HIVER

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Aujourd'hui est un jour enneigé, un hiver au souffle glacé.

Les cadeaux, la chaleur, les guirlandes colorées des sapins décorés. Un moment magique, de rêves et d'espoirs.

Dans les rues surpeuplées de vies, de bruits, de rires, de surprises il se faufilait.

Sans but, sans envie, sans émotion.

Cette hiver là il avais froid. Perdu sur le chemin de ses souvenirs, quand a-t-il rigoler pour la dernière fois ? Quand son cœur s'est-il emballé jusqu'à l'essoufflement ? Depuis quand est-il seul ?

Aujourd'hui est un jour mélancolique, putain de bordélique.

Mais que peut-il faire ?

La boutique à souvenirs. Des babioles inutiles, un bonheur éphémère. Les siens sont emplis de déni, de désillusions, de regrets.

Mais il s'approcha et frôla de ses doigts secs un porte-clé. Une sorte de boussole argentée identique à la sienne.

Et ça ravive, les larmes, la solitude. C'était lui son présent du passé. C'était lui qui le faisait vivre, qui l'aidait, le soutenait, le soignait, le regardait, l'embrassait, le touchait, le choyais, l'attendrissait, le regardait, le protégeait, le cherchait, l'amusait, le désirait, le chérissait. L'aimait. C'était lui.

Mais que peut-il faire ?

Il ne pouvais pas maîtriser les événements, ni comprendre les sentiments. Il ne pouvais pas lui demander de rester, le supplier de rester, le forcer de rester.

Il quitta la boutique sans un dernier regard. Point de départ.

Dans les rues peuplées de gens, de bruits, de rires, de reconnaissance il marchait.

Sans bruits, sans envie, sans joie.

Aujourd'hui est un jour émotif, sentiments additifs.

Mais que peut-il faire ?

Il le voyais, le parc dans lequel ils avaient pique-niquer. Le chocolat fondu, les sandwichs mal faits, le combat d'escrime imaginaire.

Il n'y avais jamais de gagnant. Les idiots sont invincibles.

Il sourit à cette penser, nostalgique, lymphatique.

Ils s'étaient dit pour toujours. Toujours c'est éphémère. Toujours c'est trop long. Toujours c'est trop court. C'est toujours tout les jours.

Mais que peut-il faire ?

Dans les rues peu habités de silhouettes, de murmures, de gloussement, de fatigue il trainait.

Sans bruit.

Aujourd'hui est un jour figé, mais bientôt passé.

Dans les rues vide de présences, de musiques, de paroles, de mouvements il s'était arrêté.

Ce même endroit. Ce même jour. ils s'étaient quitter. Dans le désespoir et les cris. La violence des mots, la réalisation, la faute, la séparation. La solitude.

Ses pas l'avais amené jusqu'à cette cabane cassé.

Si seulement il était encore là.




























































- Jisung ?

FIN.

Hɪᴠᴇʀ| ˢᵗʳᵃʸ ᵏⁱᵈˢOù les histoires vivent. Découvrez maintenant