Chapitre 74

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Maya referma derrière elle me laissant là le cœur meurtri, la jalousie bouillonnant dans mes tempes. En moi la douleur était tellement vive que je ne pouvais garder ma paix. Le ventre noué de savoir que ma femme venait de me quitter pour aller s'installer dans son ancien appart là où il y'avait déjà son idiot d'ex, l'élément déclencheur de nos problèmes actuels, me déchirait.

Renfrogner, je ne pu garder mon calme. Là, révolté je m'abaissais dans un élan de fureur et le premier objet présent sur la table basse que ma main pu saisir, parti finir sa course contre le mur. Il s'agissait de mon téléphone que je venais de balancer et il était tombé au sol dans un fracas.

— Aaaaargh ! Avais-je crié en le balançant.

J'avais la rage, une rage douloureuse. Une envie de pleurer me saisissait d'ores et déjà. J'étais au bout de ma vie.

— Aaaah !

Ce second cri sortit de moi et ce sont les télécommandes que je balançais cette fois, puis le grand vase en verre de cylindre posé sur la table basse, ensuite ce fut le tour des coussins. J'étais en rogne, je voulais exploser.

Une infime partie de ma colère s'était vidée mais je n'étais pas pour autant moins énervé. Essoufflée, je demeurai là les mains sur mes hanches debout dans mon salon. La colère changeait ma respiration déjà saccadée.

Voilà, je l'avais bien pressenti, mes yeux devenaient petit à petit humides, j'allais craqué et me mettre à pleurer comme un sot. 

J'étais impuissant face à ce problème. Je voulais juste que ça s'arrête. Il avait créé le ciel et la terre n'est-ce pas ? Je le croyais bien. Il avait le pouvoir de commander toutes choses. Nous humains nous n'étions que des pions placés dans un échiquier dont le jeu nous dépassait. C'était ça la réalité. Et donc, dans une dernière tentative désespérée, je levais les yeux vers le plafond encore douloureusement en colère.

— POURQUOI TU FAIS ÇA ? Je gueulais la larme à l'œil. POURQUOI ? CETTE FEMME MOI JE L'AIME ! JE L'AIME COMME UN FOU ! ET JE PENSE QUE TU LE SAIS BIEN, TU LE VOIS ! ARRÊTE ÇA MAINTENANT ! CESSE DE T'EN PRENDRE À NOTRE COUPLE ! JE TE L'INTERDIS ! MOI JE NE VEUX PAS LA PERDRE TU COMPRENDS ! JE REFUSE QUE CELA ARRIVE ! ARRÊTE CE PROBLÈME !

Je marquais une infime pause

— Pitié Je.... je suis à bout.

L'eau salée réussit à s'échapper de mes yeux. Et voilà la douleur fit rouler des larmes sur mes joues plates.

— Dieu si tu es là, si tu... je t'en prie ne sois pas sourd. Je... je te promets que... si tu me la ramènes là tout de suite, je vais apprendre à te connaître et mieux m'intéresser à toi. Non, je... je vais te donner ma vie.

Conclus-je finalement en séchant les deux  larmes qui étaient sorties plutôt de mes yeux d'un geste de la main.

— Je... je l'aime. Je l'aime tellement.

Avachie, je me laissais tomber de tout mon poids sur le fauteuil derrière moi, celui-là même sur lequel j'avais passé la nuit. Je restais assis là la tête entre les mains. Le silence vint me frapper. Il n'y avait rien, il ne passait rien.
Une minute plus tard, Maya ne franchissait pas toujours le seuil de la porte.

« — Mais à quoi je pensais ? » Me dis-je bêtement. J'étais à plaindre.

Subitement, mon téléphone sonna. Étonné, je relevais immédiatement la tête. Qui cela pouvait-il bien être ?
Oh mais c'était peut-être Maya. Dieu m'avait peut-être finalement exhaussé, oui à sa manière.

À cette idée seule, je sautais sur mes jambes et accourais vers le portable gisant sur le sol. Je me pressais de le récupérer afin de pouvoir répondre. L'écran était bien amoché, ça m'étonnait qu'il fonctionne encore. Le cœur battant, je lu l'appel entrant. Mais mon regard s'abattit immédiatement, car, ce n'était pas ma femme, mais plutôt Stéphanie Vanderfield, ma secrétaire.

Amour Vaillant Where stories live. Discover now