27 : Pleine lune

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TW : contenu à caractère sexuel


Chapitre très très long (7000 mots)

J'espère qu'il vous plaira, désolée s'il n'est pas terrible ! J'attends vraiment vos impressions et vos commentaires, je suis totalement perdue sur mon propre chapitre ... ahah

Lisez-bien 

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Souviens-toi de cette nuit, c'est la promesse de l'infini. C'est une promesse qui vient récompenser le courage de ceux qui ont affrontés seuls tant d'années.

Dante Alighieri


Les membres engourdis, le corps échauffé, je gémissais encore une fois, cachée sous ma couette malgré la température de mon corps qui ne cessait d'augmenter. Cette période du mois était la plus difficile et la plus rude à mes yeux : la pleine lune. Depuis mon réveil, il y a plusieurs heures, je subissais les pires tortures. Ma chaleur interne devait avoisiner les 40 degrés, me donnant l'impression d'avoir une gueule de bois combinée à une fièvre de cheval. Seulement j'étais sobre et cela me mettait dans un état de désespoir intense et d'impuissance. Mon corps était une boule de noeuds, impossibles à dénouer. Chaque mouvement m'arrachait des sursauts de douleur. Toute l'énergie de mon corps se concentrait en un unique endroit et j'étais dépassée par l'envie de prendre un boîte de somnifères pour échapper aux heures, trop nombreuses, qu'il me restait à supporter.

Mon corps était automatiquement programmé pour cette période et pourtant je détestais cela. Je ne contrôlais plus mon enveloppe charnelle, alors que j'étais encore en pleine conscience de mes moyens. Le parallèle était identique durant les transformations. J'étais présente dans mon âme mais l'esprit animal de ma louve usait de son pouvoir pour diriger mes mouvements. Il m'était par conséquent impossible de m'approcher d'un mâle, sous risque de vouloir lui sauter dessus. Ma louve était surexcitée, voulant me forcer à trouver un partenaire pour satisfaire ses envies. Pourtant je mourrais de honte. Elle était même prête à forcer le premier mâle qu'elle croiserait. Alors je m'enfermai dans ma chambre en priant pour que la torture s'arrête.

Mon récent rapprochement avec James aggravait les choses. Il s'agissait de la première pleine lune où j'avais, en théorie, un homme avec qui partager ces choses-là. Seulement nous n'avions jamais évoqué la question. Ignorer ce problème majeur auquel je devais me confronter aujourd'hui, n'avait fait qu'agrandir le gouffre profond dans lequel j'étais coincée.


J'avais donc trouvé refuge dans la chambre que j'occupais depuis mon arrivée au Centre. Les divers bâtiments étaient désormais vides, alors que la plus grande partie des loups avaient déménagé vers le poste de surveillance des Bois Blancs. Ce soir de pleine-lune, avait fait partir les derniers résistants vers des endroits peuplés, pour satisfaire les besoins des animaux qui dormaient en nous. J'étais donc l'unique habitante du Centre et cela me procurait un sentiment de sécurité assez rassurant. Je savais que je n'allais pas faire d'erreurs que je risquai de regretter. J'allais uniquement rester ici, et attendre que les heures passent.

Après m'être retournée une énième fois dans mon lit, comme une crêpe dans une poêle, je décidai qu'il était temps pour moi de me lever et de bouger un peu. Après tout, je ne courrai pas de risque à me promener dans des bâtiments déserts. Je ne risquai pas de croiser âme qui vive.

Je me retrouvai, en short moulant et brassière de sport, à frapper dans le sac de sable. La salle de sport était restée identique à la dernière fois que j'étais venue, après l'intervention à la mairie de Tondos. Si peu de temps était passé et pourtant tout avait changé. Des tapis jonchaient le sol pour protéger les éventuelles chutes qui pouvaient survenir lors d'un combat rapproché. Dans les quatre coins des sacs de frappe étaient solidement accrochés au plafond par des chaînes en métal.

La lutte des meutes : étincelle [Tome 1] [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant