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-J'avais six ans lorsque mon père a commencer à me battre.

Avalant mon second verre je toussotais et grimaçais en observant minutieusement le visage de Vassili se décomposait. Même s'il faisait bonne figure je savais.

-Il battait déjà ma mère, ça a commencer à ma naissance, il était déjà assez dérangé par ses parents tout ça alors dès qu'il a appris qu'elle était enceinte ça a fait boum.

Dis je en riant ironiquement et en articulant des gestes. M'asseyant négligemment sur un des fauteuils face à son bureau je le vis se redresser légèrement. Faisant tournoyer l'alcool dans mon verre je bu une gorgée avant de grimacer.

-C'est pas très bon en réalité..

Observant un instant Vassili qui faisait les gros yeux je vidais une nouvelle fois mon verre.

-Ma mère essayait toujours de s'interposer ce qui lui a valut de se prendre beaucoup plus de coups que moi.

Avant même d'avoir le temps de ne me resservir, Vassili prit mon verre.

-Moya dorogoya tu as assez bu je crois.

-Et moi je ne crois pas.

Lui dis je en lui reprenant mon verre des mains. Si l'alcool commençait à me monter à la tête cela m'aiderai à continuer.

-Elena..

-Tu veux entendre la fin ou pas?

Tout de suite il se tu. Inspirant je continuais dépourvue de tous sentiments.

-Des hématomes, des foulures, des coquard c'est ce que j'avais le plus souvent. La seule fois où cela a dépassé ce stade fut pour ça.

Lui dis je en baissant mon chemisier au niveau de ma clavicule. M'arrêtant alors il s'approcha. Effleurant d'un doigt la cicatrice il me releva le menton d'un coup de main.

-Pourquoi?

Demanda t-il comme s'il connaissait déjà la réponse.

-C'est pas le cancer qui a tué ma mère c'est lui!

Dis je soudainement l'alcool bien trop ancré en moi.

-Avant de mourir elle m'a dit de me sauver, c'est ce que j'ai fais dès que le cardiogramme à afficher une ligne parfaitement lisse. Je savais qu'il allait me rechercher et depuis deux ans je le fuis. Tu sais ce qui est le plus ironique?

Demandais je en m'éloignant de lui. Il hocha négativement de la tête, une expression impassible dessinée sur son visage.

-C'est que j'avais réussis.

Riais-je ironiquement.

-Puis je ne vais pas te raconter ce qui c'est passer.

Dis je en désignant les lieux.

-Malheureusement j'ai baissé ma garde alors s'il ne m'a pas encore tuer ce n'est qu'une question de temps.

-Je te protègerai.

Dit il alors en essayant de me toucher. Je reculais en détachant mon regard du sien.

-Tu ne peux pas! Personne ne peut rien contre lui!

Criais je les deux mains sur mon front.

-Tu n'y peux rien..

Murmurais je laissant à nouveau ma peine couler. Toutes les épreuves que j'avais traversé m'avais épuisée. Pourquoi n'avais je pas le droit à une vie tranquille et heureuse? N'en n'avais je pas assez baver dans ma vie? Sans que je ne m'y attende Vassili me serra contre lui. Son torse collé contre mon dos je me laissais aller. Mes jambes en coton c'est avec lui que je me retrouvais agenouillée au sol.

-Je suis fatiguée Vassili.

Dis je la gorge serrée, me retournant contre lui, il enfonça ma tête dans son cou. Inspirant les effluves de son parfum il me fit une promesse. Une promesse que j'espérais de tout mon cœur être tenu.

-Je le tuerai.

MAFIAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant