mais pour une raison particulière je prends feu. Je me mets à hurler de douleur alors qu'un flot d'image inconnue passe rapidement devant mes yeux.

Je me réveille en hurlant et en frottant mes bras pour tenter de faire partir les flammes mais je me rends bien vite compte que rien n'est réel. Piers, mon petit ami, se lève d'un coup et me prend immédiatement dans ses bras.