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Je ne pouvais pas laisser Cameron repartir en moto, surtout pas dans cet état, j'ai passé en revue toutes les solutions dans ma tête, et très honnêtement je ne sais pas si j'ai choisi la bonne.

Entraîner cette énorme masse en le soutenant par l'épaule, sans faire de bruit est un vrai fiasco, on se cogne contre les murs, Cameron s'emmêle les pieds dans la moquette, et manque de tomber une cinquantaine de fois en moins dans les escaliers! Je ne sais pas par quel miracle personne n'a entendu, la soirée à été riche en ambiance et en énergie, ils dorment certainement tous comme des souches , quelle chance!

À peine entrée dans ma chambre, je referme la porte et la verrouille à double tour, j'allais tout juste soupirer de soulagement qu'un énorme bruit me fit sursauter et grincer des dents.

- C'est pas vrai! Dis-je en regardant Cameron qui venait de s'asseoir sur mon lit comme le ferait un mammouth aveugle, doucement imbécile ! Hurlé-je en chuchotant.

En y pensant je pense que "hurler en chuchotant " va devenir ma spécialité.

- T'as une chambre de nunuche, se marre-t-il à moitié endormie en regardant tout autour , le poids de son corp difficilement maintenu à ses paumes plaquées contre le matelas et ses jambes assez écartés avec ses grosses chaussure à la semelle maculé de terre humide où je ne sais quoi .

- Ouai bah en attendant c'est cette chambre de nunuche comme tu dis qui t'empêche de finir à la morgue , commencé-je en faisant les cents pas après avoir eu une révélation, d'ailleur chambre de la copine de Carter , oh mon dieu, je n'arrive pas à croire que tu sois dans ma chambre, c'est quoi cette folie ? paniqué-je soudainement un peu dépassée par les événements.

Ma respiration se bloque dans ma gorge, et mon sang se porte à ébullition lorsque il ose ajouter :

- T'es marrante.

Et ceux, en ajoutant son meilleur rire soufflé comme il aime les faire.

- Ah je t'amuse ? Tu trouves vraiment ça drôle ? Je te rappelle que tu es dans une espèce de guerre froide avec mon petit ami, et qu'on est censés se détester avec tout ce que tu m'as fais depuis que je suis là, comment peux-tu te permettre tout ça ?

-Tout ça ? continue-t-il à me narguer sans même me regarder les yeux fermés et les bras sous la tête toujours à l'aise.

- T'asseoir à ma table ? T'assoir avec moi sur le banc ? Après l'histoire avec la clé ? Les menaces ? L'intimidation et même le dîner avec ma famille, tu es dans ma chambre ? Paniqué-je de nouveau toute seul dans mon coin, je suis complétement folle, je dois avoir peter une pile c'est opas normal, j'ai pas la lumiére à tout les étages je dois etre sadique pour apprécié ta compagnie.

- Bordel mais quelle migraine ! Lance-t-il en se redressant d'un coup en position assise, je te rappelle que tout ça est arrivé à cause de toi et de ta tête dur je n'ai été à l'origine de rien, je t'ai même épargner quelques saletés que tu n'aurais vraiment pas supporté, ajoute-t-il en fixant son regard brumeux au mien, remet toi un peu en question, finalement t'es peut-être comme eux. Crache-t-il comme une insulte.

- Je t'interdis de dire ça, commencé-je en réfléchissant malgré moi à ce qu'il à dit.

Une éternité plus tard, je retrouve l'usage de ma bouche en retirant mon regard du sien.

- Tu sais quoi ? Reste ici et évite de mourir, demain est un nouveau jour et je veux plus rien entendre. finie-je en m'agenouillant le regard fixé aux tâches qu'ils laissaient sur le tapis .

Mes cheveux me collent au front alors je les attache rapidement avec l'élastique à mon poignet, en posant les yeux sur lui , je le vis me suivre du regard lorsque je me baissais aussi sur les genoux pour atteindre ses pieds qui pendant du lit, il semble ouvrir un peu plus les yeux .

Vos promesses : HésitationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant