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-Ce que vous avez fait était très dangereux Elena..

A bout de force je fermais les yeux, trop lâche pour soutenir son regard. Tout en répondant je sentis quelques larmes s'échappaient.

-Pitié tuez moi ou laissez moi partir.

Répliquais je essayant tant bien que mal de réfreiner les spasmes qui m'assaillait. D'un revers de la main il essuya mes larmes.

-Je ne vais pas vous tuer Elena.

« Pourquoi » avais je simplement souffler devant son regard sombre. Pour la première fois je vis un véritable sourire naquire sur ses lèvres. Il se releva et dit.

-Si vous ne tentez plus de vous enfuir je vous laisserez aller et venir ou bon vous semblera dans le domaine.

Cette proposition bien qu'incongrue me laissais perplexe. Moi qui croyait qu'il allait me tuer au lieu de ça il marchande une fidélité. D'un côté je ne voulais pas, tout ce que j'avais envie était de rentrer chez moi et de reconstruire une vie bien que bancale. Mais de l'autre côté je savais qu'il ne me laisserait pas partir de si tôt. Je devais donc me résigner à accepter et qui sait peut être finira t-il par se lasser de tout ça et me libérera.

-Et vous ne me menacerez plus?

Demandais je en reniflant légèrement.

-N'en demandez pas trop mademoiselle Russo.

Dit il avec un semblant de sourire. Pouvais je réellement lui faire confiance? La réponse était évidente, bien sûr que non. Mais avais je réellement le choix? La réponse était toujours non. Malgré tout je pensais qu'un homme tel que lui tenait ces promesses quand il en faisait enfin c'est ce que j'espérais. Je devais donc m'en tenir au programme et qui sait, Dieu me viendrait peut être en aide.

-Maintenant mangez et si vous refusez encore je vous forcerez et croyez moi cela sera une partie de plaisir seulement pour moi.

A l'instant même où il déposa le plateau de nourriture devant moi je croquais avidement dans un morceau de pain. Souhaitant explicitement lui faire comprendre que je n'avais pas besoin de lui. Il sembla s'en amuser un instant puis se rassis sur son fauteuil. A la fin de mon repas où lui avait était en conversation téléphonique. J'essayais de me relever mais fus rapidement arrêté par la douleur qui s'échappait de ma cheville. Un petit regard et je compris qu'elle était foulé.

-Super.

Le mafieux s'approcha alors de moi. Et contre toute attente me repoussa gentiment sur le lit.

-Ne bougez pas.

Je n'avais aucunement envie de rester allongé sur ce lit. Réfléchissons donc quelques secondes je ne mis pas longtemps avant de rétorquer.

-Je dois aller aux toilettes monsieur Antonov.

C'est alors que sans m'y attendre celui-ci me prit dans ses bras et m'amenais jusqu'à la salle de bain. Un hoquet de surprise m'échappais et j'entourais mes mains à son cou. Je soufflais un rapide merci et m'enfermais dans la salle de bain. En sortant je le retrouvais une nouvelle fois au téléphone. Par chance il ne m'avait pas vu, je m'avançais donc rapidement jusqu'au lit ne souhaitant plus sentir son souffle sur mon visage. Cette sensation n'était pas désagréable au contraire mais je trouvais cela malsain. Rappelons nous qu'il m'avait enlevé. Pratiquement arrivé jusqu'au lit deux bras m'arrêtèrent.

-Mais!

-Taisez vous.

M'ordonna t-il en me posant délicatement sur le lit. Une plainte s'échappa de ma bouche lorsque mon pied endolori rencontra le matelas.

-Ne sortez plus de ce lit, c'est un ordre.

Grogna t-il. C'était fou comme cet homme était contradictoire. Dans ses gestes il se montrait d'une grande douceur mais ses paroles étaient aussi aiguisé que des couteaux de cuisine.

-Ce n'est qu'une petite foulure dans quelques jours ça ira mieux.

Il m'observa un moment puis me tendit mon téléphone.

-Je vous laisse passer un appel pour prévenir que vous serez absente un moment mais mettez sur haut parleur et aucun mots de travers c'est clair?

J'hochais positivement de la tête. Je pris alors mon bien aimée dans les mains et téléphona à mon supérieur.

-Bonjour monsieur Belkov c'est Elena au téléphone.

-Elena! Mais où es tu bon sang ton service commençait il y a une heure déjà!

-Je suis désolé monsieur mais j'ai quelques problèmes..... familiaux je serais absente un moment. Considérait ça comme le congé que j'aurais du prendre il y un plus d'un an maintenant.

-Elena tu ne peux pas...

Je ne pu entendre la fin de sa phrase car mon ravisseur me repris le téléphone des mains. Visiblement mécontent.

MAFIAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant