Chapitre 25

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Je sors mon épée de son fourreau et embroche le premier adversaire que je vois. J'avoue qu'ils sont tenaces mais pas si extraordinaire que ça au combat.

Ce sale lâche d'Alphonse reste loin de l'agitation et regarde le massacre depuis son siège, des gardes le protégeant.

Je plante, je frappe, je tue des centaines de soldats toujours en gardant le prince à bonne vue, prête à tuer quiconque trop proche de lui.

Le temps passe et la fatigue se fait ressentir. Personne n'abandonne. Il y a déjà de nombreux morts que je déplore. Il est difficile de savoir où en ai l'autre équipe. J'espère que tous ce passe bien et qu'ils y sont presque.

PDV EDWIN

Nous avons pénétré l'enceinte du château. Ça n'a pas été facile mais nous nous approchons à grand pas de notre objectif. Maintenant nous essayons d'être le plus discret possible afin de rejoindre la chambre du maitre des lieux qui ne le sera plus pour très longtemps je l'espère.

Je suis mes coéquipiers mais un bruit sourd me fait tourner la tête. Une pièce sombre à ma droite me mets sur mes gardes. Je sais que je ne devrais pas mais mon instinct me dit d'aller voir ce que c'est.

Je rentre et m'enfonce à l'intérieur.

Le bruit semble venir de la grande armoire cachée sous un draps blanc poussiéreux. Je tire dessus et sursaute en voyant ce qu'il y a à l'intérieur.

Une paire d'aile blanche se débat dans tous les sens. Comment est-ce que...ça ne peux pas bouger tout seul c'est invraisemblable.

Grâce à un coup d'une puissante violence, le verre qui constituait l'armoire explose et me propulse au sol. Ahurit, je regarde la paire d'aile s'envoler.

PDV HERMANCE

Mes muscles sont fatigués. J'ai l'impression que leur nombre triple à chaque mort. Peut être que c'est vraiment le cas. Plus rien ne m'étonne de la part de ce scélérat.

J'étais en train de me débattre avec un soldat adverse quand un bruissement d'aile m'est familié. Je n'ai pas le temps de me retourner qu'un choc violent s'abat sur mon dos me faisant tomber sur les genoux.

J'ai le souffle coupé. Les bras suspendus de chaque côté de mon corps, je ne bouge plus. Un poids lourd mais à la fois habituel pèse sur mon dos. Je me sens complète alors que le vide immense qu'avaient laissé mes ailes se comble. Je sens que je bouillonne comme lorsque j'avais mes pouvoirs à leur puissance maximale. Une lumière éblouissante sort de ma poitrine alors que je sens que cette éternelle fatigue ne devient qu'un lointain souvenir.

Mes ailes étaient revenus. Elles étaient belle et bien là, dans mon dos. Comment est-ce que c'est possible ? Je pleure de joie n'en croyant pas mes yeux.

Je plis les genoux et prends appui sur le sol, pour que mes ailes me propulsent à grande vitesse droit vers le ciel. Je les fait aller pour prendre de l'altitude et vérifie en donnant un coup d'oeil derrière moi si je ne rêve pas. Mais non ce n'est pas un rêve. C'est réel.

Je flotte quelques secondes et décide de rejoindre le sol même si je n'en ai pas le moindre envie.

Lorsque je me repose sur terre, une secousse se fait ressentir ce qui fait perdre l'équilibre à quelques soldats qui tombent.

Je suis à une dizaine de mètre d'Alphonse. Sur son visage se peint, la peur, la terreur, l'idée que la mort est proche. Il a raison d'avoir peur car dix ans de souffrance se tient devant lui.

Je vais te faire payer tout ce que tu m'as fait mon vieux.

PDV IDRISS

Non je ne rêvais pas. C'était bien Hermance qui se tenait devant moi plus lumineuse que jamais à vous en faire mal aux yeux, d'une beauté surréaliste, avec une aura débordante de pouvoir mais surtout...avec des ailes.

Cette paire d'ailes blanches magnifique que j'avais vu sur ce tableau étaient devant moi. Quel spectacle incroyable. Elles sont d'un blanc pur tel que je n'en avais jamais vu. Grandes, fortes et trainant presque au sol. Certaine de ses plumes étaient même dorées.

Ses cheveux sont maintenant d'un blond éclatant et sa peau n'est plus aussi terne et fatiguée que comme je l'avais connu. De plus l'épée d'Hermance brillait. Elle aussi de mille feu. Elle semblait être en accord parfait avec la personne qui l'utilise.

Hermance était d'une splendeur à couper le souffle.

PDV HERMANCE

J'étais décidée à en finir avec lui, m'occupant de son compte.

-"Continu il n'en a plus pour longtemps, bientôt ce vieux sera H.S."

En me retournant je vis que deux soldats étaient contre Raoul qui lui était seul. Bien qu'il soit un très bon combattant, Raoul se fait vieux et perd de sa vitesse et ses réflexes. Sa perte de précision dû à la fatigue lui fait perdre de beaucoup d'occasions et il se prend de nombreux coup.

Juste avant qu'un des deux hommes ne porte le coup fatal dans le dos de Raoul qui est occupé avec l'autre, je m'interpose entre les deux et déplie mes ailes.

L'épée de ce crétin vient se briser sur mes plumes et le laisse pantois. Alors que Raoul se retourne pour tomber nez à nez avec moi, je plante mon arme dans le cœur de l'homme sans me retourner.

Je reste quelques secondes devant Raoul et garde mon sérieux avant de courir les ailes repliées dans le dos pour rejoindre mon but premier, tout en tuant le maximum de soldat ennemi au passage.

De l'autre côté, même si il essaye de le cacher, le seigneur Alphonse a peur. Mais j'arrive à voir qu'il se ressaisit rapidement. Soudain une aura violette sombre, proche du noir émane de son corps et un sourire carnassier s'étire sur son visage.

Je cours encore plus vite et lui donne un coup de poing au visage. Ses yeux s'injectent de sang dû à l'énervement et là je sens que ça a va être intéressant.

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