Sama yeuf:Ce qui est à moi ?

Le passé refait surface

Deux semaines sont passées !

Ma mère son état se dégrade de jour en jour.
J'ai le coeur qui se déchire à chaque fois que je pose mon regard sur elle.
J'essaye par tous les moyens de la faire soigner mais quand on a une situation modeste pour ne pas dire pauvre, ça s'avère être difficile de se permettre certaines choses.

Je travaille toujours chez les Sylla, supportant les caprices de madame Samira tous les jours que Dieu fait.

Elle est invivable avec ces ordres et attitude irrespectueuse.
Je prends énormément sur moi car ce travail m'aide à pouvoir acheter les médicaments de maman.

Aujourd'hui, on est dimanche et le couple Sylla est à la maison.
Je n'ai pas de jour de repos, je suis venue tôt comme d'habitude mais aujourd'hui je ne me sens pas très bien.
Depuis mon réveil, j'ai le cœur qui s'affole tout le temps.

J'ai comme un mauvais pressentiment et je n'arrête pas de penser à mon frère Assane. Ce même frère qui avait choisi sa femme que nous sa famille.

Après avoir terminé le petit-déjeuner, seul Jules est descendu, il m'a salué avant de s'installer à table.
Anissa dort encore, madame Samira sûrement en haut dans sa chambre.
J'ai remarqué que depuis notre dispute de l'autre soir, il semble y avoir des tensions entre eux.

Jules prend son petit-déjeuner.
Je discute brièvement avec lui.
Depuis la visite de ces amis l'autre fois, on se parle un peu normalement. Des discussions qui concernent certains détails et parfois sur les bêtises que fait Anissa.
On en rit tellement parfois, cette petite fait trop de bêtises. Comme tous les enfants de son âge.

Depuis la semaine dernière, je termine mon travail un peu plus tard car je reste surveiller Anissa jusqu'à que son père rentre et je lui sers le dîner avant que le chauffeur me dépose chez moi.

Samira lorsqu'elle rentre, elle s'enferme dans son bureau et le plus souvent, je rentre chez moi avant qu'elle arrive à la maison.

Après qu'il ait fini de manger, il est remonté. Je débarasse.

Je monte ensuite m'occuper de Anissa.
Après l'avoir enfilé ces vêtements, son père est venu la chercher. Ils vont aller chez sa mère Salimata !

_Passe le salam à Clara de ma part.
Demandé-je à Jules

_Je n'y manquerai pas!

Une fois qu'ils sont partis, je fais le ménage avec les écouteurs aux oreilles.
J'ai toujours cette boule au fond de ma gorge. Je n'arrive pas à comprendre cette sensation.
A peine que j'ai terminé, Samira est descendue.

_Tu vas aller tout de suite au marché pour acheter les condiments manquants, et des poissons frais. Dit-elle les bras croisés

Toujours autant désagréable mais j'ai tellement l'habitude que ça ne fait plus rien. Rien ne manque dans la cuisine mais ça l'amuse de m'envoyer faire des courses qui finiront à la poubelle.

_D'accord ! Répondis-je sans plus.

J'ai pris l'argent qu'elle m'a donnée, le chauffeur m'a conduit au marché.
J'ai acheté le nécessaire avant qu'on rentre.

Lorsqu'on est arrivés, le chauffeur n'a pas pu se garer devant la maison car il y a déjà une voiture.
Je descends le laissant trouver une place. Je suis surprise de trouver la porte grande ouverte.
C'est bizarre, la porte ne reste jamais ouverte en temps normale et je suis certaine de l'avoir bien fermée en partant.