𝟒. 𝐂𝐚𝐮𝐜𝐡𝐞𝐦𝐚𝐫 𝐞́𝐯𝐞𝐢𝐥𝐥𝐞́.

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✉️ Taehyung

>> Je vous en supplie, qui que vous soyez, arrêtez ça. Ce n'est plus drôle...

Taehyung sentait son corps trembler comme jamais il n'avait trembloté auparavant. Une nuit de plus venait de s'écouler et absolument rien n'avait changé. Son état psychologique avait même empiré. Le harcèlement que lui infligeait le numéro de son frère s'était envenimé. Ce n'était plus deux ou trois messages qu'il recevait, mais bien des dizaines et des dizaines qui s'éternisaient. Jamais Tae n'avait vécu une situation pareille. Il espérait bien que ce soit la dernière fois qu'il vivrait une telle situation bien que dans le fond, il n'y croyait pas trop. Ses muscles étaient contractés de partout. Il se sentait très tendu, au bord de l'implosion. Il n'arrivait plus à avaler normalement, sa gorge devenue asséchée que le désert du Sahara. Son estomac se nouait et se dénouait à chaque seconde qui défilait, tant l'ascenseur émotionnel qu'il vivait était insoutenable.

Cette impression d'avoir froid ne l'avait pas quitté d'une semelle. Elle s'était même entichée de ses formes précieuses, presque féminines, de son corps qui, quant à lui, tentait de hurler à l'aide par des signaux physiques. Il avait la sensation qu'on le palpait de partout sous ses habits alors qu'il avait recouvert chaque partie de son anatomie chaudement.

Il n'appréciait définitivement pas ce jeu auquel s'adonnait la personne camouflée derrière des chiffres et un nom qui ne lui appartenaient pas. Là, tout de suite, le romancier était bien partant pour contacter ses géniteurs, tant l'affolement le submergeait. Avec empressement, il cliqua sur l'icône des contacts, quitte à ce qu'il soit encore pris pour un cinglé et –

Merde, merde, merde et merde !

Le numéro de ses parents était introuvable. Envolé. Disparu. Comme s'il n'avait jamais été ajouté dans les données par le détenteur de l'appareil. Toutes ses conversations téléphoniques avaient été effacées... Étonnamment, celle du noir de jais à la bouille de rongeur avait survécu à ce phénomène d'une singularité troublante. Le nœud serpentant dans ses entrailles se resserra d'un coup sur lui-même.

Je ne vais pas survivre...

✉️ Jungkook

>> Mon cœur, je suis devant la porte. Tu viens m'ouvrir ?

Non... Impossible.

✉️ Jungkook

>> Tu ne voudrais pas que ton hyung attrape la crève, si ?

Ses mains se remirent à chevroter alors qu'il ne parvenait plus à raisonner. Jungkook n'était pas devant chez lui, ça ne pouvait pas être vrai. Une nouvelle fois encore, son cœur fit plusieurs loopings à force de paniquer. Cela relevait du miracle d'ailleurs qu'il n'avait pas encore clamsé.

✉️ Jungkook

>> Fais un effort, hm...

>> C'est bien, Taehyung... Mais ne prends pas tout ton temps, tu es bien trop lent. Approche un peu plus.

Les palpitations redoublèrent d'effort en son for intérieur alors que Taehyung avançait à rythme pianissimo vers l'entrée de son chez lui. Juste derrière ce passage, il verrait peut-être sous ses yeux Jungkook, considéré comme mort depuis deux mois. D'un geste nerveux, sa main poussa sur la clinche de ladite porte. C'était le moment où jamais. Un cocktail d'émotions contradictoires l'enivrait. L'angoisse, l'appréhension, l'espoir... Il ne savait plus sur quel pied danser, tant cette histoire le rendait littéralement à fleur de peau.

Avec soudaineté, il ouvrit bien grande la porte, n'ayant plus rien à perdre. Taehyung ne vit rien à part les troncs des sapins, assaillis par les ténèbres se tenant droit comme des piques à quelques mètres de lui.

— ... Quoi ?

Il se rua sur le perron, ses pieds tambourinant contre le sol. Un coup d'œil à droite, puis à gauche, le tout accompagné de cette expression bouleversée collée à sa mine épuisée. Il appela plusieurs fois Jungkook jusqu'à s'égosiller la voix, mais n'obtint aucune réponse en retour. Un sanglot rempli de désespoir manqua de glisser d'entre ses lippes charnues, qu'il parvint toutefois à réprimer en se mordant celles-ci presque à sang. Abattu et les bras ballants de part et d'autre de son bassin, l'homme à la chevelure d'or souffla, le coin de ses paupières tressautant et signalant qu'il fallait qu'il évacue ce chagrin qui n'attendait que d'exploser un bon coup. Peut-être que, finalement, ce n'était pas plus mal qu'il n'y avait personne sous ses yeux. Il baissa la tête puis fronça les sourcils, remarquant un étrange élément sur la surface en bois.

Il s'accroupit pour voir d'un peu plus près de quoi il s'agissait. Un morceau de papier abîmé ressemblant à un post-it était posé ici. Taehyung le prit délicatement entre ses doigts. Des mots y avaient été griffonnés à l'encre noire. Celle-ci bavait un peu et l'écriture paraissait négligée, comme si l'auteur de ce message n'avait pas eu assez de temps pour pouvoir le rédiger. Malgré ce minime détail, ce fut suffisant pour raviver la terreur du blondinet. Cette fois-ci, son self-control flancha et il ne put s'empêcher de hurler d'effroi. Il eut si peur que son dos entra en collision avec le mur derrière lui, tant le choc de sa lecture fut foudroyant. Sa respiration devint anarchique et laborieuse comme s'il venait de faire un marathon. Tout ce ce dont il fut capable d'exécuter était de contempler, avec un mauvais pressentiment rampant sournoisement en lui, le fond du couloir car sur la note ramassée, figurait ce message :

Mon ange... Regarde tout au bout du couloir, sur ta droite. Je suis là :)

𝐌𝐀𝐑𝐄𝐑𝐈𝐃𝐓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant