trente-huit.

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kylian mbappé
paris xvi, 22h

« avant qu'elle parte »_______________________

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« avant qu'elle parte »
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les chants du cup résonnaient dans tout le stade. les supporters et le banc parisien nous encourageaient à poursuivre nos efforts pour les cinq dernières minutes du temps additionnel qu'ils restaient.

on mène 2-0 pour le moment et si on ajoute le score du match aller ça fait 2-2, dans tous les cas on passe mais la victoire serait encore plus belle si un troisième but arrivait, surtout contre cette grande équipe qu'est liverpool.

- sobre todo no deben marcar goles, vamos, vamos ! crie angel.

les secondes passent, la défense prend chère mais résiste.

presnel fait un dégagement qui atterrit dans les pieds de leandro. celui-ci court, donne la balle à marco qui glisse au sol avant de la récupérer dans les pieds de thiago alcantara et de courir jusqu'à neymar.

le brésilien dribble deux joueurs et effectue même un arc-en-ciel. il me repère derrière van djik, me fait un clin d'oeil puis fait une feinte avant de décaler sur angel.

j'ai l'impression d'être coupé du monde quand le centre arrive dans ma direction.

je recule de quelques pas et sans même réfléchir, réalise un magnifique ciseaux.

j'ai à peine le temps de voir le ballon au fond des filets que mauro et ney me sautent dessus.

- BUUUUUUUUUUT ! crie le speaker.

les supporters hurlent de joie, les gars aussi. ils me sautent dessus et me crient que je suis le meilleur puis marqui vient m'aider à me relever.

- KYLIAAAN !

- MBAPPÉ ! répond le public en criant.

je fais un signe de main au virage auteuil puis trottine jusqu'au poteau de corner où se trouvaient les caméramans.

- c'est pour toi kenny, je fais un k avec mes doigts puis un clin d'oeil.

presnel saute sur mon dos et me serre dans ses bras en me répétant qu'elle serait fière de moi.

je lui offre un sourire triste et me replace sur la pelouse, l'esprit complètement ailleurs.

c'est chaud comme elle me manque.

-

- rentre bien mí amor ! hurle leandro complètement bourré.

je lui fais un signe de main et lance un dernier regard aux autres qui gueulent les paroles de tusa puis quitte la maison de neymar.

la musique est tellement forte que je l'entends jusqu'à ma voiture, c'est des malades.

je monte dans ma audi, verrouille les portières et laisse ma tête tomber sur le volant.

plus les semaines passent plus j'ai du mal à faire semblant que tout va bien, pourtant avant j'y arrivais sans problème, mais là c'est trop dur.

du coup de sifflet final, à la célébration avec les supporters, avec les gars dans les vestiaires puis chez neymar... c'était que du faux semblant.

je souriais, chantais, rigolais comme si tout allait bien.

rien de plus normal quand on gagne un match de champions league aussi important. en plus j'ai marqué l'un des plus beaux buts de ma carrière.

mais je suis même pas comblé. cette soirée a beau être parfaite, je suis pas heureux.

j'attrape mon téléphone et compose un numéro qui a force, connais par coeur, puis porte mon téléphone à mon oreille.

appel en cours : daniella

- papí ? décroche la cubaine.

- ouais, je souffle du nez, j'peux passer ?

- bien sûr, elle me dit, je t'attends.

-

je raccroche, jette mon téléphone sur le siège passager et démarre direction mon nouveau « plan fesse » du moment comme dirait ce gros gamin de presnel.

en espérant qu'elle me fasse oublier le temps d'une nuit.

-

- j'ai mal, elle geint en touchant son bas ventre.

- désolé, je dépose un baiser sur son front comme pour la récompenser.

je m'allonge à ses cotés et joue avec ses cheveux dans le silence pendant qu'elle commence doucement à s'endormir.

avec ce que je lui ai fait elle risque pas de se réveiller avant un bon moment.

j'pensais que j'allais me sentir mieux après cette partie intense mais absolument pas. je ressens rien, zéro émotion.

je prends automatiquement mon téléphone et laisse mes doigts appuyer sur « appel ».

au bout de la sixième sonnerie, il décroche enfin.

appel en cours : chris

- ouais gros ? il dit d'une voix fatiguée.

- vous l'avez retrouvée ?

un silence s'installe et je l'entends soupirer.

- kylian ça fait deux semaines que tu m'appelles quinze fois par jour à des heures pas possibles et la réponse est toujours non frérot, il me dit calmement.

je tourne la tête vers l'horloge, 5h46. bon peut être que j'abuse un peu.

- j'suis désolé, je souffle à mon tour, c'est pas facile pour moi et j'arrête pas de penser à elle, tu peux pas savoir à quel point j'regrette chris.

- moi j'pense que c'est plus le fait de pas lui avoir dit je t'aime avant qu'elle parte qui t'fais regretter.

je reste muet face à ses mots puis après de longues secondes lâche un « bonne nuit » avant de raccrocher.

mon crâne est déjà en surchauffe, ils veulent le faire exploser pour de bon ou quoi ?

mon téléphone émet deux vibrements. je le retourne, agacé et lis avec étonnement le message.

de brams
faut qu'on parle

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le chapitre est pété, mais au moins vous voyez dans quel état est kyky mdr

sinon j'suis la seule à détester la trêve internationale ? j'adore l'équipe de france mais pour moi psg >>> avant tout
talya

911 • kylian mbappéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant