Tu es mon espérance

Chapitre 61

Point de vue Murielle

Cette journée avait été tellement épuisante qu'en arrivant ce soir à la maison, j'étais exténuée et me jetais littéralement sur le canapé sous le regard moqueur de Fabiana.

_ tu pètes la forme Murielle Sourdril, se moqua t-elle

_ épargne moi tes moqueries s'il te plaît, ralais-je en retirant mes escarpins

Il était actuellement vingt-deux heures trente et porter ces talons pendant quasiment plus de dix-heures de temps était guère une tâche facile et amusante. En me voyant me masser les pieds, Fabiana se leva et me dit :

_ attend je vais te faire un bain des pieds ça te soulagera

Elle ne me laissa pas le temps de répondre et couru dans ma chambre, elle s'en allait chercher le matériel dans ma salle de bain, effectivement moins de cinq minutes plus tard elle revint avec une bassine remplit d'eau chaude dont par l'odeur qu'emmenait le liquide, j'en déduisais qu'elle y avait mis des sels. J'y plongeai mes pieds et un bien-être fou traversa mon corps et ce plaisir fut plus intense quand Fabiana se mit à me masser délicatement le pieds droit.

_ ma pauvre maman, tes pieds sont dans un état catastrophique ! Avec une telle odeur, Simon risquerait de remettre en question sa demande de mariage !

Je fis un mouvement intentionnel avec mon pied gauche qui propulsa de l'eau sur Fabiana qui hurla :

_ Maman !!!

Je ne pus m'empêcher de rigoler face son visage surpris, la pauvre ne s'y attendait pas. Mais fallait bien que j'agisse, car cette petite provocatrice ne cessait de me taquiner concernant ma relation avec Simon qui fallait l'avouer était devenu beaucoup plus intime au point où chaque matin ce dernier me déposait au travail, si nous avions les mêmes heures de descente, j'aurais mis ma main au feu, qu'il aurait fait de même pour le retour. De plus avant d'aller au travail, nous déjeunions ensemble comme une famille sincèrement, il arrivait des jours où je me demandais réellement ce que j'attendais.

Simon était loin d'être un homme qui cachait ses sentiments, il me l'avait une fois de plus démontré, il y avait de cela quelques jours devant Hélène son ex. En y repensant, ça me faisait de la peine pour elle.

Flash-back

_ Simon ! Tu sais que maman a une nouvelle robe de soirée ? Je ne sais même pas pourquoi elle l'a acheté, sachant qu'elle ne sort jamais. Elle risquera de s'abîmer comme les autres !

Que pouvais-je bien faire pour que cet enfant se taise ? À chaque fois que Simon était dans les parages, c'était comme vitale pour elle de me mettre mal à l'aise. Et dire que cette fameuse robe, c'était elle qui m'avait obligé de l'acheter en me remplissant les oreilles avec des « elle tira trop bien » « elle est faite pour toi crois-moi ! ». D'ailleurs, jusqu'à présent, je me demandais encore pourquoi je l'avais écouté sachant très bien que ce n'était pas faux que toutes les robes de soirée que j'avais, à force de ne jamais les porter soit elle m'allait plus, soit elle s'abimait.

_ à part si quelqu'un décidait enfin de la faire sortir, rajouta t-elle avec un air malicieux

_ ça tombe bien ! Mon entreprise fête ses vingt ans d'existence ... Ça va être une énorme soirée. Ça me comblera de plaisir de vous compter présenter parmi mes invités d'honneur.

Fabiana fit mine d'être choqué, même si je savais très bien qu'elle jouait la comédie. Maintenant, je comprendrais pourquoi elle avait autant insisté pour que l'on aille  soudainement faire du shopping et de sur quoi m'acheter une robe de soirée. Vu la complicité qu'avaient ces deux-là ça ne m'étonnerait pas que ce soit un coup joué.