Cinquième chapitre

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🎵 Constellations — The Oh Hellos 🎵

« Je n'ai pas dit ça, je dis aussitôt

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« Je n'ai pas dit ça, je dis aussitôt. Cela n'a pas de sens.

- Je te l'accorde, cela n'a pas grand sens, mais tu l'as dit. Avec beaucoup de vigueur. Que ton vrai nom est Aristiless, que tu es le Dieu du... vert, il me semble. Je n'ai pas réellement prêté attention, je ne m'y connais pas, en dieux.

- Ce sont des bêtises.

- Tu étais très insistant. »

Je reste de marbre tandis qu'il m'explique. Même alors qu'il parle, je ne me rappelle pas avoir dit tout cela. Mais il est évident que je l'ai fait, que cela m'a échappé, car il est totalement dans la vérité.

J'essaie, tant bien que mal, de ne pas pâlir, de garder une tête haute et fière afin de pouvoir nier. C'est l'unique chose en mon pouvoir désormais. Avec le fait de rentrer au Mont Olympe, évidemment. Mais je n'en ai pas envie ; du tout.

« Il me semble même que tu m'as précisé que ta mère est une déesse, dit-il. Et ton père... Je n'ai pas retenu. Il faut dire qu'en même temps, tu n'articulais plus vraiment, au bout d'un moment. »

Je me vois déjà remonter au Mont, me faire disputer de tous les côtés et attiser les foudres de Zeus ainsi que de tous les dieux menaçants de ma famille.

Là, c'est une évidence, je vais finir en enfer dans le coin le moins drôle de tous, le Tartare, à affronter les titans pendant des années jusqu'à comprendre mon erreur commise.

« Tu as raison, je souffle, dépité ; renonçant.

- Je sais que j'avais raison. Tu vois, tu aurais dû m'écouter. L'alcool à outrance est une mauvaise chose. Ça ne fait raconter que des bêtises. »

Je relève les yeux vers lui, cachant un quelconque étonnement. Pourtant je le ressens bel et bien. Il ne me croit pas ?

Il est évident qu'il ne me croit pas. Louis ne croit pas en les nous, les dieux ; il lui est impossible d'accorder la vérité à un homme prétendant en être un.

C'est plus qu'inhabituel, de vivre sans religion. Mais son manque total de croyance vient de me sauver l'existence.

« Oui, tu as raison sur ça évidemment, je réponds. Je n'étais pas dans un état normal.

- Et en plus, tu es malade. »

Sur ce point, il a raison. Je ne l'ai pas cru et pourtant maintenant je sens le mal dans mon corps, même si cela est supportable.

« Tu devrais manger, et boire. Ça te fera te sentir bien. Ton corps n'a que le vin, il a besoin d'autre chose pour aller mieux.

- Nous n'avons plus rien à manger, je soupire.

- Je sais bien. C'est pour ça qu'avant de partir, c'est leçon de pêche. »

J'étire mes bras pour réveiller mes muscles, à leur tour.

La Huitième - Larry StylinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant