-Chapitre 18-

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Savoir que je portais un enfant me remplissait de bonheur. Comme on le sait, le bonheur est éphémère. La famille de Jéjé avait bien accueilli la nouvelle. Elle attendait impatiemment la venue du nouveau Révolus. Du côté de ma famille, surtout de celui de tante Christie, c'était tout le contraire. D'après elle, on dirait que j'avais échoué parce que je vivais dans la fornication et que je portais un batard. Il fallait me marier avant de tomber enceinte. Ces gens étaient tellement coincés dans leur cerveau qu'on aurait dit des bûches. J'aimais mon homme et mon homne m'aimait. Je ne voyais aucun problème à porter son enfant même si on n'était pas encore marié. J'étais déçue parce qu'elle m'avait rabaissé au moment où j'avais le plus besoin de son soutien.

Ma maman aimait bien Jéjé. Elle ne l'avait pas encore rencontré mais, elle savait qu'il était quelqu'un de bien. Elle avait peur pour moi parce qu'elle restait malgré tout méfiante. Elle connaissait mes rêves et, sa peur était de me voir regretter plus tard les décisions que j'avais prises. Je ne lui en voulais pas parce que le rôle d'une maman c'est aussi de se préoccuper des choix de ses enfants.

Mes amies trouvaient que c'était trop rapide mais voulaient être là pour moi. Je savais que je ne connaissais Jéjé que depuis six (6) mois mais, pourquoi attendre lorsque le sentiment qu'on partageait était sincère? Je connaissais des couples qui divorçaient après plus de vingt (20) ans de mariage. Le nombre d'année ne définissait pas la force de l'amour ni si l'autre allait rester avec toi jusqu'à ce que la mort vous sépare comme on le dit. Je savais que j'étais jeune et que j'avais beaucoup de défis à relever mais, je me sentais prête. Jéjé n'était plus un gamin et, il savait ce qu'il voulait.

On allait nous marier le 23 septembre qui était la dâte de notre rencontre. J'allais avoir un gros ventre dans la robe mais bon, Jéjé et moi avions voulu qu'on ait un enfant légitime, non un batard comme tante Christie le disait. D'ailleurs, on avait pris cette décision bien avant de savoir que je fusse enceinte. D'ailleurs, avec Johanne que j'avais choisir comme témoin, on avait prévu de faire le tour de toutes les boutiques de Paris à la recherche de la robe parfaite. J'avais hâte d'épouser l'amour de ma vie.

Après 10 semaines d'aménorrhée, tout allait bien pour Jéjé et moi. J'avais laissé le boulot parce que Jéjé ne voulait pas que je fusse trop fatiguée. Déjà avec mes examens de fin de semestre, mon statut de femme de maison, je pouvais craquer à tout moment. Jéjé avait trouvé une solution parfaite pour me remonter la morale selon ses dire.

Jéjé: Et si on partait en Haïti pour quelques semaines.

Moi: T'es sérieux là?

Jéjé: Oui. C'est l'été. Il faudra en profiter. On pourra réserver nos billets après ton exam. Revoir le pays et ta famille te fera du bien.

Moi: Cela fait 22 ans depuis que tu n'as pas remis les pieds sur le sol haïtien. Tu es sûr?

Jéjé: Je t'avais dit que je n'avais aucune raison d'y retourner. Maintenant, j'en ai une, c'est toi. Je peux tout faire pour toi.

Moi: Waw! Je suis la plus chanceuse des femmes, Ajoutai-je de façon très émue. Je ne sais pas si je mérite d'une telle attention mais, je te remercie pour tout mon chéri. Je t'aime. Lui dis-je en lui faisant un gros bisou.

Jéjé: C'est moi qui suis le plus chanceux des hommes. Je t'aime mon coeur. Ajouta-t-il en me prenant dans ses bras.

Je n'arrivais pas à croire que j'allais revoir ma mère, mon pays, tout ce à quoi j'étais habituée. Je n'étais pas en manque du pays mais, j'avais encore besoin de ma maman. Je n'avais plus de nausée mais, voir mon corps se transformer me faisait peur. J'étais novice dans cette vie et, je stressais souvent. Jéjé n'était pas un né dans une famille royale mais, il était mon prince charmant. Il savait quoi faire pour satisfaire mes moindres besoins.

QU'AI-JE FAIT À CUPIDON?  [Terminé  Et En Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant