Chapitre 3

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Après de longues minutes de marche, en coupant à travers la forêt pour me rendre dans la ville voisine, j'arrive enfin dans la fameuse rue Washington.

J'aperçois à travers les arbres de cette rue très boisée, la maison du jeune couple assassiné, facilement repérable en vu de toutes les banderoles de police autour d'elle, censées boucler le périmètre d'investigation. Étrangement plus aucuns policiers n'est présent sur les lieux pour être questionné. Souvent je leur fais croire que je suis une jeune apprentis reporter pour un journal local ou régional, bien évidemment quand il ne s'agit pas de collègues de mon frère...

Sur ce, j'enfile mes gants en latex blancs pour ne pas laisser de traces de mon passage. Je passe par dessous les banderoles de sécurité puis j'entre dans la petite bâtisse normalement, par la porte d'entrée.

En ouvrant la porte en bois grinçant, j'arrive devant une scène digne des plus grands films d'horreur. Le mobilier est sans dessus dessous dû à une lutte potentielle entre le tueur et les victimes, du sang recouvre le sol et l'un des murs du salon, démontrant la violence de la scène. Je m'efforce d'ailleurs de ne pas respirer par le nez tant l'odeur de sang et de récente putréfaction est insoutenable. En relevant la tête, je remarque une vitre cassée au fond du salon, sans doute l'échappatoire du tueur.

Je mapproche lentement de cette dite fenêtre cassée, me penchant doucement au dessus de cette dernière mais je ne vois rien de bien intéressant. Je décide donc de passer par dessus avec prudence pour ne pas me couper avec les bouts de verre aiguisés par la brisure de la fenêtre. Puis je me retrouver dehors et plus précisément derrière la maison surplombée par le reste de la forêt. Le tueur s'est forcément engouffré dans cette forêt, et y rode peut-être encore, je ferais mieux de me dépêcher !

Une fois dehors, mon regard balaye le sol poussiéreux à l'arrière de la maison avant de tomber sur un petit bout de tissu blanc enfoui légèrement dans un carré d'herbe. Je me met à croupi dans l'herbe et le ramasse minutieusement du bout des doigts. Très vite, l'hypothèse que ce bout de tissu blanc provienne d'un des vêtements que le tueur portait durant cette tuerie fait surface dans mon esprit. Je le range dans un sachet stérile en plastique transparent que j'avais piqué à mon frère, bien évidemment lors de mes fouilles nocturnes dans ses affaires.

Après avoir inspecter le reste de la maison sans rien trouver de bien concluant. Je décide de rentrer chez moi en passant de nouveau par la forêt, d'un pas rapidement, s'apparentant même à de la course à certains moment. Je me dépêche de quitter cette forêt ne m'y sentant pas vraiment en sécurité, surtout que je n'ai prevenu personne de où je me rendais.

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Tiens donc une fille s'intéresse à moi comme c'est mignon.

Le jeune homme aux cheveux noirs de jais qui venait de prononcer ces mots descend avec une facilité déconcertante de l'arbre dans lequel il était perché, à observer Tara depuis que cette dernière avait commencée son enquête dans la maison de l'horreur.

Alors comme ça on enquête sur moi, et on essaye de me coincer avec un simple bout de tissu. Pathétique, ce serait beaucoup trop simple ma belle. Mais si tu insistes je vais t'en laisser des indices, si cela me permet de te revoir...

Sur ces mots, le noiraud commença à rire, un rire sinistre de plus en plus fort, un rire qui en disait long sur son état de folie.

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Je suis enfin rentrée chez moi après des dizaines et des dizaines de minutes semblants interminables. Pendant tout le trajet je n'étais pas sereine, et angoissée à l'idée de me retrouver nez à nez avec le tueur, que j'imagine vraiment terrifiant et repoussant, rien que d'y penser ça me donne la chair de poule.

Homicide Jeff The KillerWhere stories live. Discover now