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Se mettant face à moi, me gâchant la vue, il m'observa les sourcils froncés. Son visage était sévère et ses yeux lançaient des éclairs. Sa mâchoire tressautait et il semblait haleter. Avait il couru? Alors qu'il allait prendre la parole je me jetais dans ses bras. Instinctivement il répondit à mon étreinte en resserrant ses bras sur mon petit corps frêle. Soupirant d'aise je restais quelques instants dans cette position. C'était étonnant non? Je me cachais de Vassili, contre Vassili. Alors qu'il inspira mes cheveux me tâtant comme pour s'assurer que je n'avais rien, je redressais timidement mon visage vers lui. Qu'est-ce que je pouvais bien lui dire? Quel mensonge serait assez crédible pour expliquer une telle situation? Est ce qu'Irina avait craché le morceau?

-Je suis désolée.

Lâchais je dans un souffle alors que je baissais lâchement ma tête vers le sol. D'un doigt il releva mon menton, braquant son regard ténébreux dans le mien. Je remarquais que ceux ci n'étaient plus habité de colère, non. Ils reflétaient plutôt de l'inquiétude.

-Qu'est-ce qui se passe mon ange?

J'hochais négativement de la tête. Alors que je me reculais de lui. Non je n'étais pas prête. Ce n'était pas le bon moment. Égoïstement je voulais profitais de lui, encore un peu. Essayant d'oublier l'inoubliable je forçais un sourire alors que je me mis sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Évidemment il répondit à mon baiser. Violemment il demanda l'accès à ma langue que je lui accordais.
Essoufflée, je reculais alors qu'il m'incendia du regard.

-Nous devons parler Elena, mais dans tous les cas ne refais plus jamais ça, est ce que c'est clair?

C'est dans un silence de mort que nous avions rejoins le manoir. Ne voulant plus répondre je m'étais tue sous son regard menaçant. Néanmoins je devais le complimenter car il avait énormément progressé sur sa façon d'agir. Contrôlant son impulsivité il n'avait rien fait et prenant sur lui, il n'avait fait que grogner. Sans perdre un instant j'étais partis à l'étage en le laissant là, impatient et sur les nerfs. Je savais qu'il ne lui faudrait que peu de te temps avant de perdre patience et de venir exiger une réponse. Mais je ne pouvais pas, en fait je ne savais pas. Comment étais je censé le lui dire?

Alors que je m'enfermais dans notre chambre je courus presque jusqu'à la salle de bain alors que déjà je l'entendis jurer derrière la porte.

-Elena si tu n'ouvres pas cette porte je te jure que dans trois secondes je la fracasse.

Fermant les yeux je soufflais alors que cette réaction n'avait été que trop prévisible. Essayant de crier de la salle de bain je priais dans mon for intérieure pour qu'il me laisse un peu de répit. Je devais trouver une excuse valide et ça ce ne serait pas chose aisé surtout lorsque votre amant était Vassili Antonov.

-Vassili s'il te plaît laisse moi un peu.

Mes derniers mots s'écrasèrent au fond de ma gorge alors que le désespoir prenait le dessus. Des petites larmes se formèrent aux creux de mes yeux. Glissant contre la porte je soufflais encore et encore. Que devais je faire? Comment pourrais je lui dire? Alors que j'attrapais un paquet de mouchoir j'entendis Vassili gronder en russe avant de partir en trombe vers l'escalier. Je profitais de son absence pour fondre en larmes. Alors que je retombais désespérément sur le king size je me redressais d'un bond. Attrapant mon téléphone je tapais son numéro, dans un dernier espoir.

-Ma belle sœur adorée que me vaut l'honneur de ton appel?

-Bonsoir Rafael, je te dérange?

Je l'entendis se servir un verre alors que derrière les réacteurs de son jet vrombissaient.

-Jamais voyons, tu tombes à pic en fait, que puis je pour toi ma belle?

Tout en me calmant j'inspirai en essuyant mes joues mouillées. Laissant planer le doute je reculais le téléphone alors qu'un instant je fermais les yeux.

-Elena? Tout va bien?

Je raclais ma gorge en riant jaune.

-Pas vraiment, je, tu m'as dis que tu allais ou déjà?

-Un problème avec Vassili? Je serais à Moscou dans une heure, veux tu que nous en parlions en face?

Sans hésiter alors je m'exclamais.

-Oui! Mais ne lui dis rien s'il te plaît.

J'entendis à sa voix devenue rocailleuse qu'il n'aimait pas ça mais je l'entendis acquiesçai alors que déjà je raccrochais. Si j'avais l'espoir que Rafael dissipe mes doutes je ne savais toujours quoi en penser.

Voudra t-il de ce bébé?

MAFIAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant