Chapitre 48

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D'une main, je vins me masser les tempes. La façon dont Michael s'était pris pour me parler dans cette salle de réunion m'avait beaucoup secoué. C'était si soudain et inattendu.

Si Michael pensait vraiment que maintenant je n'émettais mes opinions rien que pour attirer son attention, alors là, c'était mal me connaître. Sa blague m'avait un petit peu saoulé c'était tout. Je ne cherchais pas la bébête comme il le pensait. Oh bon Dieu, cette situation avec Brown commençait vraiment à me fatiguer.

En ce moment, j'aurais tout donné pour repartir en arrière mais dommage, le mal avait déjà été fait. Impossible d'effacer l'indélébile.
Tandis que je me remettais de ce moment, la grande porte en verre s'ouvrît brusquement. Là, je levais les yeux et à cet instant je vis qu'il s'agissait de Sandra Miller. Qu'est-ce qu'elle faisait là ? Et de plus, elle avait ce petit sourire narquois qui m'insupportait tant. Je ne voulais pas rester une seconde de plus et supporter son regard vil, j'avais assez à faire.

— Maya !

Dit elle en s'exclamant lentement le regard hautain. Qu'est-ce qu'elle me voulait cette fois ?

— Bonne journée Sandra !

À ces mots, je m'empressai de sortir de cette salle. Je ne voulais pas avoir affaire à cette rousse surtout après le passage de Michael. Non, j'en avais vraiment pas la force.

— Où vas-tu ?

Décidant de tirer le jeu en longueur, Miller vint me barrer le chemin. Qu'est-ce que cette femme pouvait être énervante bon Dieu.

— Dans mon bureau, c'est évident.

Je fis un pas à gauche mais Sandra se planta à nouveau devant moi avec ce sourire méprisant qui ne la quittait pas.

— Pourquoi tu es pressé comme tout ? Je ne vais pas te mordre.
— Quoi ?

Répliquais-je les sourcils plissés par l'incompréhension. Cette femme était drôle. Dépassée par tout ceci, je ne pu m'empêcher de ricaner doucement.

— Écoute Sandra, tu vas gentiment me laisser passer d'accord, car j'ai une tonne de choses à faire. On n'a pas tous la chance d'avoir des millions d'heures creuses pour papoter comme toi. Sois gentille.

En disant cela, je l'écartais doucement de mon chemin et me dirigeais vers la porte.

— Je m'en doutais bien sur. Tu te l'ai tapé.

Ces mots crus eurent pour effet de me stopper dans ma marche. Je me suis quoi ? De quoi elle parlait ? J'avais peur d'avoir bien compris son message. Perplexe, je me tournais les sourcils froncés.

— Qu'est-ce que tu as dis ?

Sûrement heureuse d'avoir retenu mon attention, Miller se tourna à son tour et son sourire moqueur s'agrandit.

— Je le savais. Dit-elle en hochant la tête.

Elle savait quoi ? Quoi qu'est-ce qui se passait là ?

— Tu savais quoi ? De quoi tu parles ?
— J'avoue être beaucoup surprise. Je m'attendais à ça de la part de tout le monde, oui tous sauf toi Maya Robinson.

Je levais un sourcil attendant toujours des explications claires et nettes.

— Moi qui croyais que tu étais une vraie sœur en Christ Robinson. Comment tu as pu te taper Michael Brown ? Pendant que tu nous faisais à tous croire que tu l'avais en horreur, dans le fond, vous couchiez ensemble. Tu es vraiment épatante comme fille.

Ces phrases mordantes que Sandra venait de sortir me coupèrent l'arrivée normale de l'oxygène. Quoi ? Comment l'avait elle su ? Qui l'en avait parlé ? Michael ? Cela ne m'étonnerait pas, ces deux-là étaient amis, bon Dieu la trahison vint me déchirer à cet instant. Je me sentais nue devant cette femme à présent.

Amour Vaillant Where stories live. Discover now