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Point de vue de Vassili

Comment avais-je pu passer d'avoir envie de la tuer à l'embrasser ? La sentir si proche de moi m'avait déjà rendu fou hier soir lorsqu'elle était dans mes bras complètement saoul et inconsciente. Mais ce matin lorsque je l'avais sentis se cambrer légèrement je n'avais pu m'empêcher de me laisser aller. Néanmoins dès l'instant où je voulus l'embrasser tout m'étais revenu à la figure. J'étais Vassili Antonov, je ne m'encombrais pas d'une femme et encore moins d'un témoin alors grand Dieu pourquoi avais je fais ça? Pourquoi avais je tout le temps envie de la sentir en sécurité au creux de mes bras? Depuis l'incident d'il y a quelques heures j'avais tout fais pour l'ignorer. Dès que j'étais partis j'avais demandé à ce qu'on lui apporte de quoi manger. Par la suite j'étais aller demander à l'un de mes hommes, toujours sans l'approcher, de la prévenir que nous partions. À présent arriver en Russie elle avait dès l'instant où elle avait posait les pieds devant mon manoir, pratiquement courut s'enfermer dans sa chambre. Et depuis maintenant une heure, assis dans mon bureau un verre dans la main je ne faisais que répétais..

-Un homme stupide!

Cria mon frère en entrant dans mon bureau.

-Rafael mais que fais tu ici?

Lui demandais je en me levant pour lui servir un verre.

-Tu veux bien m'expliquer ce que tu fais?

Me sermonna t-il en attrapant brusquement le verre que je lui tendis.

-De quoi tu parles mon frère.

Soufflais je en me rasseyant sur mon fauteuil.

-Elena.

Souffla-t-il, bon sang pourquoi était il constamment obligé de formuler mes pensées à haute voix?

-De quoi tu parles encore, ce n'est qu'une témoin dont j'aurais du me débarrasser il y a longtemps.

Répliquais je d'une voix sèche, le mensonge me piquant la bouche.

-Oh pas de ça avec moi Vassili, cette femme est brillante, amusante et incroyablement belle. Alors pourquoi la gardes tu si c'est pour la terroriser?

J'adorais mon frère, il était le seul membre de ma famille auquel je tenais plus que n'importe qui. Néanmoins ses affirmations commençaient réellement à me pomper l'air.

-Je ne suis pas d'humeur Raf alors dégage.

Évidemment aussi buté que moi il ne cessa point.

-Je te connais Vassili et je sais que tu n'as jamais fais ça avec une femme alors merde pourquoi ne tentes tu pas!

-Mais que veux tu que je fasses!

Criais je alors qu'en quelques secondes nous nous faisions face.

-Pour commencer cesse de l'effrayer ou encore de l'ignorer, je te connais moy brat.

Avant de détourner les talons il vida son verre d'un geste de la main. Sur le point de quitter la pièce il se retourna et prononça des mots qui m'assenèrent une fois de trop.

-Ou laisse la partir.

Cette phrase si cinglante sonnait comme une menace à mes oreilles. Me mettant alors dans une telle colère c'est dans un cri de rage qu'à nouveau je brisais mon verre. Décidément mon service en crystal n'était pas fait pour durer.

Il était hors de question qu'elle parte. Elle était à moi et à personne d'autres. Néanmoins mon foutue frère avait raison, à quoi cela servait il de l'ignorer? Je l'avais dis elle n'était pas une faiblesse, je le sentais alors pourquoi ne me laisserai je pas aller? D'un coup de tête je demandais à un de mes hommes de main de la prévenir du repas.

C'est à peine quelques minutes plus tard qu'elle se trouvait devant moi. Encore plus belle qu'il y a quelques heures dans un pantalon noir et un chemisier blanc laissant entrevoir le galbe de ses seins. Ses talons qui claquèrent me ramenèrent rapidement à la réalité. Son visage était fermé et encore une fois je me fis la remarque que j'étais vraiment idiot.

-J'espère que tu as faim?

Dis je d'un ton qui se voulait doux. Lentement elle releva la tête et hocha positivement.

-Depuis quand t'intéresses tu à l'art?

Elle sembla surprise que j'engageais la conversation mais répondis tout de même avec vigueur.

-Ma mère m'as amené dans des musées dès mon plus jeune âge et.. et je ne sais pas j'ai eu un coup de foudre pour certaines peintures puis tout est aller très vite.

Elle se stoppa quelques instants et reprit.

-Et vous?

Demanda t-elle timidement en papillonnant des yeux.

MAFIAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant