Chapitre 77 - Désirs naissants

2K 124 168
                                    

À midi, je sortis du livre que je bouquinais pour aller dans la cuisine, là où dans quelques minutes j'espérais être nourris par mon amoureux comme un oisillon qui attend sa becquetée. Je me sentais bien, reposé et tout frais. Je n'avais qu'un sweat très grand et un boxer que je lui avais volé dans son armoire. D'ailleurs, c'était le gris. Le porter me faisait comme une barrière de protection à mes démons, et bien que ce soit psychologique, j'étais vraiment dans un état de quiétude si élevée, que j'aurais pu oublier tous les éléments de la semaine.
Il dépassait de beaucoup mes mains, et tombait en dessous de mes fesses. Je me sentais en sécurité, tout au chaud, et très à l'aise.

C'était avec celui-ci que j'avais conclu ma... ma dernière tentative de suicide. Et savoir que, quand il m'avait sortit de mon cauchemar, il m'avait enfilé ce vêtement pour me « sauver » en quelque sorte, me redonnait confiance.

D'ailleurs, j'ai dû batailler contre moi-même pour effacer les « dates » de mon calendrier. Il y avait bien entendu celles d'après ma deuxième tentative. Pour réussir les autres. D'ailleurs, je dois clarifier un truc.
J'ai vraiment tenté deux fois, mais la troisième s'est très très mal passée, c'est pour cela que j'hésite toujours entre dire si oui ou non... je vais vous raconter, et vous allez comprendre.

Ce soir là, j'étais allé dormir tôt. Et quand j'avais avalé mes pilules mortelles, ma mère m'avait appelée.
Malheureusement, si je ne répondais pas immédiatement, j'étais bon pour aller à l'hôpital. Oui car sinon, elle finirait par monter et me voir.. et ce serait la catastrophe. Je ne voulais pas aller à l'hôpital.

Je me suis empressé de vomir le tout dans les toilettes. Tout.

Mais les effets, certains, étaient déjà en route et je me suis partiellement endormi, quelques minutes plus tard. Juste un bon gros dodo... et tout se finit bien, et voilà, fin de l'anecdote. Elle est assez horrible, mais j'ai plus rien fait de ce genre ensuite...

Tout ça pour dire que maintenant que j'arrive à en parler, c'est sûrement parce que ça va déjà beaucoup mieux ! Et c'est grâce à Livaï...

Donc j'allais à la cuisine pour retrouver mon noiraud, suivant les bruits d'ustensiles et les sifflements de ce dernier qui prenait goût à la tâche.
Il était dos à moi, et son t-shirt blanc lui allait particulièrement bien aujourd'hui. Ainsi que son pantalon noir moulant...

Quand je surpris mes pensée, je rougis dans mon coin. Mais j'avais une sorte d'excitation grandissante qui me poussait à aller appuyer le contact contre son dos, contre lui. Rien que d'y penser j'en frissonnait.

Je ne savais pas trop ce que j'avais ce matin, mais il me semblait encore plus désirable que d'ordinaire.

Je vins quasiment inconsciemment me coller à lui, m'accrochais à son dos alors qu'il cuisinait encore. J'aurais dû peut-être le laisser finir mais...
De plus en plus, alors qu'il grognait gentiment pour me demander de dégager poliment, je sentais quelque chose monter en moi. Comme ce jour-là à la piscine. Oui, quelque chose de puissant et brûlant, désirant, et qui me poussait à en vouloir toujours, toujours plus. Sans même trop savoir de quoi il s'agissait, je savais qu'il n'y avait que Livaï qui puisse me l'offrir.

Je passai mes bras autour de son cou, et rapprochai mon bassin de ses hanches. Bien qu'étant plus petit, je réussi à me mettre confortablement en un genre de câlin de côté bizarre.
Et cela sembla sensiblement déranger le cuisiner qui ronchonna. J'imaginais qu'il ne voulait pas me repousser, croyant innocemment que je recherchais un peu de douceur. En soit j'en cherchais, mais bien plus encore.

Je me demandais subitement si cela n'était pas trop déplacé. Je savais pertinemment que Livaï était un homme qui pouvait se contrôler, et gérer ses émotions. Par contre moi, j'en étais absolument incapable.
Avec un petit sourire amusé, je me dis que je voulais encore revoir ce si beau regard qui m'avait fait frémir à la piscine lorsque ses yeux étaient désireux.
Poussé par une pulsion de moins en moins étrangère, je vins frotter mon doucement entre jambe contre son pantalon, à peine perceptiblement. À nouveau, cette vague si plaisante de désire me parcourut en entier, me faisant frissonner de nombreuses fois.
Livaï se tourna un peu pour voir ce que je fabriquai et il croisa mon regard déjà bien braisé. Il déglutit faiblement, alors que je fis un nouveau mouvement de bassin incontrôlé, comme si je ne supportais pas d'arrêter la friction sur mon sexe, seulement emprisonné dans mon boxer.
Je découvrais tellement de sensations, il me faisait explorer tellement d'environs. Mais malheureusement pour lui, j'aimais ressentir ce frisson si délicieux entre nous deux.
Mes yeux se perdaient dans le vagues quelque secondes avant de plonger à nouveau dans les siens. J'avais chaud, j'étais rouge, pas trop de gêne étant donné qu'il me connaissait déjà par cœur, mais plutôt de plaisir.

My Shitty BratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant